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cyber @ction N° 591 :Pour que vive FRALIB, prenons la défense de l’Eléphant !

 


Il y a trois ans, la multinationale Unilever décidait de fermer son entreprise Fralib, à Géménos, près de Marseille. Depuis trois ans, les travailleurs de Fralib luttent pour obtenir de leur ancien employeur, le soutien minimum dont ils ont besoin pour lancer leur projet de coopérative. Ils demandent la cession du nom de marque « Éléphant », qu’Unilever a décidé de faire disparaitre au profit de LIPTON, marque milliardaire du Groupe, et un certain volume de commandes pendant la période de démarrage.

Mais Unilever ne veut rien savoir. Bien que la justice ait refusé à trois reprises un plan social injustifiable et annulé tous les licenciements, Unilever a cessé de payer les salaires depuis le 1er avril 2013 et refuse d’accorder une aide au démarrage du projet. Unilever (chiffre d’affaires 2012: 51 milliards d’euros ; profits nets : 5 milliards) veut détruire leur savoir-faire et leur collectif.

Devant cette intransigeance, les Fralib avec leurs syndicats CGT et CFE-CGC ont appelé les consommateurs à boycotter toutes les marques du groupe Unilever, à commencer par LIPTON. Ce 7 décembre est une première journée d’action pour le boycott massif des produits Unilever. En répondant à leur appel nous voulons inciter Unilever à accéder aux demandes des Fralib.

Un projet à soutenir

Une coopérative (SCOP) ancrée dans son territoire, la Provence. Relançant par ses commandes une production locale et écologique de plantes – tilleul, verveine, menthe…- jusqu’alors en déshérence. Liée à ses fournisseurs et à ses clients par des relations commerciales équitables et durables, avec des prix justes. Fondée sur la démocratie interne et la participation de toutes et tous aux décisions.

Tel est le projet des travailleurs de Fralib.

Nous vous proposons de vous associer à cette action en interpellant le PDG d’Unilever.

Alain Uguen association Cyber @cteurs


COMMENT AGIR ?

sur le site
La cyber @ction est signable en ligne

par copier-coller

C’EST FACILE : A VOUS DE SUIVRE LES 6 ETAPES SUIVANTES :

1- Copiez LE TEXTE À ENVOYER ci-dessous entre les ############
2- Ouvrez un nouveau message et collez le texte
3- Signez le : prénom, nom, adresse, ville
4- Rajouter l’objet de votre choix
:  FRALIB prenons la défense de l’Elephant

 

5- Adressez votre message aux adresses suivantes :

 

serviceplus@Unilever.com
cyberacteurs@wanadoo.fr

 

Cliquer ici :<mailto:cyberacteurs@wanadoo.fr; serviceplus@Unilever.com>

 

ou ici selon votre logiciel de messagerie <mailto:cyberacteurs@wanadoo.fr,serviceplus@Unilever.com>

Vérifiez que les 2 adresses apparaissent bien

 

6- Envoyez le message

Par cette action, vous ferez connaître votre opinion au PDG d’UNILEVER et à Cyber @cteurs pour nous permettre d’évaluer l’impact de cette action.

############

 

Prénom, Nom
Adresse
Code postal, commune

Monsieur le PDG d’Unilever,
Par la présente, je tiens à vous signifier mon incompréhension du refus d’un groupe comme le vôtre de laisser aux Fralib la possibilité d’exploiter la marque Eléphant.
J’ai pris bonne note des marques de votre groupe qui subiront de ma part le sort que vous réservez au projet de coopérative des Fralib.
Croyez en ma vigilance de consom’@cteur solidaire
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En savoir Plus

La vie chahutée des Fralib
http://www.lemonde.fr/emploi/article/2013/11/13/la-vie-chahutee-des-fralib_3507509_1698637.html

 

 

 

 

 

 

 


Deux reportages sur Enercoop

Chers consommateurs, chers sociétaires,
 
Nous avons le plaisir de vous faire découvrir deux reportages sur Enercoop, diffusés sur France 2 et France Inter hier, à l’occasion de la présentation du projet de loi sur l’économie sociale et solidaire au Conseil des ministres.
 
 
En vous souhaitant une bonne soirée et un bel été,
 
L’équipe Enercoop

Votez pour que le crime d’Ecocide soit reconnu afin de protéger notre futur

L’Ecocide est la destruction des écosystèmes. Ensemble nous pouvons l’arrêter.
Une directive européenne pour tout changer.

Pour voter, cliquer sur  :

« Arrêtons l’écocide en Europe – Donnons des droits à la Terre« 

Aujourd’hui le droit à un environnement sain, dont les ressources devraient être prélevées de façon équitable et pérenne, doit être reconnu comme un droit inaliénable de l’humanité car il conditionne son droit à l’eau, à l’alimentation, à l’habitat, à la santé, au respect de ses traditions, son droit à la vie tout simplement et son droit à la paix. Mais ce droit est indissociable de droits donnés à la nature elle-même afin de protéger efficacement les écosystèmes terrestres dont nous dépendons tous.

Ces droits sont revendiqués aujourd’hui par des milliers de citoyens qui se sont mobilisés dans 22 pays européens autour d’une initiative citoyenne européenne. Ils appellent à soutenir un projet de directive européenne, initié par des citoyens pour des citoyens, afin de reconnaître une responsabilité pénale à ceux qui décident d’activités dangereuses pour les écosystèmes. Ils demandent la reconnaissance d’un crime, celui d’écocide.
Ce projet a été soumis à la Commission européenne et son adoption par le parlement européen donnerait enfin les moyens de discipliner les comportements des multinationales et des Etats qui les abritent ou les soutiennent. En effet, l’échec des négociations à Rio, et l’impunité dont bénéficient les dirigeants du monde face aux catastrophes écologiques et aux conséquences mondiales liées au dérèglement climatique obligent à imaginer une législation plus contraignante.
Pour mettre un terme à la destruction de nos écosystèmes et garantir la paix et l’avenir des générations futures, il faut pouvoir s’attaquer aux donneurs d’ordres et non pas seulement aux sociétés qui commettent des crimes environnementaux, il nous faut faire sauter les verrous de la législation actuelle et court-circuiter la pression des lobbies exercée sur nos représentants politiques.
De tels progrès de la gouvernance du monde sont nécessaires. Ils sont possibles et prolongent le mouvement qui a vu la naissance de l’ONU en 1945 et la mise en place de la Cour pénale internationale à partir de 2002. Les moyens institutionnels de l’Europe étant plus avancés, une initiative citoyenne européenne, outil de démocratie participative directe créé par le Traité de Lisbonne, a pu être lancée en janvier 2013 pour demander l’interdiction des écocides. Elle déclare : Nous invitons la Commission européenne à adopter une directive permettant d’interdire, d’empêcher et de prévenir l’écocide, à savoir l’endommagement important, la destruction ou la perte d’écosystèmes d’un territoire donné. Ses objectifs sont :
  1. criminaliser l’écocide et s’assurer que les personnes physiques et morales puissent être reconnues responsables d’écocide, en prenant en compte le principe de la responsabilité des supérieurs hiérarchiques ;
  2. interdire et empêcher tout écocide sur les territoires européens ou le domaine maritime relevant de la législation européenne, ainsi que tout écocide provoqué par des ressortissants européens, personnes physiques ou morales, en dehors de l’Europe ;
  3. prévoir une période de transition pour permettre la mise en place d’une économie durable.
L’adoption d’une directive criminalisant l’écocide permettrait, au sein de chaque état membre qui la transposerait, de limiter sinon d’arrêter les destructions graves de la nature en mettant en accusation les responsables physiques des atteintes graves à l’environnement. Elle mettrait aussi en cause la responsabilité d’acteurs complices d’écocides, à savoir les sociétés d’études qui en valident les projets, ou les institutions financières qui les financent. Et elle interdirait d’importation tout produit issu d’un écocide afin d’éviter la délocalisation des entreprises qui chercheraient à contourner la loi.
Si l’initiative « Arrêtons l’écocide en Europe – Donnons des droits à la Terre » recueille un million de signatures d’ici le 21 janvier 2014 dans un minimum de sept pays européens, la Commission européenne sera tenue d’examiner ce projet de directive et invitée à faire une proposition d’acte juridique en ce sens. Si la Commission accepte de le faire, cette proposition devra être adoptée par le législateur pour acquérir force de loi. L’application d’un tel texte pourrait imposer la transition écologique dont nous avons besoin, en premier lieu en Europe, puis ensuite dans le monde.
Ainsi des moyens juridiques pourraient être mobilisés afin de permettre d’adapterles sources et les consommations d’énergie aux possibilités de notre planète. Ainsi la crainte de la loi et de ses sanctions pourrait induire une responsabilisation des multinationales et des Etats, régulation indispensable pour garantir des conditions de vie dignes aux générations futures, en Europe et dans le monde entier.

Dominique Bourg (Philosophe), Valérie Cabanes (Juriste en droit international),Philippe Desbrosses (Philosophe et agroécologiste), Jean Gadrey(économiste), Susan George (Ecrivain), Dominique Méda (Philosophe et sociologue), Georges Menahem (Sociologue et économiste), Edgar Morin(sociologue et philosophe), René Passet (Economiste), Jean-Marie Pelt(Biologiste), Pierre Rabhi (Philosophe et agriculteur), Jacques Testart(Biologiste) et Patrick Viveret (Philosophe).
Susan George (Ecrivain), Edgar Morin (Sociologue et philosophe) et Pierre Rabhi (Philosophe et agriculteur)

Pétition : Stoppez l’évasion fiscale !

Après Cahuzac : Stoppez l’évasion fiscale !

Signer la pétition : http://www.audit-citoyen.org/?p=3696

Lettre ouverte à François Hollande

Monsieur le président,

L’affaire Cahuzac révèle brutalement à tous les citoyens la négligence et même la complaisance de nos dirigeants vis-à-vis de l’évasion fiscale.

Pourquoi l’administration fiscale a-t-elle perdu 25 000 agents depuis 2002 ? Pourquoi le nombre de vérifications approfondies de situations personnelles a-t-il chuté de 12 % entre 2006 et 2011 ? Pourquoi laisse-t-on chaque année 60 à 80 milliards d’euros échapper à l’impôt, tout en prétextant les déficits publics ainsi creusés pour sacrifier les retraites, les allocations sociales, les emplois publics, les investissements écologiques d’avenir ?

M. le président, assez de discours, prenez sans tarder cinq mesures clés pour en finir avec la complaisance :

  • embauchez sous 12 mois au moins 1 000 agents de contrôle fiscal pour renforcer les 5 000 vérificateurs actuellement en poste. Chacune des nouvelles recrues rapportera à l’État au moins 2,3 millions d’euros par an grâce aux redressements fiscaux opérés, soit 40 fois le montant de son traitement !
  • exigez des banques la communication de l’identité de tous les ressortissants français détenteurs de comptes à l’étranger. La loi FATCA oblige depuis début 2013 tous les groupes bancaires opérant aux Etats Unis à communiquer sur demande du fisc américain les données concernant ses ressortissants: ce n’est qu’une simple question de volonté politique !
  • établissez, en lien avec les associations spécialisées, une liste crédible des paradis fiscaux, ces trous noirs de la finance occulte et de la corruption 
  • donnez 12 mois aux banques opérant en France pour fermer leurs filiales dans ces territoires, sous menace de retrait de la licence bancaire. Les banques françaises ont 527 filiales dans les paradis fiscaux dont 360 pour la seule BNP Paribas !
  • imposez le « reporting par pays » aux multinationales établies en France : cette transparence sur le chiffre d’affaires, les bénéfices et les impôts payés dans chaque pays permettra au fisc de déjouer les manipulations des prix de transfert entre filiales des multinationales et d’en finir avec l’évasion fiscale qui permet à Total ou Google de ne payer quasiment aucun impôt sur les bénéfices.

Le changement, c’est maintenant ou jamais !

Collectif pour un audit citoyen de la dette publique.

Isaac Getz : Libérer l’entreprise


Isaac Getz est Professeur de Leadership et de l’Innovation à ESCP Europe. Il a fait des études d’ingénieur en Mathématiques Appliquées et en Computer Science, est diplômé d’un Master in Science de Management, d’un Doctorat en Psychologie et d’une Habilitation à Diriger des Recherches en Gestion. Il a été professeur visitant aux Universités Cornell, Stanford et à l’Université du Massachusetts. Isaac Getz a conduit et publié de nombreux travaux sur des sujets liés au management des idées, de l’innovation et de la créativité, à la transformation organisationnelle et au leadership libérateur.
Conférencier actif sur le leadership, l’innovation, le changement et la croissance de l’entreprise, et sur l’initiative et l’implication de salariés, il a animé des conférences et des séminaires pour de nombreuses entreprises et publics executive. De plus, ses travaux sur l’innovation et sur le leadership l’ont conduit dans plus de 200 entreprises en France et dans le monde.

En 2003, Isaac Getz a publié avec Alan Robinson un ouvrage Vos idées changent tout ! (Ed. d’Organisation) où ils analysent la contribution essentielle des Systèmes de Management des Idées à l’amélioration de l’innovation et des performances de l’entreprise. L’ouvrage, traduit depuis en quatre langues, a été parmi les 3 finalistes du prix Manpower du meilleur ouvrage de l’année en France (2ème édition revue et augmentée est parue en 2007).

En 2009, Isaac Getz a co-publié avec B. Carney son nouvel ouvrage «Freedom, Inc.» (Random/Crown) sur les leaders et leurs entreprises extraordinaires qui permettent une liberté d’initiative complète à leurs collaborateurs. Un article fondé sur la recherche de cet ouvrage a gagné le Prix Académique Syntec du meilleur article de l’année en France dans la catégorie Organisation/Management/RH. L’ouvrage est déjà paru dans 6 autres pays, y compris en France sous le titre «Liberté & Cie » (Fayard 2012; édition poche Champs Flammarion 2013) et acclamé par la presse.

Film « L’entreprise Libérée »

Reportage préliminaire au documentaire de 52 minutes sur le thème de l’entreprise libérée. Ce film donne la parole à Isaac GETZ, Professeur à l’ESCP qui publie chez Fayard l’ouvrage « Liberté & Cie », ainsi qu’à deux dirigeants qui ont adopté un mode de management qui laisse une large liberté aux salariés, M. Jean François ZOBRIST pour la société FAVI et M. Michel MUNZENHUTER pour la société SEW USOCOME. Ce projet est une initiative de Nathanaël BECKER, réalisateur et producteur de films dédiés au monde de l’entreprise. Passionné par le thème du management, il est membre du CJD et entrepreneur depuis 1999. Vous souhaitez nous aider à développer ce projet, diffuser le film, nous faire part de vos commentaires ? Ecrivez nous sur eikos@eikos.fr

Consommateurs pas cobayes : Pétition pour un moratoire sur l’importation des OGM et du RoundUp

L’objet de la pétition pour un moratoire

Compte tenu des résultats alarmants de l’étude du professeur Gilles-Eric Séralini et son équipe soutenus par de très nombreux scientifiques du monde entier, et sur la base de la stricte application du principe de précaution dans un domaine touchant à la santé publique
Les organisations de la société civile et les consommateurs citoyens soussignés exigent des pouvoirs publics qu’ils procèdent à :

  • la mise en place d’un moratoire sur l’importation de tous les OGM qui se retrouvent dans l’alimentation animale en grande quantité, et en particulier du maïs NK 603 et de l’herbicide RoundUp
  • la remise en cause de façon transparente et indépendante (après communication des tests toxicologiques actuellement tenus secrets au motif inacceptable de secret de fabrication) de toutes les autorisations de mise en marché accordées aux plantes génétiquement modifiées du fait de l’insuffisance et l’inadéquation des tests et des protocoles adoptés.

>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>> JE SIGNE LA PETITION  en cliquant sur l’adresse indiquée ci-dessous : 

http://action2.bioconsomacteurs.org/

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Pour en savoir plus :

Le contexte justifiant un moratoire

La publication de l’étude du professeur Gilles-Eric Séralini et son équipe concernant les effets sur la santé d’un OGM, le maïs NK 603, et de son herbicide associé le Roundup, a fait le tour du monde et a entraîné la stupéfaction et l’inquiétude des consommateurs ainsi que de très vives réactions de l’industrie agrochimique et d’un certain nombre de scientifiques. Dans son étude, qui a reçu le soutien et les critiques positives de plus de 300 scientifiques de 33 pays et 5 continents, le professeur Séralini met en évidence l’insuffisance inacceptable des protocoles toxicologiques et le laxisme des instances nationales et internationales donnant les agréments de mise sur le marché (AMM) ou de mise en culture. Les enjeux de santé publique sont suffisamment importants et graves pour que soient revus les protocoles d’études toxicologiques portant sur la chronicité, tant pour l’OGM que pour l’éventuel herbicide associé dans le cas des plantes manipulées génétiquement (PGM) pour devenir tolérantes à celui-ci, ici le Roundup. A l’avenir un recours, dans la mesure du possible, à des méthodes d’expérimentation bio-alternatives ne devrait pas être écarté.

Le principe de précaution

Pendant le temps nécessaire à ces réévaluations – recommandées notamment pour le maïs NK603 par les agences d’évaluation françaises, le haut conseil des biotechnologies (HCB) et l’agence d’évaluation sanitaire des aliments, de l’environnement et du travail (ANSES) – il serait irresponsable de continuer à les consommer et de ne pas appliquer le principe de précaution. Selon la communication du 02/02/2000 de la commission européenne sur le recours au principe de précaution : « le principe de précaution peut être invoqué lorsqu’un phénomène, un produit ou un procédé peut avoir des effets potentiellement dangereux, identifiés par une évaluation scientifique et objective, si cette évaluation ne permet pas de déterminer le risque avec suffisamment de certitude ».

L’association Bio Consom’acteurs et son comité de soutien (liste ci-dessous) vous appellent à signer la pétition.
Antoine (chanteur navigateur, cinéaste), André Aschieri (maire de Mouans-Sartoux), Claude Aubert (ingénieur agronome), Jacky Blanc (président de la Coopérative de finance éthique), Jacques Caplat (agronome, auteur), Jérôme Celle (président du directoire de Celnat), Cyriaque Crosnier-Mangeat (fondateur d’Agrosemens), Valérie Cupillard (créatrice et consultante culinaire bio), Eric Darche (naturopathe spécialisé en nutrition), Philippe Derruder (consultant en économie et monnaies alternatives), Philippe Desbrosses (docteur en sciences de l’environnement, écrivain), Alain Duez (directeur de la rédaction de L’âge de faire), Marc Dufumier (ingénieur agronome, expert auprès de la FAO et de la Banque Mondiale), Laurent Espinosa (fondateur du journal Human& Terre), Maud Fontenoy (présidente de la fondation éponyme, porte-parole de l’Unesco pour les océans), Pierre Gevaert (agronome, conseiller en agroécologie), Jean-Paul Jaud (réalisateur), Marc Jolivet (humoriste), Henri Joyeux (professeur de cancérologie et de chirurgie digestive), Denis Lairon (directeur de recherche à l’INSERM), Michaël Latz (maire de Correns), Lylian Le Goff (médecin nutritionniste), Dominique Marion (président de la Fnab), Yves Michel (éditeur), Jean-Loup Mouysset (cancérologue oncologue), Yann Olivaux (Biophysicien, conférencier), Jacques Olivier (maire du Thor et conseiller général du vaucluse), Jacques Pelissard (maire de Lons le Saunier), Pierre Rabhi (philosophe et agronome), Marie-Monique Robin (journaliste d’investigation, réalisatrice), Laurence Salomon (chef cuisinier et naturopathe), Gilles-Eric Séralini (enseignant-chercheur), Joël Spiroux (président du CRIIGEN), François Thiery (agriculteur, président de l’Agence bio), François Veillerette (porte-parole de Générations Futures), Christian Vélot (chercheur, docteur en biologie), Denise et Daniel Vuillon (maraîchers, initiateurs des AMAP).

Chères femmes, Dear Woman

Une commune exemplaire en matière de transition energétique

Montdidier, petite commune picarde serait-elle le laboratoire de la transition énergétique ? Alors qu’ailleurs les factures s’envolent, ici la ville a fait 7 % d’économie d’énergie. Cette bourgade de 6500 habitants gère elle-même son énergie. Les énergies renouvelables produites par la commune (solaire, éolien) sont complétées par du nucléaire acheté à EDF. Et d’ici deux ans, Montdidier espère atteindre l’autonomie énergétique. Comment fonctionne cette ville pilote ? Son modèle est-il transposable à l’échelle d’un pays ?

France 2 – journal TV 20 heures – mardi 5 mars 2013  

http://www.france2.fr/jt/20h/05-03-2013

Le reportage se trouve à 27 minutes 34 secondes du film du journal

France 3 : sur l’émission « le monde d’après »

http://www.france3.fr/emissions/le-monde-d-apres/diffusions/04-03-2013_33565

Reportage à 1heure 23 minutes de la vidéo

 

A lire aussi l’article sur le lien suivant:

http://www.courrier-picard.fr/courrier/Actualites/Info-locale/Haute-Picardie/France-info-s-interesse-a-Montdidier

Enercoop – Lettre d’info n°25 – Février 2013

Si vous ne parvenez pas à lire ce mail, cliquez ici

L'électron libre : la lettre d'info ENERCOOP
N°25 – Février 2013
OFFRE DEVIS
Chers lecteurs,
En ce début d’année, deux coopératives locales Enercoop vont voir le jour en Bretagne et Provence-Alpes-Côte d’Azur. Un pas de plus vers la transition énergétique dans les territoires !
Retrouvez également dans cette lettre, les liens vers les deux sites internet mis en place pour suivre l’actualité du débat national sur la transition énergétique. Nous vous invitons plus particulièrement à vous rendre sur celui développé par des ONG et des associations de protection de l’environnement, dont les Amis d’Enercoop.
Enfin, puisqu’en ce second mois de l’année nos informations marchent par paire, découvrez les deux événements auxquels Enercoop participera à Paris : le salon Vivre Autrement du 22 au 25 mars et bien sûr la grande chaîne humaine du 9 mars, organisée pour l’arrêt du nucléaire !
Bonne lecture,
L’équipe Enercoop

Enercoop tiendra un stand le samedi 9 mars, place de la Bastille pour soutenir la chaîne humaine organisée par une vingtaine d’associations, pour l’arrêt du nucléaire civil et militaire. Rendez-vous est pris, à Paris, pour un nouveau modèle énergétique qui se passe du nucléaire. Venez nombreux !

» Découvrir le programme de la chaîne humaine

Réduire sa facture d’électricité ? Oui, c’est possible ! On ne le dit jamais assez, il existe de multiples façons de faire baisser sa consommation d’électricité tout en conservant un même confort de vie : meilleure utilisation des équipements électriques, appareils plus performants…
L’ADEME (L’Agence de l’Environnement et de la Maîtrise de l’Énergie) a publié un petit guide avec de nombreux conseils allant du domaine de la cuisson, au lavage jusqu’à l’éclairage pour maîtriser sa consommation d’électricité, alléger ses factures et protéger l’environnement… rien que ça !
D’ailleurs saviez-vous qu’un lavage à 30°C consomme trois fois moins d’énergie qu’un lavage à 90°C et un lavage à froid deux fois moins qu’un lavage à 40°C ?

» Et si on s’y mettait ?
Claude Vicente,
salariée de la société
{auxilia} consommatrice sociétaire d’Enercoop et consommatrice sociétaire à titre personnel.Ville : Paris (75)

Pourquoi avoir choisi, à titre personnel, Enercoop comme fournisseur d’électricité ? C’est vrai que c’est un peu plus cher mais du coup cela incite à faire plus attention et à réduire sa propre consommation d’électricité. Et puis d’ici quelques années, le prix sera sans doute le même que celui de l’énergie classique, qui aujourd’hui est régulé et ne correspond donc pas à sa valeur réelle.

Pour quelles raisons le cabinet de conseil en développement durable {auxilia} a-t-il fait le choix d’Enercoop ?
Enercoop correspond à la vision et aux valeurs défendues par notre société : transition vers des énergies renouvelables, production décentralisée, maîtrise des consommations, modèle coopératif, entreprise solidaire… Un incontournable. Le choix d’Enercoop est plus qu’une action environnementale : c’est un engagement concret vers la transition énergétique. Il s’agit, pour nous, d’être exemplaire, d’être en cohérence avec nos valeurs et les projets que nous menons. Nous avons donc défini en interne un plan d’action de développement durable. Nous cherchons les marges d’amélioration que nous pouvons activer afin de diminuer, chaque année, nos émissions. Le choix d’Enercoop s’inscrit donc parfaitement dans ce contexte, et dans cette dynamique d’amélioration continue.
Dans le cadre du projet de régionalisation engagé par Enercoop, deux nouvelles coopératives locales se créent en Bretagne et Provence-Alpes-Côte d’Azur ! Elles rejoignent ainsi les quatre coopératives déjà existantes en Ardennes-Champagne, Languedoc-Roussillon, Nord-Pas de Calais et Rhône-Alpes. Elles auront pour missions de promouvoir l’offre Enercoop en région, de monter des projets citoyens de production et de proposer des services de maîtrise de l’énergie.
En attendant qu’une coopérative soit créée dans votre région, vous pouvez d’ores et déjà devenir client d’Enercoop national.
Dates de lancement prévues le 26 mars pour Enercoop Provence-Alpes-Côte d’Azur  et le 18 avril pour Enercoop Bretagne. Avis aux sociétaires de ces deux régions, Enercoop se rapproche de vous !
» Découvrir la coopérative Enercoop Bretagne
» Découvrir la coopérative Enercoop Provence-Alpes-Côte d’Azur
Mobilisez-vous pour la transition énergétique


Vous le savez sans doute, la France s’est engagée dans un grand débat au niveau national sur la transition énergétique qui doit conduire à un projet de loi de programmation à l’automne 2013.
Pour en savoir plus, vous pouvez consulter le site du gouvernement qui y est dédié.
Dans le cadre de ce débat, des ONG et des associations de protection de l’environnement (dont les Amis d’Enercoop) se sont associées pour porter ensemble leur vision de la transition énergétique, sobre et équitable.
Elles ont développé un site internet pour informer les citoyens sur les enjeux et l’actualité de la transition énergétique. On y trouve également tous les événements organisés dans le cadre de ce débat, qu’ils soient officiels ou non et auxquels chacun est invité à participer. Enfin, à ne pas manquer, les 14 propositions retenues comme essentielles pour avancer vers un nouveau modèle énergétique.
Au moment où le gouvernement se saisit de cette question, il est important pour nous, citoyens, de nous investir et de proposer nos idées !

» Vous aussi, participez au débat sur la transition énergétique !
Changeons d’énergies – transition, mode d’emploi


Vous vous intéressez à la transition énergétique mais vous avez besoin d’y voir plus clair ? « Changeons d’énergies », le dernier ouvrage publié par l’Association Négawatt, pourra faire avancer vos réflexions ! Ce petit livre offre des clés pour mieux comprendre les enjeux de l’énergie qui se posent aujourd’hui à nous et développe de manière pédagogique des solutions pour un avenir tourné vers l’efficacité, la sobriété énergétique et les renouvelables.

» En savoir plus sur Changeons d’énergies
Au courant ?

Bridget Kyoto n’est pas une femme comme les autres ! Avec ses lunettes vertes couleur grenouille, elle use de dérision, d’absurde et d’humour pour alerter le public aux enjeux de l’écologie grâce à ses courtes vidéos. Une manière originale d’aborder la question de l’environnement… à découvrir et à partager !

» Bridget Kyoto en vidéo

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Les risques des vaccins: trois heures d’interview radio avec le biologiste Michel Georget

Libre Journal des sciences et des techniques du 15 février 2013 : “Les risques des vaccins.”
 
 15 février 2013  Libre Journal des sciences et des techniques 
Paul Deheuvels, assisté d’Étienne Chaudron, recevait Michel Georget, professeur de biologie émérite et Sylvie Simon, journaliste, écrivain, pour une émission consacrée aux risques des vaccins.
 
Cliquer ici pour écouter :
Paul Deheuvels, de l’Institut, est professeur à l’université Pierre et Marie Curie, directeur du laboratoire de statistique théorique et appliquée (LSTA). Il est membre de l’Académie des sciences depuis l’an 2000.

Parution du livre : Le cancer, un fléau qui rapporte

le cancer un fléau qui rapporte

Paru le 14 Février 2013 – ISBN 284186684X – 320 pages

Depuis le début des années 2000, le cancer a été déclaré priorité de santé publique en France bien que la mortalité liée au cancer ne cesse de diminuer depuis trente ans.

Sous prétexte d’équité, la cancérologie bascule dans le despotisme bureaucratique coûteux via les plans cancer successifs (plan cancer 2009 – 2014 : 1,970 milliard d’euros), bafouant le droit du patient au libre choix de son traitement, par le détournement systématique des malades vers les réseaux obligatoires. De fait le budget de la Sécurité sociale, environ 144 milliards d’euros pour la maladie (14 milliards pour le cancer) échappe en partie à la Bourse. Pour récupérer cette manne financière, il faut casser le système et poursuivre sa privatisation.

Nicole Delépine dénonce le basculement de notre système de santé, montre comment la convergence des intérêts politiques au service des marchés financiers, des lobbys médicaux et de l’industrie pharmaceutique a conduit à une OPA sur le marché du cancer. Elle appelle à une prise de conscience des enjeux et des mécanismes de la destruction de la médecine française, interpelle les politiques, attire leur attention contre l’occultation des conflits d’intérêt. Elle revendique la dignité de soigner.

Fille de l’un des fondateurs de la Sécurité sociale, Nicole Delépine est responsable de l’unité d’oncologie pédiatrique de l’hôpital universitaire Raymond Poincaré à Garches (APHP). Thérapeute engagée, elle a déjà publié La face cachée des médicaments, Ma liberté de soigner et Neuf petits lits au fond du couloir aux éditions Michalon pour défendre en cancérologie pédiatrique une médecine de pointe, humaine et individualisée.

Voir la suite :  Site de Nicole Delepine Pédiatre  Oncologue :

http://www.nicoledelepine.fr/bibliographie-nicoledelepine.php

A voir : le film « Terres d’Entraide » – lundi 18 Février / Villié-Morgon

Capturev

Monsanto en musique ! à voir avant censure

Pierre Rabhi : Y a-t-il une vie avant la mort ?

Un livre : Expériences extraordinaires autour de la mort, réflexion d’un psychiatre sur la science de l’au-delà

Le docteur Olivier CHAMBON, qui est psychiatre fondateur d’une chaire de psychothérapies intégratives à l’Université de Lyon et coauteur, avec Laurent Huguelit, du livre Le chamane et le psy  est l’auteur de Expériences extraordinaires autour de la mort, réflexion d’un psychiatre sur la science de l’au-delà.(Editions Trédaniel). Le docteur Jean-Jacques Charbonnier, médecin anesthésiste de Toulouse auteur de plusieurs livres sur le sujet, dit dans sa préface : « J’ai lu et relu avec une extraordinaire jubilation le texte de mon confrère Olivier Chambon. Oui, jubilation car son ouvrage est une véritable bouffée d’oxygène dans l’atmosphère asphyxiante  et poussiéreuse de la pensée matérialiste ».

Quelques extraits :

-Dans le modèle matérialiste, il faut voir pour croire. Dans le modèle des sciences quantiques, il faut croire pour voir parce que l’attitude de l’observateur va modifier le déroulement des faits observés.
-Ce sont aujourd’hui des scientifiques de haut niveau (des physiciens ou des neuroscientifiques) qui accréditent l’hypothèse suivante : la conscience est indépendante du cerveau et dirige même ce cerveau. Une autre hypothèse scientifique, complémentaire à cette dernière, est que la conscience survit à la mort.
-Jusqu’à présent les matérialistes s’étaient accaparés de la science ; ils on déclaré que la science c’était eux et que personne ne pouvait poser d’hypothèses spirituelles… Or c’est faux ! Les adeptes de la pensée matérialiste nous disent : « Prouvez-nous le ! Vous n’avez pas de preuves ! », alors qu’eux-mêmes n’ont pas de preuves du contraire. De plus, si ces matérialistes lisaient les études sur ces phénomènes –ce qu’ils ne font pas, car ils ont naturellement tendance à ignorer ou à rejeter tout ce qui ne rentre pas dans le cadre de leur modèle- ils s’apercevraient qu’il y a déjà plusieurs éléments de preuves qui convergent.
-Concernant la conscience, le postulat de base des matérialistes est qu’elle est totalement créée par le cerveau, point barre. Et pourtant ce postulat n’a jamais été démontré ni validé : c’est une croyance comme toutes les croyances religieuses. Le matérialisme n’est qu’une version  idéologique de la science ! Il est tout-à-fait possible de constater et d’étudier scientifiquement les phénomènes péri-mortels, même si ils conduisent à démonter l’hypothèse matérialiste.
-Nous avons peur de la mort parce que nous avons perdu la mémoire de qui nous étions avant de naître, c’est-à-dire du monde merveilleux qu’est celui de l’esprit et que nous allons retrouver au moment de notre mort.
-L’auteur passe en revue tous les phénomènes paranormaux : télépathie, expériences ce mort provisoire, états de conscience modifiés des chamanes, médiumnité, récits de vies antérieures, esprits possessifs, transcommunication induite (TCI) et contacts avec l’esprit des défunts, notamment par une méthode originale inspirée de l’EMDR, la variante Botkin, qui a été testée sur 3000 individus avec 90% de succès. Il décrit les nombreuses recherches faites dans tous ces domaines par des savants de tous les pays.

Ce que les médecins pensent de la vaccination : l’enquête-choc, non publiée, de l’INPES

Alors que l’on nous a seriné, pendant des années, que les doutes sur les vaccins n’avaient pas lieu d’être, “que ces produits étaient parmi les plus sûrs”, que le corps médical est en majorité en faveur des vaccins et que les populations sceptiques sont très minoritaires et soit-disant d’origine sectaire, une enquête-choc de l’INPES (tellement choc d’ailleurs qu’elle en est restée NON PUBLIEE) démontre tout le contraire.

 

L’INPES (Institut National de Prévention et d’Education à la Santé) a en fait réalisé, en 2005, avec l’Institut de Sondage BVA, une enquête auprès d’un échantillon représentatif de 400 médecins français, généralistes et pédiatres afin d’évaluer leur perception de l’utilité et de la sécurité des vaccins. Les résultats sont si éloquents qu’il fallait, bien entendu, tenter au maximum, d’en dissimuler les résultats au public….

58 % des médecins se posent des questions sur l’utilité des vaccins donnés aux enfants. 

31 % des médecins se posent des questions sur la sécurité des vaccins.

La référence à cette enquête est donnée, très confidentiellement, aux praticiens dans le document de l’INPES intitulé “Vaccinations, Guide pratique pour le praticien” et est notée comme suit :

BVA. Étude sur les vaccins pédiatriques auprès des médecins généralistes et des pédiatres. 2005 : p. 31 – non publiée.”

EST-CE VRAIMENT NORMAL, démocratiquement parlant, que de tels résultats soient demeurés aussi longtemps aussi confidentiels ?

Car, pendant ce temps, la plupart de ces médecins QUI DOUTENT soit de l’utilité soit de la sécurité ont fort probablement continué à vacciner aveuglément de peur de faire part publiquement de leurs doutes, en commençant par leur patientèle !!!

Si ces médecins ont ainsi accepté de donner franchement leur avis dans ce type d’enquête, c’est bien entendu parce qu’ils ont forcément dû recevoir une garantie absolue d’anonymat.

L’omerta est si forte que, dans les faits, hélas, c’est toujours le sinistre “Faites ce que je dis, pas ce que je fais” qui prévaut. Au détriment du patient bien sûr et de son droit à un consentement libre et éclairé.

Il n’en reste pas moins qu’avec de tels chiffres, plus aucune obligation vaccinale d’aucune sorte ne saurait encore trouver la moindre légitimité scientifique ou démocratique.

Sylvie Simon

Source : http://www.inpes.sante.fr/50000/OM/pdf/vaccination/0http:

//www.sylviesimonrevelations.com/article-ce-que-les-medecins-pensent-de-la-vaccination-l-enquete-choc-non-publiee-de-l-inpes-112673739.html9vod_guide-medecin.pdf

Dans quels produits alimentaires peut-on trouver des OGM ou leurs dérivés ?

Liste de Greenpeace

La dernière mise à jour des listes de Greenpeace est à cette adresse :

http://www.greenpeace.fr/campagnes/ogm/liste.html

Des OGM dans nos assiettes

 

Depuis une réglementation européenne de 2004, les produits qui contiennent plus de 0,9% d’OGM doivent être étiquetés. Ainsi, vous pourrez lire par exemple : « sirop de maïs issu de maïs génétiquement modifié ». Mais il est peu probable que cela vous arrive. Sur 80 000 produits alimentaires commercialisés en France, seule une trentaine sont étiquetés « OGM ». Il s’agit essentiellement de produits importés des Etats-Unis ou d’huiles de soja.

Malheureusement, cela ne veut pas dire qu’il suffit d’éviter ces produits pour être certain de ne pas manger d’OGM. D’abord, parce que le produit que vous achetez peut contenir moins de 0,9% d’OGM (ce qui ne nécessite donc pas d’étiquetage obligatoire). Ensuite, parce que les OGM arrivent dans nos assiettes via la nourriture animale. Comment ?

80% des animaux d’élevage consomment des OGM, principalement du soja importé du continent américain. Nos vaches, nos cochons, nos volailles… sont presque toujours nourris aux OGM. Les produits issus de leur élevage peuvent donc contenir des OGM. Or, la réglementation sur l’étiquetage n’impose pas d’indiquer si ces produits proviennent d’animaux élevés ou non aux OGM. Nous n’avons donc aucun moyen de savoir si la viande, le lait, les œufs et tous les produits dérivés (yaourts, biscuits…) que nous achetons contiennent ou non des OGM. Nous consommons donc forcément des OGM de manière indirecte. Par le biais de l’alimentation animale, les OGM entrent dans la chaîne alimentaire.

Pour éviter cela, il faudrait que l’étiquetage précise clairement si un produit est issu d’une filière non-OGM. Le consommateur pourrait ainsi savoir si la viande, le lait, les œufs, etc. qu’il achète sont issus d’animaux élevés ou non avec des OGM.

Un premier pas a été fait en mai 2009. Le Conseil National de la Consommation a admis que les industriels de l’agro-alimentaire qui avaient fait le choix du « sans OGM » pouvaient le signaler via l’étiquetage. La mention « Animaux nourris sans utilisation d’OGM » pourra être apposée sur la viande, les œufs et les produits laitiers issus de filières excluant l’alimentation à base d’OGM.

Greenpeace prend acte avec satisfaction de cet avis qui devrait permettre de pérenniser les filières sans OGM et d’orienter la demande vers ces produits. Mais il faut aller plus loin. Il faut rendre obligatoire l’étiquetage de tous les produits issus d’animaux nourris avec des OGM et renoncer à nourrir les animaux d’élevage aux OGM.

En attendant, il n’existe que deux moyens pour éviter les OGM dans les produits provenant d’animaux :

– consommer des produits « bio » (puisque le cahier des charges de l’agriculture « bio » exclut les OGM)

– utiliser notre « Guide des produits avec ou sans OGM » que nous mettons à jour régulièrement depuis 1998 (la dernière version date de 2009).

Nos documents sur le sujet

 

Études & documents

Nos guides de consommation

« Guide des aliments avec ou sans OGM »

« Calendrier des fruits et légumes »

« Guide des produits laitiers avec ou sans OGM »

Transparence : magasins et produits OGM découverts par les citoyens

Les magasins vendant des produits OGM

Produits contenant des OGM trouvés dans les rayons

Les coopératives vendant des produits OGM pour animaux de ferme

Produits pour animaux contenant des OGM

Menaces et dangers des OGM

« 10 idées reçues sur les OGM »

« La Bombe OGM »

« Organismes génétiquement modifiés: des faits, des chiffres »

« Les carences du processus d’autorisation des OGM en Europe »

« Maïs MON 810: un nouveau rapport pointe les défaillances de l’avis de l’EFSA »

« Impacts des OGM sur l’environnement et la santé: les preuves »

« Les impacts économiques et sociaux des OGM »

« OGM : le prix à payer. Les conséquences économiques des cultures OGM sur les filières sans OGM »

« Analyse des coûts induits sur les filières agricoles par les mises en culture d’OGM »

Sur le riz

« Le double problème de Bayer. Quand du riz génétiquement modifié rencontre un herbicide toxique »

« Future of rice » (en anglais)

Sur l’agriculture et l’alimentation en général

« Food security and climate change : the answer is biodiversity » (en anglais)

« Agriculture at a Crossroads : Food for Survival » (en anglais)

La synthèse en français : « Agriculture durable : la réponse aux crises alimentaire et climatique »

« Synthèse de Greenpeace sur les résultats du rapport des Nations-unies  » Evaluation internationale des connaissances, des sciences et des technologies agricoles pour le développement  » (IAASTD) »

« How to feed the world in 2050 ? » (en anglais)

Site Internet

Notre site « Détectives OGM »

Extrait Info Greenpeace

Oui, les OGM sont des poisons !

 

2490851516_5c3ed77a56.jpgAujourd’hui, 19 septembre 2012, le Nouvel Observateur a publié un article exclusif : Oui, les OGM sont des poisons !  

« Des chercheurs français ont étudié secrètement, pendant deux ans, 200 rats nourris au maïs transgénique. Tumeurs, pathologies lourdes… une hécatombe. Et une bombe pour l’industrie OGM.

 « C’est une véritable bombe que lance, ce 19 septembre à 15 heures, la très sérieuse revue américaine Food and Chemical Toxicology – une référence en matière de toxicologie alimentaire – en publiant les résultats de l’expérimentation menée par l’équipe du français Gilles-Eric Séralini, professeur de biologie moléculaire à l’université de Caen. Une bombe à fragmentation : scientifique, sanitaire, politique et industrielle. Elle pulvérise en effet une vérité officielle : l’innocuité du maïs génétiquement modifié.

« Lourdement toxique et souvent mortel. Même à faible dose, l’OGM étudié se révèle lourdement toxique et souvent mortel pour des rats. A tel point que, s’il s’agissait d’un médicament, il devrait être suspendu séance tenante dans l’attente de nouvelles investigations. Car c’est ce même OGM que l’on retrouve dans nos assiettes, à travers la viande, les œufs ou le lait. » 

Cette étude ultrasecrète nommée In Vivo a été menée dans des conditions de quasi clandestinité. Les chercheurs « ont crypté leurs courriels comme au Pentagone, se sont interdit toute discussion téléphonique et ont même lancé une étude leurre tant ils craignaient un coup de Jarnac des multinationales de la semence. »

En effet, on se rappelle les accusations portées contre Gilles-Eric Séralini qui a été le premier à avoir réalisé des tests statistiques indépendants sur des produits de la firme Monsanto et a déjà prouvé que le maïs Monsanto MON 863 provoquait des signes de toxicité hépatique et rénale chez les animaux qui en consomment. En novembre 2007, les experts financés par Monsanto ont avoué qu’ils n’avaient pas jugés ces effets graves parce qu’ils n’étaient pas identiques entre les mâles et les femelles. Des tests comparables ont mis en évidence des différences au niveau du foie et des reins avec le colza GT 73.

Ces travaux remettaient ainsi en question la compétence et l’honnêteté de l’Efsa (Autorité européenne de sécurité des aliments), de l’Afssa (Agence française de sécurité sanitaire des aliments) de la CGB (Commission du génie biomoléculaire) et de la FDA (Food and Drug Administration) qui ont  accepté ces OGM sans faire ce genre de travail. En 2003, à maintes reprises, la Commission du génie biomoléculaire a refusé de rendre public les comptes-rendus détaillés des réunions d’évaluation des OGM destinés à être commercialisés en Europe.

Aussi, les travaux de Gilles-Eric Séralini ont déjà provoqué de vives réactions de Monsanto, de l’Efsa et de plusieurs autres organismes de contrôle et d’évaluation des OGM à travers le monde. Plus tard, le Pr Séralini a également été la cible d’attaques violentes d’une partie de la communauté scientifique, en particulier de l’AFBV (Association Française des Biotechnologies Végétales), qui regroupe nombre de scientifiques convaincus « de l’intérêt des biotechnologies végétales pour notre pays, en particulier pour développer une agriculture durable ».

Cette ONG est présidée par Marc Fellous, médecin, chercheur à l’Inserm et professeur de génétique, dont le laïus est « arrêtons de stigmatiser les OGM, bien moins dangereux qu’on ne veut le faire croire. » Elle est parrainée par des chercheurs comme Claude Allègre et Axel Kahn, sans cesse invités par les médias pour donner leur opinion (éclairée et indépendante) sur les OGM.

à plusieurs reprises l’AFBV a essayé de jeter le discrédit sur les travaux du Pr Séralini. Ainsi, le 14 décembre 2009, l’Association a déclaré que « les travaux de G.E. Séralini ont toujours été invalidés par la communauté scientifique », ce qui est un mensonge car ses travaux ont été publiés dans des revues internationales à comité de lecture et aucun n’a jamais fait l’objet d’une invalidation.


Mais le 21 janvier 2010, cette hargne a pris des proportions démesurées lorsque le Magazine de la santé de France 5 a fait appel à Gilles-Eric Seralini pour l’émission « Les OGM une menace pour la santé ? » Le 26 janvier, l’AFBV écrivait à la direction de France 5, se déclarant scandalisée que l’émission « s’appuie sur les seuls propos d’activistes opposés aux OGM, comme G.E. Séralini, chercheur avant tout militant anti OGM ». Elle déplorait qu’une chaîne de télévision publique se fasse le porte-parole d’un « marchand de peurs » et « scientifique non reconnu » et demandait que « l’AFBV puisse à son tour s’exprimer sur France 5, en aucun cas dans un esprit polémique mais pour donner son point de vue toujours étayé sur une base scientifique. » L’AFBV était bien mal placée pour parler de bases scientifiques, étant donné les nombreuses mises en garde de scientifiques contre les OGM. Il est vrai que, la plupart du temps leurs travaux ont été dénigrés et occultés par ces individus qui évoquent l’impartialité.  

Le 28 janvier, soit deux jours plus tard, l’AFBV envoyait un courrier au CSA (Conseil Supérieur de l’Audiovisuel), accusant l’émission Santé Magazine du 21 janvier 2010 d’avoir adopté « un parti-pris militant clairement exprimé contre les OGM ». 

Excédé par ces attaques extrêmement violentes du Pr Fellous, Gilles-Eric Séralini a alors décidé à porter plainte, soutenu dans cette démarche par d’autres chercheurs dont Christian Vélot, qui a, lui aussi, subi des pressions de la part du lobby OGM, par Générations Futures, CAP21, le mouvement écologique de Corinne Lepage, la « Fondation Sciences Citoyennes », dont le président est Jacques Testart, et qui travaille à une réappropriation citoyenne et démocratique de la science et de la technique afin de les mettre au service du bien commun en réunissant des chercheurs scientifiques critiques et des « profanes », et le « Réseau Européen des Chercheurs pour la Responsabilité Sociale et Environnementale », dont la présidente est Angelika Hilbeck du Geobotanical Institute de Suisse et le vice-président Christian Vélot « pour le respect de la controverse scientifique et de l’expertise contradictoire ».

Ce procès en diffamation a eu lieu le 23 novembre à 13h30 au Tribunal de Grande Instance de Paris, où l’accusation a nié tout préjudice porté à Gilles-Eric Seralini, et a demandé qu’il soit condamné à payer 10 000 euros, dont 6 000 pour les frais d’avocat et 4 000 pour dommages à la réputation de Marc Fellous.

Contrairement à son attente, le 18 jan 2011, la 17e chambre du tribunal correctionnel de Paris a estimé que l’imputation faite à Gilles-Eric Séralini « d’avoir failli à son obligation de probité intellectuelle en raison de sa dépendance à l’égard de Greenpeace, dont il recevrait une aide financière pour ses travaux » était bien diffamatoire, et c’est Marc Fellous qui a été condamné à 1 000 euros d’amende (avec sursis), et à verser un euro de dommages et intérêts à Gilles-Eric Séralini.

Cette affaire s’est ainsi bien terminée, mais elle nous rappelle qu’il y a plus de 12 ans, le Dr Arpad Pustzai a eu beaucoup moins de chance. Cette sommité mondiale dans le domaine du transgénique est devenu un paria du jour au lendemain parce qu’il a osé révéler, au cours d’une émission à la télévision britannique, que le système immunitaire des rats nourris avec des pommes de terre génétiquement modifiées s’en trouvait endommagé et que leurs organes avaient diminué de taille. Cet éminent savant fut renvoyé du Rowett Institute d’Aberdeen, comme un vulgaire malfaiteur.

Mais le 7 juillet 2003, le Daily Mail a révélé que le Dr Arpad Pustzai avait été victime de manœuvres au plus haut niveau politique. Le journal dévoilait ainsi une collusion entre certains membres du gouvernement britannique et les compagnies de biotechnologie qui dépensent des milliards pour contrecarrer l’opposition publique aux OGM.

Monsanto a récidivé en 2004, avec le Dr Ignacio Chapela, professeur de biologie à l’université de Berkeley. Ce chercheur très populaire et respecté avait commis un crime de lèse-majesté en publiant, dans le journal Nature, un article critiquant la contamination d’une variété rare de maïs mexicain par du maïs transgénique. Avec son collègue le Dr Quist, Chapela venait de découvrir des séquences d’ADN génétiquement modifiées dans le génome du mais cultivé au cœur de la région où il a été récolté pour la première fois. Lorsqu’ils ont publié leur découverte dans Nature, leur publication a déclenché une tempête dans le milieu scientifique, troublant la sérénité des géants de l’agriculture transgénique dont les OGM patentés ont envahi le monde en générant des profits consistants mais en stérilisant la planète.

L’étude du professeur Séralini laisse donc présager une nouvelle guerre meurtrière entre pro et anti OGM. Sauf que, dans cette nouvelle confrontation, le débat ne pourra plus s’enliser comme par le passé. Dés le 26 septembre, chacun pourra voir au cinéma le film choc de Jean-Paul Jaud, Tous Cobayes ?, adapté du livre de Gilles-Eric Séralini, et montrant d’horribles images des rats étouffant dans leurs tumeurs.

Ces images vont faire le tour de la planète et d’internet, puisqu’elles seront diffusées sur Canal+ (au « Grand Journal » du 19 septembre) et sur France 5 (le 16 octobre dans un documentaire). Pour les OGM, l’ère du doute s’achève. Le temps de la vérité commence.

A lire : l’interview de Gilles-Eric Séralini, ainsi que des extraits de son livre « Tous cobayes! » (Flammarion), dans Le nouvel Observateur du 20 septembre.

 Sylvie Simon

source http://www.sylviesimonrevelations.com/article-oui-les-ogm-sont-des-poisons-110284022.html

Une Interview de Vincent Meyer, candidat EELV-PS à la députation dans le 9°Circonscription du Rhône


1)                Comment voyez-vous l’avenir de la viticulture beaujolaise et que préconisez-vous pour son développement ?

La production viticole française se situe au premier rang mondial, sa valeur atteint 8 à 9 milliards d’euros soit 15 % de la valeur totale de la production agricole nationale. La filière compte plus de 250 000 emplois à temps plein et dégage le premier solde positif de la balance commerciale agroalimentaire avec 5 milliards d’euros en 2005

La volonté de la droite d’appliquer des recettes libérales à cette filière en crise s’est traduite par l’affaiblissement de la concertation avec les organisations professionnelles, des mécanismes de régulation des marchés, de la promotion des produits

La viticulture en Beaujolais est un champ de ruine.  Les difficultés deviennent structurelles, et mettent en cause la survie même de nombreuses exploitations Entre 2004 et 2009, en Beaujolais, il y a eu une baisse 1 000 exploitations soit- 30% !!! Le revenu réel moyen a reculé de 41%. La surface des vignes revendiquées en AOC beaujolaises a baissé 16%. Quel bilan!!

Au plan social, le bilan est tout aussi catastrophique. Le 8 décembre 2009, le député sortant a pourtant voté contre une Proposition de loi sur le droit au revenu des agriculteurs et le 26 janvier 2010, il a voté contre une Proposition de loi relative à l’extension du régime de retraite complémentaire obligatoire aux conjoints et aides familiaux de l’agriculture. Cela fait désordre pour un député qui se veut le défenseur des agriculteurs. Bien sûr, ces propositions venaient de la gauche !

Mais une autre proposition de loi portée par le Nouveau Centre (dans la majorité à laquelle participe Mr Perrut) visait à amorcer un transfert du financement de la protection sociale agricole d’une assiette pesant sur le coût du travail à une assiette fiscale basée sur la consommation. Le dispositif réduirait mécaniquement l’injustice à laquelle sont confrontés nos viticulteurs, participerait à une reconquête des marchés et ferait bénéficier les salariés agricoles d’une sécurisation de leur protection sociale. Le 3 mai 2011. Le député sortant a voté contre !

Il faut nous prendre des mesures fortes afin d’adapter au monde agricole et viticole les mesures existantes concernant la lutte contre le surendettement. Il est capital d’empêcher le glissement insidieux vers des situations de grande précarité matérielle et psychologique, causes entre autres d’un taux de suicides bien plus élevé que dans des secteurs économiques où la souffrance au travail est pourtant très forte.

La viticulture est un atout essentiel pour la France, elle fait partie intégrante de notre patrimoine national. Que faire ?

Nous voulons que la refonte de la PAC aboutisse à une redistribution plus équitable des aides et un abaissement de leur plafond, une réévaluation de l’aide aux petites exploitations, une conditionnalité de l’accès aux aides publiques (impact environnemental, rejet de CO2, création d’emploi)

Nous lancerons un débat national sur l’agriculture, la pêche et l’alimentation dès 2012 en vue d’une loi d’orientation agricole débattue au Parlement en 2013 :

  • réforme des soutiens publics en faveur de l’emploi et de l’environnement,
  • aide à l’installation agricole, refonte de la gestion foncière,
  • relocalisation de l’agriculture favorisant les productions de proximité en lien avec les collectivités locales,
  • soutien à l’agriculture paysanne et biologique pour atteindre les 20% de la SAU en bio

Le Beaujolais, vignoble traditionnel de petites exploitations, est particulièrement touché par la libéralisation du marché du vin qui le met en concurrence avec des exploitations industrielles de très grandes surfaces des pays du nouveau monde. Nous voulons inverser la tendance …

1-en renforçant la viticulture biologique et les autres modes de viticulture durables respectueux de l’environnement.

2-en réorganisant les filières de distribution pour répartir équitablement les profits et garantir la juste rémunération des producteurs

3-en réorientant les aides de la PAC : conservation et indexation de l’enveloppe sur l’inflation, passage à des aides aux actifs avec conditionnalité renforcée

4-en conservant des outils interprofessionnels de régulation et notamment les droits de plantation

5-en mettant en œuvre un volet social pour parer aux conséquences de la crise – préretraites pour permettre aux viticulteurs, qui souhaitent cesser leur activité de continuer à vivre dignement, mesures d’allègement des charges pour les viticulteurs en situation difficile et qui veulent poursuivre leur activité.

La Commission Européenne souhaite déréguler les droits de plantation de la vigne en Europe. Or, ces droits, octroyés par les états membres, permettent de maîtriser les volumes sur le marché et donc de maintenir les prix. Nous nous opposerons fermement à une libéralisation qui permettrait à de gros investisseurs de planter des milliers d’ha de vigne et de faire mourir les petits vignerons. Mourir littéralement. Nous savons que ce n’est pas un vain mot. Rien d’efficace n’a été fait en 5 ans pour orienter dans un autre sens la Commission Européenne.

Nous favoriserons une agriculture de proximité, soucieuse de l’environnement, minimisant le recours aux pesticides. En même temps, sur la base d’une qualité croissante, nous encouragerons les initiatives et la créativité pour développer les marchés à l’exportation, notamment sur des niches commerciales.

 

2)                Comment analysez-vous la transformation du monde rural avec l’arrivée de nombreux nouveaux habitants venus de la ville et que préconisez-vous pour assurer la bonne maîtrise de cette transformation majeure ?

L’arrivée de ces nouveaux habitants est une chance et un défi. Elle enrichit la vie sociale, elle permet d’éviter des fermetures de classes. Le beaujolais étant très accueillant, l’intégration se passe plutôt bien.

 

L’une des principales difficultés rencontrées par les nouveaux arrivants, comme d’ailleurs par nombre d’habitants plus anciennement implantés est la mauvaise qualité des transports ferroviaires et le coût croissant de l’usage de l’automobile. L’argent public doit être mis sur l’amélioration des transports en communs, les alternatives durables (covoiturage par exemple) plutôt que sur des investissements lourds comme le doublement du TGV nord sud.

 

Comme cela avait été préconisé par EELV lors des cantonales, il faudrait limiter la fréquence des longs trajets domicile-travail en installant dans nos campagnes des maisons du travail numérique. Les nombreux salariés travaillant aujourd’hui devant un poste d’ordinateur pourraient le faire près de chez eux. Ils récupéreraient ainsi un temps appréciable pour leur vie sociale et leur vie personnelle, de l’ordre de quelques heures pour beaucoup d’entre eux.

 

Consommer local est également de nature à resserrer les liens entre anciens et nouveaux habitants. Faciliter l’écoulement local des produits du terroir par des circuits courts, AMAP ou directement du producteur au consommateur, promouvoir les produits par les habitants (tous ambassadeurs du Beaujolais !).

 

Enfin une vie associative, sportive et culturelle locale riche et variée, avec un maillage et une solidarité entre commune est un bon facteur d’intégration. Le député veillera à faciliter les initiatives.

 

 

3)      Le Beaujolais est riche de beaux paysages et sa position géographique auprès de grands axes l’avantage en matière touristique : que préconisez vous pour protéger et valoriser ce patrimoine et en rendre le territoire encore plus attractif ?

Il faut préserver l’espace rural, le cadre de vie, les paysages et le potentiel touristique. Les projets d’infrastructures lourdes -autoroute ou TGV- prévus pour traverser le Beaujolais, sans bénéfice pour les populations locales, devront être totalement reconsidérés dans le respect des terroirs et des aspirations des populations concernées.

Un éventuel projet de parc Régional du Beaujolais pourra être étudié en prenant garde, bien sûr, de ne pas accroître les contraintes sur les agriculteurs et résidents. Rien ne doit être entrepris sur ces projets sans concertation avec la coordination des associations du Beaujolais.

Le développement du tourisme vert et œnologique est un atout à valoriser. L’attractivité du territoire doit être renforcée par une infrastructure d’accueil adaptée (hôtels, gite, chambres d’hôtes), une communication volontariste et une sensibilisation à l’accueil notamment des étrangers.

La préservation de la biodiversité et la protection du patrimoine génétique doivent être intégrés localement dans une vision globale nationale. Les OGM ne doivent pas sortir en plein air.

 

 

4)      Le monde rural est confronté à l’apparition de déserts médicaux, à la difficulté de traiter les maladies chroniques et au vieillissement d’une partie de sa population : que préconisez-vous en matière de prévention et d’égalité d’accès aux soins ?

Il faut travailler au maintien et à la réimplantation des services en milieu rural. C’est ce sur quoi la ministre de l’égalité des territoires et du logement a commencé à travailler. Ecoles, bureaux de poste, accès aux soins et autres services. Dommage que le député sortant ait voté, le 29 mars 2011,  contre une proposition de loi qui allait dans ce sens … mais défendue par le PS !

Concernant la santé, il est primordial de garantir un temps d’accès minimum aux services médicaux : médecine générale, maternité, urgences.  La fermeture d’établissements hospitaliers sur notre territoire plutôt que leur reconversion ou spécialisation est un scandale.

Un des grands enjeux à venir des politiques de santé est l’instauration d’une démocratie sanitaire permettant aux usagers du système de santé (les malades actuels et futurs et leurs proches, c’est-à-dire nous tous) et à leurs partenaires de prendre en charge les questions de santé, d’être moteurs notamment dans les politiques locales de santé encore balbutiantes et qui commandent pourtant le succès des politiques de prévention (alimentation, santé-environnement), d’éducation thérapeutique de respect des droits des patients et de promotion de la bien-traitance.

Une menace croissante pèse sur notre santé : développement exponentiel du cancer (y compris du cancer des enfants), de la maladie d’Alzheimer, de la maladie de Parkinson, de la sclérose en plaques, des maladies respiratoires, des allergies… Ce n’est pas la faute à pas de chance, c’est le résultat du changement radical de notre environnement en 50 ans : pollutions, qualité de l’eau et de l’air, alimentation industrielle, montée du stress et des angoisses, dégradation de la qualité de vie… La course au scanner, la médicalisation à outrance, l’augmentation des dépenses de santé et le trou de la sécu… croyez vous que ce soit la bonne direction ? Non, nous n’accordons pas assez d’attention et de moyens en amont, et notamment à la prévention…

Il convient de tout faire pour que notre eau soit sans danger pour la santé, réduire -de façon concertée- l’usage des pesticides, traquer les pollutions industrielles (résidus de plomb, organochlorés) et technologiques (intensité et localisation des antennes relais), éduquer très tôt à la responsabilité sur sa propre santé, encourager une alimentation saine (et bio dans les restaurations collectives).

Enfin, il faut améliorer la prise en charge de la dépendance, en créant une branche spécifique dans notre dispositif social. Le choix doit être possible entre l’EHPAD et le maintien à domicile. Cela suppose un statut pour les aidants : reconnaissance, soutien financier et humain, formation.

En tant que député j’userai de tout mon influence localement et à l’Assemblée pour avancer dans ce sens. Rapidement.

 

5)      Partagez vous le point de vue selon lequel les blogs citoyens locaux peuvent contribuer à rendre l’action publique plus transparente, à faciliter la compréhension des changements et à améliorer la sincérité et la qualité du débat public ?

Oui. Il y aurait d’ailleurs, également, tout intérêt à développer des outils interactifs pour permettre un travail collaboratif sur des dossiers locaux.

 

En conclusion

Le programme PS-EELV ( http://tinyurl.com/PS-EELV ), véritable feuille de route de la mandature, comprend un grand nombre de mesures qui devraient également avoir un impact positif sur la situation économique, sociale et humaine en Beaujolais.

Vincent Meyer

Cancérologie: « la médecine n’est plus au service du patient, mais d’un système marchand. »

Mardi 22 mai 2012

Le 27 septembre 2011 le Dr Nicole Delépine, pédiatre oncologue à l’hôpital de Garches (France) faisait le point sur l’état de la médecine et de la démocratie.

 Nous devons féliciter ces médecins qui osent dire la vérité et ont le courage de braver le tout puissant Conseil de l’Ordre et les autres sbires des tout puissants laboratoires.

 Cancérologie: « la médecine n’est plus au service du patient, mais d’un système marchand. »

Sommes-nous à l’aube d’une crise de remboursement des traitements anti-cancer qui peuvent se chiffrer en dizaines de milliers d’euros ? C’est ce que semble indiquer une récente étude publiée par le journal médicale The Lancet.

De quoi remettre en cause la pratique de la médecine actuelle ?

Suite à un article du Lancet Oncology Medical journal, relayé par l’agence Reuters à l’occasion d’un congrès de cancérologie européen à Stockholm, certains « experts » découvraient que la spirale infernale dans laquelle s’étaient jeté les cancérologues – stimulés par les laboratoires et les patients savamment manipulés – devrait bien s’arrêter un jour. Quelles seraient alors les victimes ? Les malades privés de nouvelles drogues soi-disant miracles ou bien les laboratoires dont les bénéfices faramineux pourraient bien finir par se tarir, si la raison parfois revenait aux hommes ?

Le mythe de la prévention et du dépistage

Certes le nombre de cancers semble augmenter. Certes des examens complémentaires dépistent des pré-cancers qui conduisent à transformer de nombreux bien portants en patients subissant biopsies, examens sophistiqués et traitements. Mais cette agitation demeure souvent inutile et toxique d’un point de vue tant financier que psychologique et social.

Il faudrait donc calmer rapidement les ardeurs des médecins, des Conseils généraux et autres associations qui financent des dépistages mammographiques au nom d’une conception française un brin singulière. Calmer également l’obsession de doser les PSA à tout homme de plus de 50 ans qui ne demande rien et se retrouve castré, impuissant et cassé au nom de la prévention d’un cancer de la prostate qu’il n’aurait peut-être jamais eu et dont la probabilité qu’il le tue resterait très faible.

Des médecins de moins en moins libres de choisir la façon d’exercer leur métier.

En ce qui concerne les vrais cancers, la question posée reste celle des critères de choix des médicaments par le cancérologue au XXIe siècle ? À quelle pression est-il soumis pour choisir le traitement du patient ?

Il ne s’agit là que deux exemples qui pourraient être déclinés dans d’autres pathologies, mais le mythe de la prévention et du dépistage si bien ancré dans nos sociétés sera difficile à relativiser (comme celui de la vaccination toute puissante pour des raisons identiques : l’exemple de la vaccination contre le cancer du col de l’utérus couteuse, dangereuse et inefficace est en ce sens instructif).

 

 

Il y a une vingtaine d’années de cela, le bon médecin choisissait en son âme et conscience, selon le serment d’Hippocrate, le meilleur traitement pour son patient, au regard des données actuelles de la science. Il engageait ainsi sa responsabilité personnelle après un colloque singulier avec son malade.

Depuis les années 1990 – et singulièrement de façon de plus en plus autoritaire depuis le plan cancer de 2004 – la liberté de soigner du cancérologue a disparu en France et dans certains pays occidentaux. Au prétexte fallacieux de la qualité des soins, tous les dossiers de patients sont « discutés » en réunion multidisciplinaire où de fait l’essai thérapeutique en cours testant les drogues nouvelles est imposé par la « communauté ». Le praticien qui souhaite déroger à ce système doit s’expliquer et encourt tous les ennuis possibles, en particulier de voir le service auquel il participe perdre son autorisation de pratiquer la cancérologie.

 

En effet, le bras armé de la Haute Administration qui impose le choix des protocoles de soins est l’agence régionale de santé qui audite les services. La qualité requise pour être « accrédité » et donc autorisé à soigner des malades atteints de cancer est de soumettre tous les patients à ces réunions de concertation qui ne sont de fait que des chambres d’enregistrement de tous les patients.

 

Le but : être bien certain qu’aucun n’échappe au système savamment mis au point des essais thérapeutiques.

Pourquoi ? Le mécanisme est bien huilé et tous les essais thérapeutiques en cours utilisent les drogues supposées miracles présentées à la télévision lors des grands congrès internationaux. L’année suivante, ce sera une autre molécule qui fera la révolution. Les hommes ont la mémoire courte et tomberont dans le piège une nouvelle fois…

 

Les « big pharma » en question

Mais le plus étonnant et la clef du problème restent que les « big pharma » de l’industrie pharmaceutique savent transformer l’espoir en or. Peur du cancer, peur de la mort, médias et diffusion d’espoir conduisent patients putatifs et malades réels à faire pression sur les politiques pour donner en un temps invraisemblablement court l’autorisation de mise sur le marché (AMM) sans respecter les règles de sécurité minimales et à des prix exorbitants. L’OMS explique sans rire que le prix du médicament est déterminé par le prix le plus élevé que l’assurance maladie ou les pouvoirs publics peuvent supporter.

Le problème du coût du cancer n’est pas lié à la spécificité de la pathologie mais aux procédures d’exception qui sont utilisées sous prétexte d’urgence. Un seul exemple qu’on peut multiplier à foison : pour le lymphome, l’étude Marcus recommande une association rituximab plus CPV qui coute 24 080 dollars alors que les autres alternatives thérapeutiques d’efficacité équivalente reviennent à moins de mille dollars (avec moins de risques inconnus à moyen ou long terme). On peut décliner cette démonstration à X reprises, y compris dans des pathologies non cancéreuses : celles-ci suivent en effet le même chemin depuis que les « big pharma » ont découvert des indications miracles, là aussi vite acceptées sans tenir compte de la balance bénéfices/risques souvent très discutable dans des maladies sans risque vital.

 Quand les laboratoires utilisent la détresse humaine pour faire de l’argent

Il n’y a donc pas de problème spécifique du cancer lié à une augmentation exponentielle de leur nombre. Il y a une utilisation marchande de la détresse humaine par les laboratoires. Le problème : une chaine de complicité qui conduit les pouvoirs publics à autoriser la mise sur le marché de produits soi-disant innovants, sans leur imposer le circuit de sécurité mis au point depuis des décennies. Autre souci : ces pouvoirs publics leur accordent des prix de vente qui ne correspondent à aucune réalité de recherche ou de fabrication, mais bien au maximum de bénéfices que tous pourront en tirer tant que la vache à lait voudra bien payer.

Il faut réintégrer les nouvelles molécules dans le circuit normal aseptisé et assaini tant pour l’Autorisation de mise sur le marché (AMM) que pour la fixation des prix et le système retrouvera son équilibre. Tout le monde le sait, particulièrement chez les cancérologues. Ne faisons pas semblant de pleurer sur le sort de ces pauvres malades qui ne pourraient pas être soignés et faisons respecter les règles usuelles de mise sur le marché des médicaments. Interdisons sur les antennes la publicité directe (suite aux congrès) et indirecte (par le biais des campagnes de santé publique) pour faire cesser la manipulation des masses dignes des régimes les plus totalitaires.

Enfin, souvenons nous que nous sommes théoriquement dans un système libéral : La soviétisation de la médecine via les normes imposées, les accréditations et autres phénomènes bureaucratiques conduisent à une négation de l’art médical qui n’est plus au service du patient mais d’un système marchand.

 

Source: Atlantico.fr

 

Le Dr Delépine, auteur du livre « La face cachée des médicaments », y explique encore bien d’autres aspects, littéralement sine qua non à comprendre pour bien gérer sa santé, au quotidien :

 Des solutions pour la Sécu

À juste titre, le trou de la Sécurité sociale est devenu une obsession des pouvoirs publics. De bonnes pistes sont cependant envisageables pour faire fondre le déficit sans diminuer pour autant la qualité des soins : baisser de façon drastique la consommation des médicaments en France et réduire ainsi le nombre d’hospitalisations et de morts inutiles causées par leurs effets secondaires. Estimées à 1,5 million par an aux États-Unis, les hospitalisations liées aux traitements en France sont estimées à 300 000. Mais comment convaincre les patients et les médecins – condi­tionnés par les médias, eux-mêmes manipulés par l’indus­trie pharmaceutique – du bien-fondé de mes dires partagés par des confrères aussi peu entendus que moi ? La chaîne des opposants institutionnels aux gouvernants (syndicats, partis d’opposition, etc.) se range derrière les labos au nom de la défense de l’emploi et du droit du patient ou du futur malade.

 Une propagande bien huilée

Fille d’un des fondateurs de la Sécurité sociale, j’aurais un devoir filial de ne pas toucher aux médicaments : « Nos parents ont galéré pour obtenir la Sécu », « nous avons « droit » à tous les médicaments remboursés », « pas touche à ma Sécu ». La notion de droit envahit les espaces et conduit à perdre de vue la santé du patient. Dans l’esprit de nos compatriotes bien conditionnés, le remboursement par la Sécurité sociale prouve l’efficacité d’un médicament et justifie sa consommation. Combien de fois ai-je entendu ce raisonnement de la bouche d’amis convaincus que la prévention par les médicaments est le meilleur moyen de vivre vieux et en bonne santé ?

 Ce sont des idées préconçues que nous avons parfaitement assimilées. À force d’intoxication subliminale, les publicitaires américains, formés dans les années soixante, ont endoctriné les élèves de nos écoles de commerce. L’histoire de l’introduction du fluor – un exemple de fabrication de consentement actif – dans notre quotidien prouve à quel point nous sommes bernés. Le marché des statines repose sur une mise en condition du monde médical et des patients pour rendre quasi synonymes maladie coronarienne et cholestérol élevé, avant de nous persuader que la baisse du cholestérol et la réduction du risque coronarien sont équivalentes.

Il n’y a plus alors qu’à surestimer considérablement le bénéfice des anticholestérols et à occulter leurs effets délétères. Pourtant, ces successions d’« évidences » sont loin d’être démontrées. Les laboratoi­res se sont ensuite partagé le marché des molécules princeps (originales) et des me too (les copies), qui ont toutes bénéficiés de prix élevés, bien que, pour la plupart, aucune preuve scientifique n’ait pu démontrer leur efficacité, et qu’elles aient obtenu l’AMM en référence aux molécules de la « première génération.

Par Nicole Delépine – Publié dans : Santé/ Thérapie/ Dépistage/ Pharmacopée  sur le site de Simon Simon

Le citoyen Beaujolais et les législatives de 2012: nous appelons les candidats du PS-EELV et du Front de Gauche à s’exprimer et à débattre.


 Le blog «le citoyen Beaujolais» a été crée à l’occasion des élections cantonales de 2011.Alain de Romefort et Sylvie Goutte-Nesme étaient alors candidats dans le canton de Beaujeu avec l’étiquette EELV. Une fois cette période de fièvre passée «le citoyen Beaujolais» s’est spécialisé dans la réunion d’information, difficilement accessibles sans longuement chercher sur internet qui traitent des différents sujets relevant de l’écologie. Le blog a beaucoup insisté sur la question du nucléaire, ses dangers, la nécessité de s’en libérer.C’est très largement Sylvie qui a animé le blog durant cette période post cantonales. Avec beaucoup de constance et de flair. Dans un certain sens «le citoyen Beaujolais» est devenu un instrument de veille citoyenne . Cela l’a conduit a se distancier de son origine partisane.

Nous ne nous sommes, en effet, guère impliqués dans la campagne présidentielle si ce n’est pour expliquer que nous voterions pour Jean-Luc Melenchon. Arrivent maintenant les législatives.Le canton de Beaujeu appartient à la 9° circonscription du Rhône.Notre principal adversaire de l’an dernier, Frederic Miguet, est candidat, il se présente dans une position de dissidence par rapport à son camp, y compris par rapport à la majorité du Conseil General.Son positionnement nous paraît rejoindre celui de la droite dure.Le député sortant, Bernard Perrut, se représente comme prévu, aavec dans les pattes le maire de Fleurie qui avait été autrefois son suppléant.  » Tous les protagonistes de la vie nationale sont représentés : PS, EELV, Front de Gauche, PCF, FN, NPG, PAC etc.

«Le citoyen beaujolais» est évidemment concerné plus directement par la candidature de Vincent Meyer qui appartient à EELV et qui se présente avec le soutien du PS auquel appartient son suppléant.Sylvie a accepté de faire partie du comité de soutien de Vincent Meyer.Alain, que les thèmes du Front de Gauche intéressent s’interroge.C’est cela aussi la citoyenneté.Ne pas se laisser emprisonner dans un catéchisme et n’avoir pas peur d’exposer ses doutes et ses questions.

Savoir vivre et analyser une contradiction c’est savoir penser et c’est savoir agir.«Le citoyen beaujolais» a décidé donc décidé d’ouvrir largement ses colonnes virtuelles aux deux candidats dont il se sent proches : Vincent Meyer, pour EELV-PS et Danielle Lebail, pour le Front de Gauche-PCF. Ils disposeront chacun de deux rubriques propres intitulées «la campagne de Vincent Meyer»  et la «Campagne de Danielle Lebail» qu’ils alimenteront librement. «Le citoyen beaujolais» se bornera à résumer l’intitulé de leurs communications en introduction dans les espaces qui leurs seront dédiés et de rendre celles-ci accessibles par un lien afin de ne pas saturer le blog. «Le citoyen beaujolais» leur posera également des questions sur ce qui lui apparaît comme étant des sujets de fond.Nos lecteurs pourront, bien entendu, réagir par leurs commentaires. Nous espérons ainsi contribuer à éclairer le choix de chacun d’entre nous d’une façon tout à la fois sincère, vivante et réfléchie.

Islande : à diffuser, en parler, c’est le moment ou jamais

C’est le moment ou jamais !

Il faut diffuser cette vidéo et parler autour de soit de ce qui se passe en Islande. Ce qui se passe est historique.

Avec Bouygues Télécom, notamment, l’antenne-relais de votre quartier, c’est vous !

Ce message s’adresse à vous si vous disposez d’une « box » d’accès internet mise à disposition par un opérateur télécom (Free, Orange, SFR, Bouygues…)

Le saviez-vous ? Votre « box » est la source de non pas un, mais deux réseaux Wi-fi : le vôtre, et un réseau dit « communautaire », qui a une portée beaucoup plus large puisqu’il « arrose » tout le quartier. Ce réseau en accès libre, sert aux personnes qui souhaitent se connecter « en mobilité » à Internet, c’est-à-dire en passant dans la rue ou en faisant une pause dans le parc. Ils se connectent…en utilisant votre boîte !
Les opérateurs procèdent de cette façon, de longue date, pour le Wi-fi. Mais le trafic va encore s’intensifier puisque pour faire face à la charge du réseau, ils s’apprêtent à utiliser également les box individuelles pour les communications en 3G ! Or, cette fonction est souvent activée par défaut, c’est-à-dire qu’elle a commencé à fonctionner dès que vous avez mis votre box en service, et elle reste activée tant que vous ne l’avez pas éteinte, même si vous avez désactivé votre Wi-fi « maison ». Il en découle plusieurs conséquences :

– vous servez d’antenne Wi-fi à votre opérateur de télécom, à vos frais, puisque c’est à partir de votre électricité, et en permanence puisque la boîte émet tout le temps ;

vous prenez double dose de champs électromagnétiques et vous en faites prendre double dose à vos enfants, ainsi qu’à vos voisins, chez qui se trouvent peut-être des personnes fragiles (bébés, personnes âgées ou malades, personnes sensibles aux champs électromagnétiques), qui sont complètement démunies pour localiser l’origine de leurs maux ;
Voir à ce sujet : http://www.robindestoits.org/_a1055.html

– vous êtes susceptible d’engager votre responsabilité si votre boîte est utilisée à des fins illégales, ne serait-ce que pour du téléchargement réprimé par la loi HADOPI. Certes, théoriquement, l’utilisateur doit s’identifier, et tout aussi théoriquement, il n’a pas accès à vos propres données de connexion ni à votre disque dur. Mais nous savons tous qu’il existe des logiciels permettant de « surfer » de façon anonyme ; et d’une façon générale, on sait que la créativité des hackers est sans limites.

Et plus généralement, êtes-vous d’accord pour rendre ce service à l’opérateur ? Vous a-t-on mis au courant des modalités et des conséquences ? Vous a-t-on demandé votre avis ? Même sans parler du risque sanitaire il y a là une manipulation du consommateur qui n’est pas acceptable.

Vous ne croyez pas à ce que vous êtes en train de lire ? Appelez votre opérateur et parlez-lui du Wi-fi communautaire ou lisez ces articles.

Vous pouvez heureusement désactiver ce wifi communautaire et cesser de vous exposer à tous ces risques. Pour connaître la marche à suivre, consultez ce document de Robin des Toits, qui explique comment désactiver le Wi-fi (personnel et communautaire) :
http://www.robindestoits.org/_a227.html
Ou demandez à votre opérateur, si votre type de « box » n’est pas répertorié.

Et faites circuler ce message autour de vous !

Amicalement
Robin des Toits.

CriiEAU : La qualité de l’eau distribuée est plus inquiétante qu’on ne le dit

Ouvertures n° 27 – Mai 2012
Selon l’association CriiEAU (Comité de recherches et d´informations indépendantes sur l´eau), la qualité de l’eau du robinet en France est « bien plus préoccupante » que ne le disent le ministère de l’écologie et même l’UFC-Que Choisir.


L´eau potable diffuse-t-elle en fait…

…la résistance aux antibiotiques ?

Le 20 mars 2012, l´UFC-Que Choisir a publié une étude, qualifiée de « préoccupante », sur la qualité de l’eau potable en France, même si elle conclut que 97,5% des Français ont accès tout au long de l’année à une eau de bonne qualité. Pour l’association en effet, « près de deux millions de consommateurs paient, eux, pour une eau non conforme aux critères règlementaires. Le cocktail des principaux polluants décelés (pesticides, nitrates, sélénium) met en évidence les graves menaces que la pression agricole fait peser sur la ressource ».

Or, selon l’association CriiEAU, la situation est « bien plus préoccupante que l´on ne croit ». Dans un communiqué publié le 24 mars 2012, elle indique que « le constat alarmant lancé par l´UFC-Que choisir sur la qualité de l´eau du réseau repose sur des données fournies par le ministère de l´écologie. Ces données officielles, basés sur des normes obsolètes, livrent une vision incomplète de l´étendue des dommages. Cela fausse l´analyse de l´UFC Que Choisir qui passe ainsi sous silence d´autres pollutions existantes. Notamment celles liées aux résidus pesticides, génétiques et médicamenteux présents dans l´eau ».

Les pesticides : un danger réel sous-estimé

« Le danger réel des pesticides est bien plus grand que ne l´indique l’UFC-Que Choisir. Pour beaucoup de pesticides présents dans l´environnement, seuls 10 % du produit se trouvent sous leur forme moléculaire d´origine. 90 % du produit ont plus ou moins été dégradés par les UV et les bactéries de l´environnement. Ces molécules dégradées ne sont plus détectables simplement par les méthodes physico-chimiques conventionnelles. Ces résidus possèdent pourtant très fréquemment une toxicité similaire aux molécules d´origine. C´est pourquoi l´effet biologique réel des pesticides est très mal évalué par les méthodes physicochimiques conventionnelles. Seuls des tests biologiques (test d´inhibition de la synthèse d´ARN, test d´ancrage cellulaire…) permettent d´en mesurer directement la toxicité. Ces tests biologiques, normalisés depuis 10 ans, ne sont hélas pas pris en compte par les normes réglementaires mesurant la qualité de l´eau ».

L’eau, facteur de diffusion de l’antibiorésistance

Document Danglot.

« L’enquête [UFC-Que Choisir] ignore différents dangers microbiens transmis par l´eau potable, notamment les rotavirus et les norovirus, résistants à une chloration ordinaire, et à l´origine de nombreuses épidémies de gastroentérites virales hivernales, d´après l´aveu même du ministère de la santé ». De même, sont négligées « les fréquentes parasitoses transmises par l´eau potable (Giarda, un protozoaire) ».

Surtout on ne tient pas compte de « la transmission par l´eau potable de gènes de résistances aux antibiotiques, explique Claude Danglot, médecin et ingénieur hydrologue, responsable scientifique du Criieau. L’eau conforme aux normes bactériologiques contient des bactéries qui, si elles ne sont pas forcément pathogènes, portent des gènes résistants aux antibiotiques. Ceux-ci se retrouvent dans les sols et dans l’eau dite potable et transmettent la biorésistance de façon importante à d’autres bactéries, notamment par le biais des plasmides et des transposons. Ainsi, contrairement à ce qui est dit généralement, la source de la résistance des bactéries aux antibiotiques chez l’homme est plus d’origine environnementale que médicamenteuse. Le Danemark, qui a interdit totalement en 1995 les antibiotiques dans l’élevage animal, a vu s’effondrer en quelques années l’antibiorésistance humaine » (1).

Le problème est que ces éléments génétiques transmis par les germes banals de l´eau ne sont actuellement pas « pris en compte par la réglementation. Ils nous sont transmis en droite ligne par l´élevage animal qui utilise les deux tiers des antibiotiques consommés en France (rapport Afssa) ».

Les nitrates : la position iconoclaste du Criieau

Sur les nitrates, CriiEAU adopte une position à contre courant des positions officielles, comme l’avait fait en son temps Jean L´hirondel dans son livre, soulevant une polémique qui dure toujours (« Les nitrates sont-ils vraiment toxiques pour les nourrissons ? »).

Dans son communiqué, déniant les effets sanitaires délétères des nitrates, le Criieau note : « Il est tout à fait exact de signaler que la présence des nitrates dans l´eau est un indicateur de pollution d´origine agricole. Cependant la lecture détaillée de la littérature scientifique et médicale montre qu´aucun cas de méthémoglobinémie du nourrisson lié à la consommation d´eau contenant des nitrates n’est survenu en France au cours des 50 dernières années. Il convient de rappeler qu´en Australie où la concentration en nitrates peut atteindre 300 mg/l dans certaines eaux potables (Alice Springs), il ne semble pas y avoir de catastrophe sanitaire chez les nourrissons. D´ailleurs, il n´existe pas dans le tube digestif des nourrissons de bactéries capables de réduire les nitrates en nitrites. Les seules méthémoglobinémies décrites sont celles liées à l´absorption directe de nitrites ou d´un réducteur similaire.»

L’aluminium pourrait être remplacé

Concernant le lien de cause à effet entre l´aluminium et la maladie d´Alzheimer, ce sujet fait lui aussi toujours l’objet de controverses scientifiques sur sa dangerosité dans l’eau. Le Criieau rappelle qu’en tout état de cause, « les sels de fer sont substituables avec une totale innocuité aux sels d’aluminium comme floculant pour la potabilisation de l’eau. »

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(1) Frank Moller Aarestrup and co, Danish Veterinary Laboratory, Copenhague : Effect of Abolishment of the Use of Antimicrobial Agents for Growth Promotion on Occurrence of Antimicrobial Resistance in Fecal Enterococci from Food Animals in Denmark, Antimicrobial Agents and Chemtherapy, juillet 2001.

> « L’eau et la santé », présentation de Claude Danglot qui explique notamment le mécanisme de transfert de la biorésistance entre bactéries de différentes espèces.

> Chaque année en Europe, environ 25 000 patients meurent des suites d’infections provoquées par des bactéries résistant aux médicaments, un phénomène qui entraîne un surcroît de dépenses de santé et des pertes de productivité de plus de 1,5 milliard d’euros.

> Autres articles sur ce thème dans Ouvertures :

– Claude Danglot : «Il faut mesurer la toxicité d’eau, pas seulement son respect des normes»

Santé/eau potable : Un Comité indépendant d’information sur l’eau en préparation

A voir absolument «L’État et les banques, les dessous d’un hold-up historique» par Myret Zaki et Etienne Chouard

Une vidéo à voir absolument et rapidement avant qu’elle disparaisse du net.

….un peu long mais passionnant. Très bonne explication de ce qui a provoqué la « crise ». A voir et à partager !!!
 NOUVEAU : VERSION « ENRICHIE » DE LA CONFERENCE / PREMIERE PARTIE DISPONIBLE ICI : https://vimeo.com/usfprod/zaki1
La Fonderie Kugler présente deux conférences en partenariat avec le journal bimensuel La Cité (http://www.lacite.info/) – (http://www.usinekugler.ch/)Myret Zaki, rédactrice en chef adjointe du magazine Bilan, «L’État, otage du secteur financier»

Étienne Chouard, professeur d’Économie-Gestion à Marseille, chercheur indépendant,«Enjeux pour le peuple du contrôle public de l’État et de la banque». Pour y accéder directement :http://www.youtube.com/watch?feature=player_detailpage&list=UUuqKwvlBmW_Z…Modération par Fabio Lo Verso de La Cité

En complément à la conférence de Myret Zaki, un article qui revient sur les convives du dîner du 8 février 2010 :
http://blogs.mediapart.fr/blog/netmamou/030112/un-diner-de-malfrats-pour-mett…Un autre article sur les agences de notations : Qui se cache derrière Standard & Poor’s : http://www.abadinte.com/2011/12/qui-se-cache-derrire-standard-poors/En complément à la conférence d’Etienne Chouard, une analyse qui questionne l’importance de la « loi de 1973 » : http://www.lemonde.fr/idees/article/2011/12/29/la-loi-pompidou-giscard-rothsc…

La réponse point par point d’Etienne Chouard : http://etienne.chouard.free.fr/Europe/forum/index.php?2011/12/30/178-analyse-…

Transcription écrite de la conférence réalisée par le blog creersamonnaie / (merci à eux:) http://creersamonnaie.over-blog.com/article-crise-financiere-grecque-origine-…

ITINERAIRES PAYSAGES PATRIMOINE « L’eau domptée pour un usage paysan….. »



Le samedi 31 mars, les membres de l’association vous donnent rendez vous

à 9 heures à Ponchon, à Régnié-Durette

L’Ardières au lever du soleil

Guidés par Jean DURAND, nous remonterons les rives de l’Ardevel jusqu’à St Joseph afin de découvrir les derniers ouvrages existants: les prises d’eau, les biefs, les gours, les lavoirs, les serves…. Redécouvrir comment il y a quelques 150 ans, nos anciens savaient utiliser l’eau avec intelligence !

Si vous êtes intéressé pour retrouver ce patrimoine, témoignage d’un passé qui au fil du temps nous échappe, vous êtes chaleureusement invité à nous rejoindre pour cette escapade.

Ce parcours se fera à pied au départ de Ponchon (prévoir chaussures de marche). Quatre heures de marche semblent suffisantes pour atteindre St Joseh avec bien évidemment quelques arrêts pour vaincre la soif!

Pour plus de convivialité, un pique nique que chacun apportera sera tiré du sac, l’endroit sera choisi en fonction de l’évolution de la « troupe »!

Nous espérons nous retrouver nombreux pour cette journée détente et culture.

(annulée en cas de mauvais temps.)

Pour plus de renseignements, tél: 0474043643

Les membres de l’association IPP

Pour ceux qui seraient intéressés par ces sujets, nous vous invitons à découvrir une vidéo présentant les intérêts des biefs pour les nappes phréatiques.

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Bienvenue sur le site du Citoyen Beaujolais

Pourquoi « le citoyen beaujolais »

Ensemble, habitants issus du monde paysan enracinés depuis plusieurs générations et habitants venus des villes et nouvellement installés en Beaujolais mettons nous tous en mouvement avec comme horizon historique un développement durable, solidaire et participatif, curieux et soucieux des formes multiples de la vie.

« Il est plus difficile de désintégrer une croyance qu’un atome » – Albert  Einstein

Stéphane Hessel : « Ce dimanche 11 mars, insurgeons-nous contre le nucléaire! »


Stéphane Hessel soutient la chaîne humaine

« Chers amis,

Le 11 mars 2011, la catastrophe de Fukushima a rappelé au monde entier que la technologie nucléaire est mortifère, et que prétendre la contrôler est une illusion. Un an après jour pour jour, une immense chaîne humaine va relier Lyon à Avignon, dans cette vallée du Rhône où quatorze réacteurs nucléaires exposent des millions de gens à un risque intolérable.

Solidaires avec le peuple japonais, des dizaines de milliers de personnes venues de toute la France et d’autres pays européens vont réagir ensemble, pour affirmer haut et fort : « Sortir du nucléaire, c’est possible ! »

Insurgeons-nous contre le nucléaire !

Je veux saluer la détermination des citoyens à l’origine de cette initiative coordonnée par le Réseau « Sortir du nucléaire ». Refusant que la France soit condamnée à subir tôt ou tard un accident nucléaire majeur comme celui qui a frappé le Japon, c’est une véritable « réaction en chaîne humaine » qu’ils ont lancée.Aujourd’hui, je tiens à partager avec vous mon soutien à cette mobilisation, qui est à mes yeux une véritable insurrection démocratique. Je voudrais dire à chacune et chacun d’entre vous : vous aussi, insurgez-vous ; vous aussi, mobilisez-vous pour la sortie du nucléaire !

Ensemble, nous pouvons être suffisamment forts pour résister au lobby nucléaire et pour nous réapproprier la question énergétique. Nous devons refuser que les choix qui nous engagent et qui engagent nos enfants et petits-enfants pour des décennies soient dictés par des industriels qui n’ont que faire des déchets éternels et de la pollution qu’ils laissent aux générations futures.

La France doit sortir du nucléaire, elle doit dire adieu à cette technologie dangereuse. Elle doit sans retard se tourner vers les énergies renouvelables et un usage plus sobre et raisonnable de l’énergie. En un mot, la France doit choisir un avenir énergétique… plus humain ! Nous savons que c’est possible, alors n’attendons pas qu’il soit trop tard.

Vous non plus, n’attendez pas… le 11 mars, rejoignez la grande chaîne humaine pour la sortie du nucléaire ! »

Stéphane Hessel
Ancien résistant et diplomate
Auteur du manifeste « Indignez-vous ! »

Tchernobyl, Fukushima : Plus JAMAIS ça ! – rendez-vous de ce 26 janvier

Pour ne pas oublier ET agir en conscience au quotidien

un rendez-vous mensuel  le 26 du mois

autour d’un documentaire, d’un film …..

 
 
Mieux comprendre, s’informer
se rassembler,
partager nos craintes, ET nos solutions,
ICI ET MAINTENANT
 
 
 

Dans le cadre de la chaîne humaine du 11 mars prochain entre Lyon et Avignon, nous vous proposons une réunion de préparation de la journée du 11 mars  :

Toute bonne volonté est bienvenue et nécessaire pour la réussite de cet événement : diffusion tracts et affiches …

Si vous ne pouvez venir à la réunion mais désirez aider à la diffusion de l’appel à la chaîne, merci de nous en tenir informé au 04-74-04-86-23 

BEAUJEU

ATELIERS ARTS PLASTIQUES

48. BIS rue Général Leclerc- 20h30

JEUDI 26 JANVIER


« Il est plus difficile de désintégrer une croyance qu’un atome » Albert  Einstein

Rassemblement du 15 octobre au Bugey : Stop Bugey – Sortons du nucléaire, nous le pouvons .

Passionnante conférence d’Etienne Chouard sur la crise financière européenne, 18 nov 2011

50 ans d’électricité, 500 000 ans de radioactivité

 Réagissant à la catastrophe de Fukushima, le vidéaste américain Brian Rich a récemment réalisé « Dial M for Meltdown » (« Pour la Fusion du coeur, tapez F »), un court-métrage percutant. Mené tambour battant, il dresse un panorama saisissant de l’histoire du nucléaire civil, du premier réacteur américain à la tragédie japonaise en passant par Tchernobyl. Brian Rich a travaillé à partir de nombreuses images d’archives et d’actualité ; il a également collaboré avec les experts indépendants Arnld et Margaret Gundersen du cabinet Fairewinds Associates qui ont régulièrement décrypté la catastrophe et ses conséquences dans les médias américains et sur le web. Cette version française du film de Brian Rich a été réalisée par deux bénévoles et un salarié du Réseau « Sortir du nucléaire ».

 

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Iode 131 détecté en Europe Centrale – Précisions CRIIRAD

Bonjour ,

 

L’AIEA (Agence Internationale de l’Energie Atomique) a signalé le 11 novembre 2011 que de l’iode 131 a été détecté à de très faibles niveaux dans l’air ambiant en Europe centrale « ces derniers jours ». Selon l’agence de presse Reuters, les services compétents de la République Tchèque ont détecté des traces d’iode 131 fin octobre. De faibles niveaux d’iode 131 auraient été mesurés dans le nord de l’Allemagne, en Hongrie ainsi que dans d’autres pays Européens début novembre. L’origine de cette contamination n’est pas établie.

 

Le laboratoire de la CRIIRAD est en vigilance renforcée.

 

 Les 5 balises de contrôle de la radioactivité atmosphérique que gère le laboratoire de la CRIIRAD en Vallée du Rhône (*) n’ont jusqu’à présent détecté aucune contamination. Ces balises sont des outils d’alerte rapide (avec des mesures en continu 24H/24) en cas de contamination élevée nécessitant la mise en œuvre de contre-mesures rapides. En cas de contamination très faible, il est nécessaire de réaliser des contrôles en laboratoire sur les filtres à aérosols et les cartouches à charbon actif.  Pour détecter l’iode 131 qui est majoritairement sous forme gazeuse, la priorité est de contrôler les cartouches à charbon actif.

Les résultats d’analyse des cartouches à charbon actif des balises que gère la CRIIRAD en Vallée du Rhône sont mis en ligne sur la page d’accueil du site : http://balisescriirad.free.fr/ . Une mise à jour spécifique a été effectuée les 12 et 13 novembre 2011.

Pour l’instant, les résultats obtenus ne révèlent pas de contamination par l’iode 131 supérieure à la limite de détection (< 1 milliBecquerel par m3 et moins) sur des comptages d’échantillons hebdomadaires provenant des 2 stations situées au nord (Péage de Roussillon) et au sud (Avignon) du réseau et ayant échantillonné l’air du 25 octobre au 2 novembre et du 2 novembre au 7 novembre 2011. Ceci ne permet pas d’exclure des contaminations à des niveaux qui seraient inférieurs aux limites de détection mais permet de considérer que s’il y a eu présence d’iode 131, elle était à des niveaux extrêmement faibles.

Pour un suivi de la situation au jour le jour, merci de consulter le site http://balisescriirad.free.fr/

Rédaction : B Chareyron, responsable du laboratoire, le 14 novembre 2011

 

(*) Balises de Péage-de-Roussillon, Romans-sur-Isère, Valence, Montélimar et Avignon. Ce réseau de balises, indépendant de l’Etat et des industriels, fonctionne avec le soutien des collectivités locales : Conseil Régional Rhône-Alpes, Conseil Général de la Drôme, Conseil Général de l’Isère, Communauté de Communes du Pays Roussillonnais, Municipalité de Romans, Communauté d’agglomération Valence Agglo Sud Rhône Alpes, réseau de communes de la région de Montélimar, Ville d’Avignon.

 

 

Cordialement

L’équipe CRIIRAD

 

Etienne Chouard, la démocratie, le pouvoir et ses abus, et le tirage au sort comme remède

Étienne Chouard est venu à Metz samedi 22 octobre à l’invitation d’ATTAC Moselle.  La conférence a commencé vers 18h00, et ne s’est achevée que vers 22h30. Voilà quelqu’un qui ne mégote pas sur ses heures ! Et encore, il a passé un long moment à discuter dans la salle, avant de faire des heures sup jusqu’à 1h du matin dans un bar de Metz…

Avant de commencer, je tiens à évacuer une polémique stérile qui court en ce moment sur la toile et qui prétend qu’Étienne Chouard serait en vrac complotiste, antisémite et au final un sous-marin de l’extrême-droite.

Ces gentils qualificatifs lui sont notamment donnés par ceux qui s’intitulent “antifas”, comme “antifascistes”. C’est marrant d’être antifasciste et d’utiliser néanmoins des méthodes similaires… Un gugusse affublé de lunettes noires (la nuit tombée, à Metz, et dans une salle…) s’est installé dans les premiers rangs et a apostrophé Étienne Chouard avec des questions hors-sujet avant de déguerpir au bout de quelques minutes, ne se sentant pas de taille à foutre le bordel comme il en avait sans doute l’intention. Bref.

Étienne Chouard serait d’extrême droite ? La bonne blague ! Il faudrait l’expliquer à ceux qui viennent l’écouter, dont il n’y a guère besoin de dire qu’il sont ultra-majoritairement de Gauche… Je veux dire de la “vraie Gauche”… Quant à l’accusation d’antisémitisme, elle est carrément grotesque. L’antisémitisme pour l’homme est un peu comme la rage pour le chien : l’accusation la plus infâme quand on n’a plus d’autres arguments pour s’en débarrasser. Il arrive à Chouard de dire du mal des banquiers, beaucoup de banquiers sont juifs (et plus encore ne le sont pas, d’ailleurs…), Chouard est donc forcément antisémite, c’est mathématique. La ficelle est vraiment grosse. Le même procédé ignoble a déjà été utilisé pour discréditer des gens aussi respectables que Noam Chomsky, Daniel Mermet, Siné, Pierre Péan, Stéphane Hessel ou tout récemment les zindignés de Wall Street. Étienne Chouard, parmi les 1500 livres qu’il référence, en cite quelques-uns qui ont été écrits par des antisémites plus ou moins notoires. Attention, hein, pas des livres antisémites, des livres écrits par des antisémites, il y a une nuance… Du coup je prends peur, je fais lire Tintin à ma fille de 9 ans… Or Hergé était un antisémite notoire. Suis-je antisémite ? Et ma fille ?

Trop c’est trop, basta cosi. Laissons-nous le droit de critiquer les institutions européennes, les banksters, la politique d’Israël (qui paraît-il se prépare à bombarder l’Iran… Mais faudra surtout pas le dénoncer, sous peine d’être ipso facto taxé d’antisémitisme) et tout le reste sans encourir cette fatwa ridicule.

Encore un autre préambule : je ne vais pas faire de narration chronologique de la conférence. Les vidéos tournées par ATTAC sont en cours de montage et je rajouterai les liens dès que je les aurai. Et on trouve d’autres conférences sur Internet. Car Étienne Chouard ne passe pas sur TF1 à 20h00, par contre il est bien présent sur le ouèbe. Je vais aussi faire des impasses sur quelques sujets. Mon but est ici d’essayer d’illustrer l’actualité par les théories d’Étienne Chouard, et vous verrez que c’est pour le moins troublant…

Étienne Chouard réfléchit. Beaucoup. Il connaît parfaitement son sujet, mais quand il parle, on dirait qu’il réfléchit encore à la recherche d’aspects qu’il n’aurait pas encore découverts. Il note les objections dans la salle, pour y réfléchir plus tard à tête reposée. Rien à voir avec le politicard qui lit avec plus ou moins de talent le discours qu’un autre lui a écrit.

Pour ceux qui ne le connaîtraient pas, Étienne Chouard est un “simple citoyen”, il habite dans les Bouches du Rhône, et “dans le civil” il est prof de droit, d’économie et d’informatique. Il n’est (un peu, beaucoup trop peu…) connu que depuis le combat contre le “Traité Anticonstitutionnel” (selon sa propre expression) de 2005. Il avoue même que c’est à cette occasion qu’il “s’est réveillé”. Il est devenu l’un des meilleurs connaisseurs de ce morceau d’anthologie, qui recèle, bien cachées dans d’obscurs alinéas, des saloperies véritables. Comme Paul Jorion ou Frédéric Lordon, il est devenu l’une de ces indispensables voix alternatives qui tentent de se faire entendre dans le vacarme du marteau-piqueur médiatico-libéral.

Le but du TCE n’était pas de créer une constitution, mais de détruire les constitutions existantes, quelque imparfaites qu’elles pussent être. D’ailleurs ce qui frappe Étienne Chouard, c’est qu’il ne s’agit en aucun cas d’une constitution écrite par le peuple, pour le peuple ; mais au contraire d’institutions écrites par des ministres et des présidents, qui ne sont naturellement jamais mieux servis que par eux-mêmes…

Hors de question de passer des heures sur son contenu : une seule référence : le meilleur site sur le sujet !

Étienne Chouard ne parle pas d’écologie. Peut-être ne connaît-il pas ou mal le sujet, peut-être cela ne l’intéresse-t-il guère… Mais la raison principale qu’il donne est qu’on doit hiérarchiser les problèmes et se concentrer sur les plus importants : ce qu’il appelle “la cause des causes” : ceux qui écrivent les constitutions le font pour préserver leurs intérêts.

Tous ceux qui me lisent ont compris depuis longtemps (enfin, j’espère !) que le massacre des droits sociaux et celui de l’environnement ont en partie les mêmes origines : la cupidité et le cynisme de la classe des “décideurs”, pour lesquels, la fin justifiant les moyens, on peut détruire l’environnement, pomper sans limites les ressources naturelles, réduire des êtres humains en para-esclavage, en laisser des millions mourir de faim, simplement pour gagner plus d’argent.

Il n’est donc pas idiot de penser qu’en combattant les ultralibéraux (les banksters, les grands patrons, leurs valets du gouvernement et leurs perroquets de la presse), on résoudrait d’un coup les problèmes sociaux et environnementaux.

Étienne Chouard part d’encore plus haut. Le problème est le pouvoir, avec son corollaire : l’abus de pouvoir (qui est aussi le pouvoir d’en abuser).

On peut se battre contre le nucléaire ou la politique sociale des entreprises, mais il serait plus simple d’éviter, par des institutions adaptées, de devoir se trouver dans l’obligation de se battre.

Je vais parler dans ce billet, que je pressens très long, de ce qui fait cruellement l’actualité ces derniers temps : la “crise de la dette”, ses causes, ses soi-disant solutions, et les génies auto-proclamés, pompiers pyromanes, qui nous imposent leurs remèdes de cheval, et dont nous devrions baiser les pieds de reconnaissance tant ils nous sauvent la vie tous les 15 jours à chaque “sommet de la dernière chance”.

Étienne Chouard situe le point de départ de la catastrophe budgétaire au 3 janvier 1973.

C’est en ce jour funeste que fut promulguée la loi 73-7 qui interdisait définitivement à la Banque de France de créer de la monnaie et de la prêter au Trésor Public. À compter de ce jour, si l’État avait besoin d’argent, il devait aller se fournir chez des banksters privés avec paiement d’intérêts juteux ou ruineux, selon le point de vue où on se place.

Je dois faire ici un mea culpa : sur ce blog, je n’ai pas assez parlé de ce jour et de la pierre noire qui le marque. Et malgré les multiples remarques à ce sujet de Madame Turandot.

Étienne Chouard qualifie cet acte de “sabordage”, et c’est effectivement le mot qui colle le mieux. “Trahison”, “félonie”, peuvent utilement le compléter.

Dans les faits, cette loi livre le budget de la France, pieds et poings liés, aux banksters. Et comme cette loi a été étendue dans toute l’Europe par les traités de Maastricht en 1992 et de Lisbonne en 2008, c’est toute l’Europe qui est dans la nasse. Les États-Unis, eux, s’y sont mis depuis 1913 et la création de la “Federal Reserve” alias “Fed”, qui est, on ne le sait pas assez, une institution privée. La dette américaine atteint désormais les 15000 milliards de dollars, elle a d’ailleurs augmenté de 50% en 3 ans…

Les coupables ? Ils ne se cachent même pas ! Ils s’appellent Georges Pompidou, alors Président de la République (et ancien directeur chez le bankster Rothschild) et Valéry Giscard D’Estaing, alors Ministre des Finances. Laissons Pompidou reposer en paix, mais rappelons que Giscard fut ensuite à mon sens le pire Président de la 5e République (avant que Sarkozy ne lui vole le titre sans contestation), en plus d’être un indécrottable récidiviste, puisque de son propre aveu il serait l’un des auteurs du “Traité Européen” de 2005, rebadgé en “Traité de Lisbonne”.

Je me pose deux questions à ce sujet.

 La première : mais pourquoi ont-ils fait ça, bordel ?

Le seconde : mais pourquoi personne n’en parle dans les JT ?

À la première question, il y a une réponse officielle : pour éviter la gabegie, et freiner les dépenses publiques (on a affaire à des libéraux, ne l’oublions jamais : pour eux le mot “public” ne se prononce jamais sans une grimace). La création monétaire par la banque de France, ça s’appelle de l’inflation, et c’est l’ennemi des libéraux (on y reviendra). Giscard livre même sur son blog une explication complémentaire.

La réforme des statuts de la Banque de France, adoptée sous le mandat de Georges Pompidou et lorsque j’étais Ministre des Finances, est une réforme moderne qui a transposé en France la pratique en vigueur dans tous les grands pays : il s’agissait à l’époque de constituer un véritable marché des titres à court, moyen et long terme, qu’ils soient émis par une entité privée ou publique.”

Les habitués des travers de Giscard se gausseront de la première phrase : tout ce qu’il faisait se trouvait forcément qualifié de “moderne” (ce qui disqualifiait toute idée contraire, forcément “ringarde”…). Quant à la deuxième phrase, “constituer un véritable marché des titres à court, moyen et long terme”, on ne voit guère à qui, sinon aux banksters eux-mêmes, cela pourrait profiter.

On peut donc légitimement se demander si la volonté de mettre l’État sous la coupe des banksters n’était pas la première motivation. Étienne Chouard n’a pas fourni la réponse.

À la seconde question, la réponse est simple : les JT ne sont que le haut-parleur des partis dominants, et n’entrent jamais dans le détail des sujets. Ces derniers mois, ils ont fait à plusieurs reprises leurs titres avec “Sarkozy et Merkel sauvent la Grèce”, sans jamais expliquer exactement et concrètement en quoi consistent ces soi-disant sauvetages. Le spectateur de JT doit être trop con pour comprendre. Ou alors il comprendrait trop aisément que rien n’a été sauvé… Il est pourtant facile de comprendre que si la Grèce avait été sauvée, il n’y aurait pas besoin d’un deuxième plan 15 jours plus tard… Il est aussi simple de comprendre qu’on ne confie pas la résolution d’un problème à ceux qui l’ont précisément causé. Nommerait-on Jack l’éventreur au ministère du droit des femmes ? Alors pourquoi a-t-on confié la direction de la BCE à un certain Mario Draghi, ancien dirigeant de Goldman Sachs ? A-t-on déjà oublié que Goldman Sachs a été l’un des principaux artisans du naufrage grec, en aidant son gouvernement dans les années 2000 à dissimuler l’ampleur de sa dette ? Qui a décidé ça ? Comment cela a-t-il pu être possible ? Mais je m’égare, je ferai un autre billet sur la Grèce sinon dans un mois on y est encore.

Revenons à la loi du 3 janvier 1973. Pour être juste, il y a tout de même trois partis politiques qui parlent de ce problème : le Parti de Gauche de Mélenchon, “Debout la République” de Dupont-Aignan, et le parti caméléon, celui qui bouffe les idées à tous les rateliers sans être convaincu d’une seule, le FHaine de Le Pen.

Je vais même reprendre le calcul d’Alain Colbert pour le Parti de Gauche : depuis 1973, la France a payé 1176 milliards d’euros d’intérêts. Or sa dette s’élève à 1149 milliards d’euros… (NDLR : ce sont les chiffres de 2005… Depuis lors, la dette est passée à 1700 milliards, et le “service de la dette”, c’est à dire le paiement de la rente des banksters, a suivi le même chemin, et le raisonnement doit toujours être valable…)

Une simple soustraction montre donc que si cette loi de 1973 n’avait pas existé, et que l’État avait emprunté sans intérêt depuis cette période à la Banque de France, il n’y aurait tout simplement pas de dette !!! Hallucinant, non ?

“Les médias” ont décrété que les partis sus-cités sont de “petits partis”, et en tout cas “extrémistes”. Quand on comprend l’ignominie de cette loi de 1973, on se demande qui sont les vrais “extrémistes”…

Car si Pompidou et Giscard sont bien les traîtres originels, pas un de leurs successeurs, que ce soit Mitterrand (de “gauche”, pourtant) ou Chirac, ni bien évidemment Sarkozy, n’ont remis en cause cette loi scélérate. Pas plus que le “socialiste” Jospin, qui a au contraire privatisé à tour de bras et a voté la libéralisation du secteur de l’énergie avec Chirac.

Quant au futur hélas probable Président, Flanby, ne comptez-pas sur lui ! Puisque nous nous sommes faits ficeler par les traités européens qui interdisent tout retour en arrière, il faudrait désormais sortir de la zone euro pour pouvoir agir… Vous rappelez-vous cette affiche, où le ouiouiste Flanby arborait le sourire niais qui lui sert de signature en partageant la couverture de Paris-Match avec Sarkozy lors de la campagne de propagande ouiouiste insensée de 2005 ? Rien à espérer de ce côté, bien évidemment.

Pas un de ces “plans de sauvetage”, de ces “GVains” n’a effleuré le sujet. C’est la même chose que les algues vertes en Bretagne : tout le monde sait que ce sont les porcheries industrielles, mais personne n’a droit de le dire…

Il nous faudra donc subir ce fardeau, jusqu’à notre écroulement ou jusqu’à notre révolte. En espérant, sans trop y croire, que la seconde arrive avant le premier…

Mais revenons-en à la dette et à la nécessité d’emprunter aux banksters. C’est ce qu’Étienne Chouard appelle “la tenaille”. On pourrait se dire que ce n’est pas si grave. Il suffit d’être rigoureux, de faire des budgets équilibrés, et il n’y aura pas besoin d’emprunter aux banksters !

Ce serait sans compter sur la deuxième pince : il se trouve que, comme par un malencontreux hasard, tous les budgets depuis 1974 sont déficitaire ! Je ne suis pas un adepte de la théorie du complot. Et en l’occurrence, en cette matière comme d’en d’autres, il n’est point besoin d’inventer un complot : il s’agit simplement d’intérêt(s) bien compris. Il fallait “amorcer la pompe”, et c’est Giscard qui l’a fait, avec “l’emprunt” qui porte son nom : dès 1973, il emprunte 7.5 milliards de francs (environ 1.15 milliard d’euros) à 7%… Au bout du compte, cet emprunt a coûté au contribuables 12 fois plus ! 90 milliards de francs, soit près de 14 milliards d’euros… Tombés dans les poches des banksters et des riches épargnants qui en rigolent encore… Une goutte d’eau dans l’océan de la dette actuelle, mais le petit ruisseau amorcé par cette pompe a créé un fleuve infernal.

Depuis 1983 et la trahison des idées de mai 1981, la seule doctrine budgétaire en France est la lutte contre l’inflation. Que ce soient les Delors, les Trichet, ou les différents ministres en charge des finances et du budget, tous n’ont eu que cette idée en tête : juguler l’inflation. Rappelez-vous, c’était l’objectif avoué de la loi du 3 janvier 1973. Et en 2011, c’est toujours l’objectif de Trichet et désormais de Draghi.

Pourquoi donc ? C’est simple à comprendre. L’inflation est l’ennemie du possédant et du prêteur. Elle lui ronge son cher capital, le plaçant dans l’insécurité permanente. Le salarié, lui, a très peu d’économies. Malgré la suppression de l’indexation des salaires sur l’inflation en 1982 (par le “socialiste” Jacques Delors, ce sont toujours les mêmes qu’on trouve dans les bons coups…), son salaire augmente toujours peu ou prou de la valeur de l’inflation. Autre phénomène largement démontré : une faible inflation entraîne systématiquement une hausse du chômage (attention, l’inverse n’est pas toujours vraie : durant les “années Giscard”, le chômage a explosé alors que l’inflation était proche de 10%…)

Étienne Chouard en est convaincu : la lutte contre l’inflation est donc une volonté délibérée de créer du chômage. Et ce malgré les serments main sur le cœur de tous les politicards qui clament avec une sincérité à nous tirer des larmes que la “lutte contre le chômage®” est leur “absolue priorité”. Il suffit de regarder la courbe depuis 1973 pour constater l’étendue de l’escroquerie… Nous sommes là sur un terrain bien connu des “gauchistes” : un chômeur est forcément plus docile, prêt à accepter le cas échéant le pire des boulots de merde pour un salaire en rapport. Mieux, il est un exemple pour ceux qui ont encore (provisoirement) du boulot, un peu comme ces corbeaux morts que certains paysans pendent aux arbres en pensant “faire un exemple” pour leur congénères.

Le chômeur est de surcroît discrédité dans la population : selon le vocabulaire de droite, le chômeur est une feignasse, un assisté, un tricheur qui a forcément un boulot au noir à côté et une Lamborghini dans le garage… Tous ceux qui comme moi ont récemment connu le chômage savent à quel point nos gouvernants les abandonnent, les méprisent et les humilient. Il n’y a qu’à voir ce qu’ils ont fait du “pôle emploi”, une bureaucratie brejnevienne totalement dépassée par les événements, une cour des miracles à l’efficacité proche du néant, et que, comble du cynisme, ils continuent à démanteler : plus il y a de chômeurs, et plus on supprime de postes à Pôle Emploi.

Je m’éloigne d’Etienne Chouard ? Non, je ne crois pas :

– Pensez-vous que la promotion du chômage par la lutte contre l’inflation soit faite dans l’intérêt du peuple ?

– De même, pensez-vous que la signature par le ministre Borloo de contrats d’exploration et de dévastation du sous-sol français à la recherche de gaz de schiste au profit de multinationales cupides soit le reflet d’un désir populaire ?

– Que la signature par les ministres Kosciusko-Morizet et Lemaire d’une discrète loi pour augmenter les épandages de nitrates sur les champs bretons, avec pour conséquence inévitable l’augmentation de la pollution aux algues vertes, ne soit pas une demande d’un lobby de l’agroalimentaire totalement contraire aux intérêts de la population ?

C’est là qu’on en vient au pouvoir et à la “démocratie”. Ah, ils en ont plein la bouche du mot “démocratie”. Et particulèrement ceux qui la violent en permanence. “Le pouvoir du peuple”, qu’ils disaient. Quelle mascarade ! Tiens, je prends encore un exemple dans l’actualité, il n’y a qu’à se baisser pour les ramasser… Papandreou, le sinistre gestionnaire de la crise grecque, qui s’était jusqu’ici surtout distingué par une volonté désespérante de se plier aux diktats du FMI, de la BCE et de la Commission Européenne, a décidé de soumettre à référendum le dernier “plan d’austérité” en date. Rien que de très normal, me semble-t-il.

Aussitôt, ce ne sont que hurlements du côté sarkozyste, qui crie à la traîtrise. Il faut dire qu’il n’aime pas le peuple, ce gars-là, et qu’il préfère éviter les référendums. Ça doit être trop démocratique pour lui… Voyez le “référendum d’initiative populaire”, ajouté en 2008 à la constitution. Il suffirait qu’un dixième des citoyens français et un cinquième des parlementaires (on n’est jamais trop prudent) s’empare d’une question pour en faire un référendum : jamais appliqué, évidemment…

Et dans un même élan, c’est la presse mondiale qui se met à hurler au loup, désignant Papandreou d’un doigt vengeur : cet inconscient vient d’enfreindre les règles de l’autorité libérale ! Pourtant, répètent-ils en chœur : “There Is No Alternative !®”. Les Grecs n’ont pas le choix : ils doivent accepter le brouet concocté par la “Troïka”, “Les marchés” et leurs pantins politiciens, Merkel et Sarkozy en tête. Papandreou est “convoqué” à Cannes pour se faire tancer comme un gamin par Sarkozy, Merkel et même Obama ! On complote pour le virer du pouvoir (pour le remplacer par ses prédécesseurs, l’équivalent grec de l’UMP, qui a foutu le pays dans la merde dans les années 2000 ?). On le somme de changer la question de son référendum (“aimez-vous le sirtaki”, ça parait pas mal, comme question…). Et on le menace de dégager de la zone euro, ce qui, assurent la presse étrangement unanime, serait une catastrophe pour la Grèce. Et finalement, le couteau sous la gorge, Papandreou se déballonne et retire son référendum. Une caricature de “démocratie”.

Le Grec de la rue, il doit avoir une drôle d’opinion de cette “démocratie” qui se fait complètement hors de son pouvoir… Ceux que nous élisons n’ont plus de pouvoir. Ceux qui ont le pouvoir ne sont pas élus.

S’il n’y a qu’une chose à retenir dans le discours d’Étienne Chouard, c’est à mon avis celle-ci :

Nous ne sommes pas dans une vraie démocratie. Il faut faire la grève du mot “démocratie” dans le régime actuel.

Et il argumente : nous sommes censément “représentés” par des députés (et je ne parle même pas des sénateurs). Or dans une vraie démocratie, le représentant du peuple est son serviteur : il l’écoute, et les lois qu’il vote en son nom sont le reflet des préoccupations du peuple.

Or c’est exactement le contraire qui se passe. Dans les faits, le “représentant” n’est pas un serviteur : il se prend pour le maître : il joue les importants, gagne beaucoup d’argent, roule en bagnole avec chauffeur, fréquente les puissants… Quand il revient dans la région qui l’a élu, il se conduit en pontife. Quant à créer des lois dans l’intérêt du peuple, il y a de quoi rire : nos députés ne sont que des godillots, qui sont uniquement là pour voter les lois concoctées à l’étage au dessus, la plupart du temps imposées par des lobbies (toutes les lois pour les riches de Sarkozy en sont une illustration caricaturale), et qui de surcroît ne sont plus que la transcription de directives européennes, imposées par des eurocrates non-élus et tout puissants. Le peuple devrait avoir le pouvoir, dans les faits il subit le pouvoir des puissants. Ce n’est pas une démocratie, c’est une oligarchie. Une “oligarchie aristocratique”. Ils nous ont volé le pouvoir.

Ceux qui connaissent un peu le management diraient que la démocratie devrait être une approche “bottom-up”, mais qu’elle est en fait “top-down”.

Il faut donc réécrire nos constitutions, avec l’expérience de ce qui a foiré, et de qui les a fait foirer :

Pour Etienne Chouard, l’élément qui dévoie la démocratie, c’est l’élection. L’élection n’a jamais rien changé : elle donne toujours le pouvoir à des représentants d’une oligarchie. À des riches. Systématiquement. Les banksters n’ont pas peur des élections. Au contraire, ils les financent. Au final, ils sont sûr de pouvoir faire ceux qu’ils veulent. Tocqueville le disait déjà : “les gens voteront comme on leur dira”.

Et il ne faut pas sous-estimer l’énorme pouvoir des médias, qui appartiennent majoritairement aux banksters et aux marchands de canons : ce sont eux qui choisissent les élus, pas les électeurs. Essayez donc d’empêcher Hollande ou Sarkozy d’être élu l’année prochaine… Bien du courage !

Qui donc a pu écrire une constitution dans laquelle le vote blanc n’est pas pris en compte ? Il est donc impossible de dire : “aucun de ces candidats ne me plaît, je vote blanc”. Enfin si, c’est possible, mais ça ne sert à rien, ce n’est pas pris en compte…

Étienne Chouard propose de remplacer le mécanisme de l’élection par le tirage au sort, à la manière de ce qui se passait dans la “Démocratie athénienne (esclavage, phallocratie et xénophobie en moins, bien évidemment !). “Le tirage au sort sert à se protéger des voleurs de pouvoir”.

Parenthèse, devant les impératifs de fermeture de la salle à 22h30, la partie “Tirage au sort” a été extrêmement résumée. Je vous convie à regarder la conférence de Marseille qui a eu lieu en juillet dernier :


Vous pouvez aussi consulter la “compil” sur le sujet en PDF.

– Les lois actuelles sont complexes. Normal, leur but est la plupart du temps d’encapsuler quelue saloperie, qui ne révélera son venin qu’une fois appliquée. Des lois faites par des “gens simples”, pour les gens simples, seront forcément plus simples, et donc plus compréhensibles par tous.

– Le tirage au sort permettrait mathématiquement une répartition de nos représentants conforme à la composition de la population. L’assemblée nationale actuelle est une caricature : moyenne d’âge élevée, un pourcentage d’assujettis à l’ISF très supérieur à celui de Neuilly, une femme pour 4 hommes, les avocats y sont 51 fois plus représentés que dans la population réelle, il n’y a qu’un ouvrier sur 577, et hormis quelques représentants de l’Outre-Mer, quasiment tous nos députés sont blancs…

Le tirage au sort serait assorti d’autres conditions :

– Il aurait lieu parmi des volontaires. (Variante : tout le monde peut être tiré au sort, mais chacun peut refuser)

– Les mandats seraient courts, non cumulables et non renouvelables, afin d’éviter les “politiciens professionnels”, ces “notables” que nous connaissons trop bien.

– Le représentant peut être révoqué à tout moment en cas de manquement. (C’est ce que les Athéniens appellent “l’ostracisme”) : Pas question de traîner des Balkany ou des Guérini pendant des décennies…

– Les représentants se feraient évidemment aider par des “experts”. Nos représentants actuels aussi, mais la grosse différence, c’est que les représentants tirés au sort partiront d’une feuille blanche, n’auront pas d’idée préconçue, et n’auront pas la relation de clientélisme et de sujétion qu’ont les lobbyistes avec les élus à force de les fréquenter pendant des décennies.

Étienne Chouard confesse que la première fois qu’il a entendu parler du tirage au sort, il a cru au premier abord que c’était une idée idiote. Et ce n’est qu’en l’étudiant pendant de longues heures qu’il s’est convaincu que c’était en fait la meilleure solution pour choisir nos représentants, et contre l’impuissance de la démocratie devant les abus de pouvoir.

D’ailleurs, les premiers ennemis du tirage au sort sont… les élus eux-mêmes !

Sans aller jusque là, j’avoue également que ma première réaction, notamment devant l’enthousiasme de Madame Turandot, a été le scepticisme. Et sans avoir évidemment creusé la question ne serait-ce que 1000 fois moins qu’Étienne Chouard, je suis en train de devenir nettement plus positif.

On pourrait facilement commencer par le Sénat, tiens : vu que cette assemblée ne sert à rien, cela pourrait faire un très bon laboratoire…

Il y a évidemment des objections au tirage au sort. En voici quelques-unes, qui sont aisément réfutables.

 – En prenant quelqu’un au hasard, on risque fort de tomber sur une feignasse, un incompétent ou un malhonnête.

Ah ? Parce que vous trouvez que vos élus sont travailleurs, honnêtes et compétents, vous ??? Pire, on dirait même que l’élection favorise l’arrivée au pouvoir de ces gens-là… Dans le système de tirage au sort, un représentant n’a pas de pouvoir. Il est notre serviteur. Et dans le système de tirage au sort, on ajoute la notion de contrôle. Un malhonnête, une feignasse ou un incompétent sera vite démasqué et viré, voilà tout. Actuellement, un gars qui ne met jamais ou presque les pieds à l’Assemblée, qui n’en branle pas une durant son mandat, et même magouille au point d’être condamné pour des délits liés à sa fonction, pourra sans problème se représenter et sera peut-être même réélu s’il appartient à une des deux écuries “UMP” et “PS”.

– Démocratie ou pas, au moins l’électeur choisit son candidat. Avec le tirage au sort, plus de choix possible : on subit.

Ah ? Parce que vous avez l’impression d’avoir le choix ? On sait déjà que la prochaine présidentielle opposera Sarkozy et Hollande. Sur 65 millions de Français, seraient-ce eux que vous auriez spontanément choisis ? Éienne Chouard dit que l’élection, c’est voter pour des candidats qu’on n’a pas choisis…

 – Comment avoir une politique de long terme avec des gens qui changent tout le temps ?

Mais c’est avec des élus que ça ne change jamais ! Ils font tous la politique des riches, des multinationales et des banksters ! Pour le reste, il est naturel de changer de chemin, d’apprendre de ses erreurs…

Vous trouverez ces objections résumées sur ce site.

Voilà. Ce billet est super long. Confus. Incomplet. Je pourrais encore passer des heures à l’arranger. D’ailleurs, j’ai encore des doutes sur le tirage au sort. En fait, je ne suis pas sûr d’avoir tout compris. J’attends maintenant un débat, des réflexions. Que ceux de mes lecteurs qui connaissent mieux le sujet que moi complètent…

Tiens, je vais lire le livre recommandé par Étienne Chouard : “Les propos sur le pouvoir” d’Alain, qui dit notamment : “Les gens bons n’ont pas envie de gouverner”. Conséquence évidente : ce sont donc les pires qui gouvernent.

La seule certitude, c’est que lorsque la dernière solution que nous avons pour ne pas cautionner une élection-mascarade est de s’abstenir, c’est qu’il faut changer de système. Quand je vois les pitoyables agitations médiatiques de Sarkozy qui réussit par deux fois, et à une semaine d’intervalle, à réquisitionner les deux premières chaînes à 20 heures, pour fanfaronner et débiter des billevesées qui n’ont pour autre but que d’impressionner le quidam et disqualifier son adversaire ; et que de surcroît le dit adversaire a strictement les mêmes idées que lui (que ceux qui n’en sont pas convaincus regardent la couverture de Paris-Match en 2005…) il devient clair que toute alternative à l’élection devient légitime.

Creusons donc le tirage au sort. Examinons-le par tous les bouts. Et pour reprendre le dernier conseil d’Éienne Chouard : parlons-en autour de nous, diffusons-le viralement, l’idée finira bien par se répandre, se banaliser, et devenir possible… Enfin, peut-être…

En savoir plus : le blog de Superno

A découvrir : BIG BANG VERBAL


« Le monde ne sera sauvé, s’il peut l’être, que par des insoumis.
Sans eux, c’en est fait de notre civilisation, de notre culture,
de ce que nous aimions et qui donnait à notre présence sur terre
une justification secrète »

André Gide, né à Paris, le 22 novembre 1869 – mort à Paris le 19 février 1951
Ecrivain français, prix Nobel de littérature en 1947


BIG BANG VERBAL, c’est le projet d’une femme, d’une femme de lettres,

d’une femme des mots, d’une femme de résonances, d’une poète, d’une insoumise !

Oui, d’une insoumise.

Une insoumise qui pense qu’il importe alors, non plus d’être acteurs passifs de la mise en scène des scénarios des AUTRES, sinon d’écrire soi-même sa propre histoire et la réaliser !  Car, la qualité de notre vie est directement proportionnelle à l’intensité de nos engagements !

Arthénice est une femme qui s’engage et qui s’expose aux risques de ses engagements ! BIG BANG VERBAL est l’expression de cet engagement au-delà d’elle, pour les autres.

Dans cette société théâtrale, tendue vers le spectacle, l’image, l’apparence et la trans-apparence, la représentation et le carnaval  des déguisements, pour nous reconnaitre, nous les insoumis, les rebelles, les révoltés en résistance, comme le vent que l’on ne voit pas, agitons les branches des arbres et faisons s’envoler les chapeaux.

C’est à dire, donnons une direction et une puissance d’action vraie et à la ressemblance des vrais besoins des individus et des sociétés.


Créons le rendez-vous avec nous-mêmes, avec notre conscience, avec l’évidence de qui nous sommes et où nous allons, BIG BANG VERBAL pour ne plus être otages d’Eux !!
Le Pouvoir n’est pas à chérir parce qu’il rend Puissant celui qui le Prend pour le confisquer aux autres, il est à Abolir car il est une maladie !
BIG BANG VERBAL !

www.bigbangverbal.com

Covoiturage pour le Bugey – 15 octobre : Nucléaire : nous voulons avoir le choix !

Contact covoiturage depuis Beaujeu et sa région

Communiquez vos propositions ou vos demandes à l’adresse mail suivante :

nesme.goutte@wanadoo.fr

EN RHONE-ALPES

TOUS TRES CONCERNES PAR LE BUGEY

 pour diffuser l’information autour de vous, télécharger des tracts et affiches

Sites web : http://www.stop-bugey.org/

http://www.sortirdunucleaire.org/

Contacts :
Xavier Lurthy xlurthy@free.fr
Joel Guerry jguerry51@orange.fr

Un livre : Dites à votre médecin que le cholestérol est innocent…

Faut-il pour faire baisser la mortalité cardiovasculaire, prendre des médicaments, des yaourts ou des margarines anti-cholestérol ?
Non, montre le Dr Michel de Lorgeril
 
Edition Thierry Souccar Editions – 20,00 €

Présentation

Le cholestérol n’est pas le serial killer que l’on croit, pourtant 6 millions de Français se voient abusivement prescrire des statines. Un pavé dans la mare qui déchaîne de violentes réactions du lobby du cholestérol.Voilà près de 50 ans qu’on mène une guerre sans répit au cholestérol sous prétexte qu’il est un facteur majeur de risque cardiovasculaire. Résultat : plus de 6 millions de Français sont traités, et ceux qui ne le sont pas s’angoissent. Absurde ! écrit Michel de Lorgeril, cardiologue et chercheur de renommée internationale, dans ce document stupéfiant.Le Dr de Lorgeril met en pièces « le mythe du cholestérol » et dénonce la prescription abusive des médicaments anticholestérol. Aussi incroyable que cela paraisse, celle-ci ne repose sur aucune preuve scientifique, mais sur une idéologie dictée par des intérêts économiques.

Parmi les révélations de ce livre :

– Le cholestérol bouche les artères ? NON
– L’élévation du cholestérol augmente le risque de mourir d’une maladie cardiaque (de façon proportionnelle) ? NON
– Abaisser son taux de cholestérol par un régime ou un médicament réduit le risque de mourir d’un infarctus ? NON

Outre son coût exorbitant pour l’Assurance Maladie, la guerre anticholestérol a le grave inconvénient de nous détourner des véritables solutions ! A chaque chapitre, l’auteur les délivre sous la forme de conseils pratiques pour protéger notre cœur.

POUR EN SAVOIR PLUS :

Site du Dr Michel de Lorgeril Cardiologue et chercheur au CNRS

A découvrir : le site AISES – Mettre l’économie et l’argent au service de la planète

Association  Internationale pour le Soutien aux Economies Sociétales

Mettre l’économie et l’argent au service de la planète

 

 

Pour accéder au site : AISES- documents vidéo    et/ou    AISES – page d\’accueil

 

 

Au sujet d’AISES…

                                           (Association Internationale pour le Soutien aux Economies Sociétales)

Des personnes

Photo PhD
AISES est né d’une expérience de vie et de rencontres. Il s’agit en premier de l’expérience de Philippe Derudder. Alors patron d’entreprise et ne pouvant se résoudre à accepter les conséquences dramatiques pour l’homme et la nature de la pensée unique et de la globalisation, il démissionne de toutes ses fonctions en 1992.

Les expériences qui découlent de ce choix l’amènent à explorer et expérimenter ce qu’il appelle la dynamique de pénurie et d’abondance. Il fonde et anime  « l’Homme en devenir sarl » pour partager son expérience dans le cadre de conférences et de séminaires. Il écrit aussi plusieurs ouvrages.

Au fil de ses rencontres il fait la connaissance de Michel Tavernier et de Gilbert Thiaffey, fondateurs avec l’économiste Jacques Dartan de  l’écosophie, qui redéfinit l’économie d’une façon plus globale en tenant compte de l’éthique, de l’écologie et des besoins profonds des êtres humains. Ces trois personnes sont aujourd’hui disparues mais leur travail a inspiré ce qui est présenté ici.

Aujourd’hui les membres fondateurs de l’association, avec tous ses membres et en collaboration avec d’autre organisations oeuvrent à  l’instauration d’une économie respectueuse de l’homme et de la planète.

Un but

La crise majeure, que nous sommes en train de vivre, imposera de remettre en question le capitalisme libéral actuel. Est-il  possible d’évoluer en évitant cette fatalité ? Et même si cette échéance ne peut être évitée, que peut-on imaginer pour « l’après »?

Notre souhait est de proposer des réflexions, de diffuser des informations et de soutenir des expériences qui, en partant du monde tel qu’il est,  peuvent conduire à la réconciliation de l’homme et la planète  et à l’utilisation de l’économie et de l’argent au plus grand  bien de tous.

Un concept

image personnesLe mot sociétal, qui veut évoquer une autre option que le capitalisme ou le socialisme, entre de plus en plus dans le langage courant. Pour nous, il signifie tout simplement toute démarche qui favorise en priorité l’épanouissement de l’être humain en harmonie avec les équilibres nécessaires à la Vie. De façon plus formelle, le sociétalisme est un  mouvement citoyen mondial qui préconise, pour l’essentiel, l’instauration d’un système économique et politique basé sur les Droits de l’Homme et le respect de l’environnement, la ré-appropriation de la création monétaire par la collectivité, la gestion planétaire des biens communs non renouvelables ou nécessaires à  la vie, la répartition des enrichissements collectifs nationaux sous forme de dividendes distribués équitablement à  chaque citoyen, la démocratie participative locale et régionale dans un cadre de subsidiarité.

L’incarnation de ce concept peut prendre de multiples formes: c’est cette incarnation plurielle que notre association veut soutenir.

Pour tous ceux qui seraient intéressés par du raisin bio : Cure de Raisin 2011 ! Arrivage de Raisin BIO du Sud Ouest

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Cure de Raisin 2011 !

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Campagne Pétition – NUCLEAIRE : Une catastrophe hexagonale !


// AGIR !

Cher-es ami-es,Dès à présent, nous vous invitons à consulter, diffuser et surtout participer à la nouvelle campagne cartes pétitions de l’association Agir pour l’Environnement, lancée en partenariat avec 32 associations, intitulée « Nucléaire : une catastrophe hexagonale ! ».

> Envoyez les cartes pétitions !

Alors que l’Allemagne, la Suisse et l’Italie viennent de décider de tourner la page du nucléaire, ne laissons plus la France s’enfermer dans une politique dangereuse et coûteuse. En dix ans, l’Allemagne a créé plus de 400.000 emplois dans le domaine des énergies renouvelables. Il est plus que temps de sortir du nucléaire.

> Commandez un exemplaire gratuit !

Plus nous serons nombreux, plus nous aurons d’impact.  Nous comptons sur vous !

L’équipe d’Agir pour l’Environnement
contact@agirpourlenvironnement.org

http://www.agirpourlenvironnement.org
http://www.facebook.com/association.agirpourlenvironnement
http://www.twitter.com/APEnvironnement


// BILAN

A ce jour, plus de 34 000 personnes ont signé la pétition en ligne pour un référendum POUR sortir du nucléaire: C’est grâce à vous et nous vous remercions ! Pensez-vous que l’on puisse atteindre les 50 000 signatures ? Si chacun des 34 000 arrivait à faire inscrire 3 personnes seulement, nous serions facilement à 100 000 ! Vous imaginez 100 000 personnes qui demanderaient de manière coordonnée une sortie du nucléaire ? Nous aurons de l’impact !> DIFFUSEZ la pétition pour un référendum POUR sortir du nucléaire !

> PARTICIPEZ & DIFFUSEZ la campagne cartes pétitions « Nucléaire : une catastrophe hexagonale ! » afin d’obtenir une décision immédiate de sortie du nucléaire.

«4 jours de travail, 3 de repos»: bonne idée ?


Sur BFMTV et RMC, Cécile Duflot, la secrétaire nationale d’Europe Ecologie – Les Verts, a proposé ce jeudi d’instaurer une «semaine de travail de quatre jours» pour favoriser l’emploi. Une bonne solution ?

 

 

© BFMTV  Cécile Duflot, sur BFMTV et RMC.

 
La secrétaire nationale d’Europe Ecologie – Les Verts propose une semaine de travail de quatre jours, suivie de trois jours de week-end. Pour Cécile Duflot, ce « partage du temps de travail » est « une partie de la solution » pour favoriser le retour à l’emploi.
Elle rappelle que « la sortie du nucléaire » ou le « recyclage des déchets de chantiers » seraient aussi générateurs d’emploi.Pour écouter le podcast intégral de l’interview de Cécile Duflot chez Jean-Jacques Bourdin, cliquez ici.
 

Pour participer au sondage RMC « 4 jours de travail, 3 jours de repos : une bonne idée ? «  cliquer sur : 

 
 

Pour mieux comprendre, une lecture :

 

Pour « éviter » le krach ultime – Pierre Larrouturou – éditions Nova

 

 

1er juin 2011 sur France inter

Cliquez sur l’adresse suivante pour écouter et voir la vidéo  :

Pierre Larrouturou : Pour éviter le krach ultime

 

Le livre : Pour éviter le Krach ultime

 » 

Préface

Comment dire la gravité de la crise ? Comment, aussi, reconstruire l’espoir ? Telles sont les deux questions fondamentales auxquelles répond ce livre lumineux et essentiel, qui fait un sort à quelques idées préconçues, qui nous empêchent de penser l’avenir : Non, la crise n’est pas finie et la crise financière n’est que la partie émergée de l’iceberg. Non, le chômage et l’accroissement des inégalités ne sont pas des conséquences de la crise ; ils en sont la cause fondamentale. Non, la mondialisation n’est pas coupable, même s’il est urgent de l’humaniser. Non, la croissance ne reviendra pas et il est vital d’inventer très vite un nouveau modèle de développement. Pour éviter que l’Histoire ne se répète.

La Seconde Guerre mondiale a éclaté alors que sévissait une très grave crise financière et sociale, une crise de laquelle un certain Hitler avait proposé à son peuple de sortir grâce au national-socialisme… Au cœur de la guerre, conscient que la crise du capitalisme avait été une des causes majeures de la barbarie, le Conseil national de la Résistance affirmait qu’une paix universelle et durable ne peut être fondée que sur une organisation rationnelle de l’économie et sur la base d’une plus grande justice sociale. Cette réflexion, initiée par le Bureau international du travail au lendemain de la Première Guerre mondiale, affirmait déjà qu’un capitalisme qu’on laisse aller seul mène à la catastrophe. La crise que nous connaissons aujourd’hui, le pouvoir de l’argent qui subordonne l’intérêt général aux intérêts particuliers, l’écart de plus en plus considérable – de décennie en décennie – entre les plus riches et les plus pauvres nous forcent à admettre le caractère indissociable des questions économiques et des questions sociales et l’absolue nécessité d’agir pour une plus grande justice sociale. En 1948, déjà, la Déclaration universelle des droits de l’homme mettait sur le même plan les droits civils et politiques et les droits économiques et sociaux.

Après la guerre, pendant trente ans, nous avons connu une période relativement équilibrée : l’économie fonctionnait de façon stable, sans crise, car les valeurs fondamentales, celles de la Déclaration universelle des droits de l’homme, étaient partagées par tous. Pendant trente ans, comme l’explique ce livre, les différents acteurs sociaux ont accepté des règles qui garantissaient un partage équilibré de l’ensemble des richesses produites (partage équilibré au sein des pays du Nord, tout au moins…).

Hélas, depuis que Milton Friedman, Ronald Reagan et Margaret Thatcher ont imposé leurs dogmes, nous voyons reculer l’idée de régulation : les inégalités explosent et Pierre Larrouturou montre très bien comment, à cause de ces inégalités, le système n’a survécu que grâce à une accumulation de dettes. C’est évident aujourd’hui : le capitalisme ne peut pas fonctionner sans régulation, et c’est aux États et aux unions d’États de le réguler, très fermement. Depuis le début des années 1980, les néolibéraux ont voulu nous faire croire que la réduction du rôle de l’État était la solution. Pendant des décennies, nous avons laissé faire. On nous expliquait que les fortunes des uns allaient profiter au plus grand nombre, que cela retomberait, « ruissellerait » d’une façon ou d’une autre, sur l’ensemble de la société. Mais non ! Chiffres à l’appui, Pierre Larrouturou démontre comment les fortunes accumulées par 0,2 % de la population ne profitent pas du tout au plus grand nombre : cet argent mal gagné ne retombe jamais (ou très peu) au service du plus grand nombre ; il ne « ruisselle » pas ; au contraire il « s’évade » au profit d’une infime minorité.

Il est temps de réagir. Après trois ans de crise, nous ne pouvons pas laisser certains spéculer sans contrôle. L’économie mondiale est au bord du gouffre : il est urgent de réguler la finance (en actes et pas seulement en paroles). Urgent aussi d’inventer un nouveau contrat social. Il faut distribuer les responsabilités entre la société et l’État sans se laisser oppresser par les tyrannies financières. Au lendemain de la guerre, nous avons agi pour nous libérer des féodalités économiques. Aujourd’hui ce ne sont plus des féodalités, ce sont de véritables tyrannies. Et face à elles, le bien commun et l’éthique ne font malheureusement plus recette.

Pour sortir de la crise, Pierre Larrouturou avance des pistes concrètes, fondées sur des bases éthiques très claires et qui intègrent de nouvelles règles du jeu en matière d’emploi, de logement et de salaires. Cela suppose une planification, non pas sur deux ou trois mois, mais sur cinq, dix ou quinze ans. Cette planification, globale et démocratique, permettrait d’organiser et de financer les étapes nécessaires à une reconstruction équilibrée de notre vivre-ensemble. * * *

Indignez-vous ! S’indigner n’est pas une fin en soi. Mais nous ne pouvons pas continuer à alimenter un système qui crée des déséquilibres et des injustices de plus en plus manifestes. Il faut non seulement analyser très précisément les causes de nos échecs, mais aussi avancer des propositions. C’est ce que fait Pierre Larrouturou. Et comme le dit Pierre, il faut aussi s’engager : ce n’est pas le moment de se laisser décourager. Je suis d’ailleurs heureux de constater la belle énergie dont fait preuve la jeunesse. En témoignent les réflexions des nombreux jeunes que je rencontre, les questions que me posent les lycéens, les collégiens.

La gravité de la crise est indiscutable. Nul ne peut rester passif. Il faut s’engager. Rester vigilant pour ne pas laisser les États se laisser manipuler par des lobbies qui n’ont aucun scrupule.

Si nous restons isolés, nous ne pouvons pas faire bouger le monde, nous ne pouvons pas lutter contre le cynisme et la cupidité qui blessent notre éthique. Il faut donc faire de la politique, dans le sens le plus noble de ce terme. Il faut être dans un parti, s’organiser, rejoindre des groupes, s’engager dans des associations. C’est en y intervenant que l’on peut les rendre plus actifs. Soyez plus nombreux encore à agir ! Devenez des ambassadeurs pour vulgariser une autre façon de penser l’économie et les questions sociales, diffuser massivement des analyses nouvelles et permettre au plus grand nombre de comprendre mieux le monde qui nous entoure.

Organisez des réunions publiques partout, afin de toucher tous ceux qu’on n’écoute pas, dans les endroits isolés, et leur donner la parole. Cela suppose que vous commenciez par rejoindre un parti. Ce parti qui vous paraît peut-être mou, lâche, vous pouvez le rendre plus actif, plus éthique, en y militant. Surmontez votre petite timidité. Si vous êtes assez nombreux, vous allez le faire changer.

Quel que soit notre âge, nous devons tous et toutes agir pour humaniser la mondialisation. En ce printemps 2011, il flotte sur tous les continents un désir de justice et de liberté. Ne laissons pas ce désir retomber.

Stéphane Hessel

Pour éviter le Krach ultime de Pierre Larrouturou

Broché : 255 pages

Editeur : Nova editions

 

PARU DANS LE CANARD ENCHAINE

 

Corinne Lepage : De retour de Fukushima, où le silence et les mensonges tuent

Par Corinne Lepage | Présidente de Cap21 | 02/09/2011 | 19H10

Fleurs de cerisier à Tokyo (David Lee/Picasa)

Depuis plusieurs semaines déjà, la catastrophe de Fukushima ne fait plus la une de l’actualité. Pour l’immense majorité de nos concitoyens, la question est réglée et il va quasi de soi que Tepco, et Areva pour ce qui est du traitement des eaux polluées, maîtrisent parfaitement la situation.

 

Les personnes qui devaient être évacuées l’ont été, le taux de radioactivité baisse et le Japon, vu de France, est prêt à faire redémarrer des centrales. Du reste, régulièrement, la presse, informée par les soins du lobby nucléaire français, indique que telle ou telle centrale va redémarrer.

Cela est dramatiquement et tragiquement faux.

Des millions de mètres cube d’eau contaminée

Tout d’abord, les autorités japonaises – j’ai rencontré le secrétaire d’Etat à l’Environnement, le vice-ministre de l’Environnement et le vice-gouverneur de Fukushima – reconnaissent que la catastrophe est en cours et que rien n’est réglé. Les informations sont très rares.

Les autorités admettent que trois cœurs nucléaires ont fondu et que les cuves ont été transpercées. Cependant, ils ignorent ce qu’il se passe aujourd’hui, en particulier ce point vital de savoir si le radié a été percé par le corium ou non, ce qui signifierait, bien entendu, la pollution irréversible de la nappe phréatique.

Concernant le traitement de l’eau, Greenpeace considère qu’il vient à peine de débuter. Les autorités reconnaissent l’entassement de boues radioactives dont évidemment personne ne veut parler mais aussi les millions de mètres cube d’eau contaminée.

Les dosimètres encore bloqués à l’aéroport

En second lieu, et c’est tout aussi préoccupant, la situation des familles qui vivent dans la région de Fukushima est, au sens propre du terme, véritablement tragique. J’ai passé près de deux heures avec l’association, qui regroupe plusieurs centaines de familles et qui est animée par des femmes déterminées et révoltées.

On peut les comprendre. Ce qui leur est arrivé rappelle de très près ce que nous avons vécu avec Tchernobyl et la manière dont les choses se mettent en place nous renvoie au spectre du passé.

Tout d’abord, et même si on peut comprendre que, vivant en même temps un tremblement de terre et un tsunami, la situation était passablement désorganisée, l’organisation météorologique japonaise était tout de même dans l’incapacité suspecte de fournir les cartes des vents au moment de la catastrophe de Fukushima. Les populations n’avaient aucune idée d’où venaient les vents.

Aucune instruction ne leur a été donnée, aucune pastille d’iode ne leur a été distribuée. Il a fallu attendre plus d’un mois pour qu’elles puissent disposer d’une information publique sur le niveau de contamination et aujourd’hui, ce sont 40 000 dosimètres qui restent bloqués par décision politique à l’aéroport de Tokyo. Les familles ne savent donc pas quel est le niveau de la radioactivité dans laquelle elles vivent.

Les mères inquiètes pour leurs enfants

Sur le plan de l’alimentation, des prélèvements sont faits mais leurs résultats sont donnés bien après que les aliments ont été mis sur le marché et consommés. L’essentiel pour ces mères est, bien entendu, la situation de leurs enfants.

Voyage de Corinne Lepage au Japon

Au Japon, comme partout dans les pays membres de l’AIEA, le niveau admissible pour les populations est de 1 millisievert par an. Il est de 20 millisieverts pour les travailleurs du nucléaire. Aujourd’hui, dans les zones où vivent ces gens, dans la préfecture de Fukushima, le niveau est largement supérieur avec 5 millisieverts, jusque parfois 20 millisieverts.

Ces femmes exigent pour leurs enfants comme pour elles-mêmes le droit de vivre dans un environnement à 1 millisievert. Le problème est que personne n’a les moyens de répondre positivement à leurs questions.

Il faut envisager une évacuation plus large

Deux solutions sont envisageables : soit la décontamination – et on en parle beaucoup au Japon – soit l’évacuation. Il semblerait que quelques cours de récréation aient fait l’objet d’une décontamination, qui consiste à retirer 50 à 60 cm de terre, dont on ne sait du reste pas où on va la stocker.

Cela permet de réduire le niveau de la pollution. C’est peut-être possible au niveau local avec des résultats qu’il conviendrait de vérifier. C’est évidemment impossible à l’échelle d’une préfecture entière.

De ce fait, c’est bien la deuxième solution qu’il faut envisager. Elle consiste bien évidemment à permettre aux gens qui le veulent de partir. Mais pour qu’ils puissent s’en aller, encore faut-il leur permettre d’aller vivre ailleurs.

La vérité de la situation, et c’est là tout son aspect tragique, c’est que les autorités japonaises font ce qu’elles peuvent dans une certaine mesure. Toutefois, puisque l’information est confisquée, les moyens donnés aux gens pour connaître la réalité de la situation leur sont refusés.

Les agriculteurs pas indemnisés

Du point de vue du changement et des décisions techniques à prendre, le monde agricole n’est pas en reste et devient lui aussi victime de la défaillance des autorités.

La préfecture de Fukushima promeut les produits agricoles de la région de Fukushima et se plaint des mauvaises rumeurs qui les concernent. Il m’a été fait cadeau d’un magnifique cageot de pêches. La vérité est, bien entendu, que l’immense majorité des produits de cette zone ne devrait pas être consommée mais pour qu’ils ne le soient pas, encore faut-il que les agriculteurs qui les produisent puissent être indemnisés et gagner leur vie. Or, tel n’est pas le cas.

Cette situation absolument tragique à laquelle est exposée le Japon s’exprimerait ainsi pour tout pays industrialisé, les mêmes risques produisant probablement les mêmes effets. C’est précisément la raison pour laquelle la chape du silence s’est mise sur le Japon.

Corinne Lepage au Japon

Les médecins montent des réseaux parallèles

Les médecins n’ont plus le droit de parler et n’osent plus parler. Il semblerait qu’un réseau de pédiatres essaye de se mettre en place, que certains médecins, notamment dans les zones rurales, essayent d’organiser la population de manière à ce qu’elle se protège le mieux possible et qu’un suivi médical puisse être mis sur pied.

Mais tout ceci se fait par une voie citoyenne, par une voie parallèle, j’allais dire occulte, car de manière tout à fait évidente. Les autorités nucléaires ont décidé qu’il n’y aurait pas de connaissances fines et précises des effets épidémiologiques de cette catastrophe.

C’est contre ce mur de silence qu’il convient que, nous tous, nous nous révoltions car il s’agit d’enfants et les enfants de Fukushima pourraient être enfants de Fessenheim, du Buget ou du Blayet. C’est notre responsabilité de parler, d’agir et d’aider les associations qui se battent avec les plus grandes difficultés sur place.

Chut, le Japon va sortir du nucléaire

En revanche, les autorités japonaises, qui mesurent très probablement leurs limites, même si elles ne peuvent pas l’exprimer, semblent avoir pris une vraie décision : celle de sortir du nucléaire.

En effet, il faut savoir, et cette information est soigneusement cachée en France pour des raisons que chacun peut comprendre, que le Japon a réduit de 28% sa consommation électrique depuis Fukushima et près de 40% dans la région de Tokyo. Il n’y a plus aujourd’hui que 14 réacteurs qui sont en activité sur 57.

Cette réduction massive a été obtenue par un éventail de mesures : par exemple, l’extinction des lumières dans les ministères pendant la journée, l’absence de climatisation (malgré les 38 degrés qu’il faisait à Kyoto voici quelques jours), l’extinction des grandes publicités dans Tokyo le soir ou une organisation différente du système de production industrielle qui travaille en roulement et qui a ainsi permis d’obtenir ce résultat remarquable.

Aussi, quand nous, Européens, nous demandons si nous arriverons à faire moins 20% d’ici 2020, il y a beaucoup à apprendre de nos amis japonais. Le nouveau Premier ministre l’a affirmé lors de sa campagne électorale : le Japon est décidé à ne plus construire de nouvelles centrales nucléaires, ce qui veut dire qu’il va sortir du nucléaire.

Quand ? Cela dépend, bien sûr, des stress-tests qui seront réalisés et de la réouverture ou non des centrales nucléaires fermées aujourd’hui en raison de la maintenance d’ici mars 2012.

Photos : instruments de mesure de la radioactivité ; Corinne Lepage avec les femmes de Fukushima (François Damerval) ; fleurs de cerisier à Tokyo (David Lee/Picasa).

Beaujeu – 26 août : Tchernobyl, Fuhushima – plus jamais ça !

Pour ne pas oublier ET agir en conscience au quotidien

un rendez-vous mensuel  le 26 du mois

autour d’un documentaire, d’un film.

Mieux comprendre, s’informer
se rassembler,
partager nos craintes, ET nos solutions,
ICI ET MAINTENANT
 
 
 

BEAUJEU

Ecole Maternelle de Beaujeu 

place Clémentine

Vendredi 26 août – 20h30

 Droit d'entrée : 3.00 euros - gratuit pour les personnes en difficultés,  les enfants et étudiants 

 

 

 

 

« Il est plus difficile de désintégrer une croyance qu’un atome » 

Albert  Einstein

Régnié-Durette – 26 juillet : Tchernobyl, Fuhushima – plus jamais ça !

Pour ne pas oublier ET agir en conscience au quotidien

un rendez-vous mensuel  le 26 du mois

autour d’un documentaire, d’un film.

Mieux comprendre, s’informer
se rassembler,
partager nos craintes, ET nos solutions,
ICI ET MAINTENANT
 

 

« Il est plus difficile de désintégrer une croyance qu’un atome » 

Albert  Einstein

 

 

 

Le réalisateur belge Alain de Halleux (Nucléaire, RAS; Tchernobyl forever) aborde la question de la sécurité nucléaire quinze jours après l’accident à la centrale de Fukushima au Japon.

 

Enfin l’ère postnucléaire, par Ulrich Beck

 

 

«L’Etat, la science et l’industrie exhortent la population à monter à bord d’un avion pour lequel aucune piste d’atterrissage n’a été construite à ce jour.»

La formule est du sociologue allemand Ulrich Beck, théoricien de La société du risque dès 1986, l’utilisait pour qualifier la politique à l’égard du nucléaire civil qui prévaut dans les pays développés.

Dans une tribune publiée par Le Monde, il se réjouit aujourd’hui de la décision prise par Angela Merkel de mettre en place des alternatives à l’énergie nucléaire dans son pays avant 2021.

«L’Allemagne pourrait montrer qu’une sortie de l’énergie nucléaire est une opportunité de créer une économie de pointe», argue-t-il à l’opposé de . «Continuer, après Tchernobyl et Fukushima, à affirmer que les centrales nucléaires françaises, britanniques, américaines, chinoises, etc., sont sûres, c’est refuser de voir que, d’un point de vue empirique, c’est la conclusion inverse qui s’impose : s’il y a une certitude, c’est celle du prochain accident nucléaire majeur. Affirmer qu’il ne peut pas y avoir de risque zéro dans les grandes installations techniques de production d’énergie (ce qui est exact) et en tirer la conclusion que les risques courus dans le cadre d’une utilisation propre du charbon, de la biomasse, de l’énergie hydraulique, du vent et du soleil, ainsi que de l’énergie nucléaire, sont certes différents, mais comparables, c’est nier le fait que nous savons ce qui se produit lorsqu’un coeur nucléaire entre en fusion. Nous savons combien de temps persiste le rayonnement radioactif, quelles lésions le césium et l’iode infligent aux hommes et à l’environnement, et combien de générations auront à souffrir si jamais le pire arrivait. Et nous savons que les énergies alternatives ou renouvelables ne font courir aucun de ces risques dont les conséquences ne s’arrêtent à aucune limite temporelle, géographique ou sociale. Prendre comme aune du risque le nombre de décès relevés, comme le fait M. Monbiot, revient à masquer cette réalité.»

Pour lire la suite cliquer sur : A lire dans Le Monde

A voir absolument : émission C dans l’air – Médicaments, le grand inventaire – Vigilance et prudence indispensable

Nous nous retrouverons ce soir, vendredi 8 juillet 2011 (17h45), en direct, à l’émission C dans l’air, qui sera consacrée aux médicaments dangereux (notamment ceux qui sont prescrits aux personnes âgées).

Comme d’habitude, le débat sera ensuite rediffusé en soirée (entre 22h30 et 23h00) et il pourra être visionné durant une semaine sur le site de l’émission  jusqu’au vendredi 15 juillet.

Cliquer sur  : http://www.france5.fr/c-dans-l-air/index-fr.php?page=resume&id_rubrique=1755

70 médicaments favoriseraient le déclin cognitif des seniors, augmentant ainsi leur mortalité, selon une étude. Ces résultats relancent le débat sur la dangerosité de certaines molécules, alors que l’Agence du médicament procède à la réévaluation de centaines de produits. 

Troubles de l’équilibre et de la vision, pertes de mémoire, raisonnement altéré, propos incohérents… chez certaines personnes âgées, ces symptômes ne seraient pas du simplement au poids des années. Une étude menée par des universités anglaises et américaines pointe ainsi du doigt plus de soixante-dix médicaments très prescrits qui entraineraient une altération des fonctions cognitives chez les seniors.

Ces médicaments, pour certains vendus sans ordonnance, ont pour particularité d’avoir un effet anticholinergique. C’est à dire qu’il s’oppose à l’action de l’acétylcholine, un neurotransmetteur cérébral qui joue un rôle de médiateur dans le système nerveux.

Conséquences ? Les personnes âgées ayant pris de façon régulière et prolongée, voire simultanée, ces produits souffriraient notamment de pertes d’équilibre ou encore de faiblesse musculaire. Elles seraient en outre sujettes à un nombre de chutes plus important, augmentant par là-même la mortalité dans cette tranche d’âge.

Ainsi, selon cette étude menée pendant deux ans sur 13 000 patients de plus de 65 ans et publiée dans le Journal of the American Geriatrics Society, 20 % des personnes ayant consommé un médicament aux effets anticholinergiques sont décédées dans les deux ans, contre 7 % de ceux qui ne prenaient aucun tritement.

Des résultats qui, en France, relancent le débat sur la surmédicalisation des seniors, la prise en compte des effets secondaires des médicaments et notre système de pharmacovigilance. Et ce, alors que l’Agence française de sécurité sanitaire des produits de santé (Afssaps) procède actuellement à l’examen de la balance bénéfice/risque de plus d’une centaine de molécules. Un grand inventaire dont les résultats devraient être connus à la fin de l’année 2011.

  • La face cachée des médicaments
    Nicole Delépine
    Ed. Michalon, mai 2011
  • Médicaments dangereux
    « A qui la faute ? »
    Marc Girard
    Ed. Dangles, mai 2011
  • Le livre noir des hôpitaux
    François Malye, Philippe Houdart, Jérôme Vincent
    Ed. Pocket, 2010
  • Lobbying & santé
    « Ou comment certains industriels font pression contre l’intérêt général » Roger Lenglet
    Ed. Pascal, 2008

A écouter absolument : à 200 km de Fukushima, un Francais témoigne de sa vie

 

Moins en colère que le message d’Alex aux Français mais peut-être plus percutant encore, un autre témoignage du Japon.
Témoignage de Laurent Mabesoone, Francais habitant au Japon depuis 19 ans, à propos de la vie quotidienne avec les radiations, a 200 km de Fukushima.

Et après les deux incidents du 24 mai en Belgique (un pour chaque centrale, vite oubliés, non?), voici un nouvel accident actuellement classé niveau 4 à Fort Calhoun aux USA, tandis que les flammes menacent un  laboratoire nucléaire à Los Alamos!

En cours de vérification* : les mesures officielles de radioactivité effectuées à Tokyo se dérouleraient à 18 mètres du sol.

Ce qui diviserait par 100 la radioactivité de 6 microsieverts par heure (6 µSv/h!) qui serait constatée au sol par les Tokyoïtes disposant d’un compteur Geiger.
Ce qui donnerait 52 millisieverts par an (52 mSv/an) soit près du triple de la dose maximale admissible pour les travailleurs du nucléaire et plus de 50 fois la dose admissible pour le grand public selon les normes internationales! Si cela devait se confirmer Tokyo devrait être évacuée depuis longtemps…
Ou léviter à 18 mètres du sol.
pour information : site du ruban jaune anti-nucleaire (principalement en japonais) sur facebook :
http://www.facebook.com/home.php?sk=group_226456997370638

Vendredi 24 juin – SOIREE DEBAT « Quelles énergies pour demain ? » animée par Thierry Manceau, conseiller énergie

 
SOIREE DEBAT – « Quelles énergies pour demain ? »  – animée par Thierry Manceau, conseiller énergie à l’espace info énergie du Rhône. A l’heure où la question de l’énergie nucléaire est dans tous les esprits, nous aborderons ce sujet « brûlant », nous présenterons les alternatives existantes et tenterons de répondre à toutes les questions que vous pouvez vous poser en tant qu’individu, citoyen, maire de commune ou bien encore chef d’entreprise. Cette soirée est organisée en partenariat avec l’association HESPUL, la région Rhône-Alpes et l’agence de l’environnement et de la maîtrise de l’énergie. 

  Pour en savoir plus, cliquer sur :    Hespul – Espace infos Energie du Rhône

Organisation et lieu de la soirée  –  Vendredi 24 juin à 20h30 : Café associatif ImaginaCtion – Le Montceau – 69460 St Etienne la Varenne – Téléphone (fixe): 09.52.00.41.54.

Ce soir – C dans l’Air France 5 avec Yves Calvi : OMS,Téléphone mobile, Antennes relais, EHS et Cancers.

Mercredi 15 Juin 2011 à 17h45

– Le Reportage :
EHS Zone Refuge France, les témoignages.

Le Débat :
Jean-Marie Danjou, DG Fédération Française des Télécoms,
Pr Dominique Belpomme, cancérologue, Pr Association pour la Recherche Thérapeutique Anti-Cancéreuse,  
Etienne Cendrier, Porte-parole de l’association nationale Robin des Toits,
Un député UMP.

A voir l’excellent reportage d’Envoyé Spécial : Nucléaire, faut-il avoir peur de nos centrales ?

Après la catastrophe de Fukushima au Japon, Camille Le Pomellec, Pascal Epée, Jérôme Pavlovsky et Olivier Ferraro ont enquêté pour l’émission Envoyé spécial sur l’état des centrales nucléaires en France. La sécurité est-elle respectée ? Des révélations qui dérangent.

Dans ce reportage intitulé « Nucléaire : faut-il avoir peur des nos centrales ? » diffusé sur France 2 le 9 juin 2011, l’on apprend, entre autres, que :

–          la plus vieille centrale de France, Fessenheim, pourrait être inondée sous un mètre d’eau si une rupture de digue avait lieu lors d’un séisme.

–          EDF minimise systématiquement les dangers sismiques des centrales nucléaires

–          la moitié des centrales françaises ont plus de 25 ans

–          3 centrales (Belleville, Flamanville et Civeaux) ont des enceintes de confinement qui fuient

–          et bien d’autres choses encore…

Pour visionner le reportage, cliquer sur l’adresse suivante :

envoyé spécial – Faut-il avoir peur de nos centrales ?


Signature roman Ingrid Clément – 11 juin

LE SYDER (SYndicat Départemental d’Electricité du Rhône) :SOI-DISANT UN MODELE, EN FAIT, UN APPAUVRISSEMENT GÉNÉRAL !

A PROPOS DU PROJET DE SCHEMA DEPARTEMENTAL DE COOPERATION INTERCOMMUNALE DU RHÔNE par l’Association « Paysage Beaujolais ».

 

Un exemple d’intercommunalité « de service » et d’équipement : LE SYDER (SYndicat Départemental d’Electricité du Rhône)  soi-disant un modèle, , en fait, un appauvrissement général !

 La nuit, si nous, habitants du Beaujolais, regardons la vallée de la Saône, nous avons l’impression d’une grande ville à nos pieds. De même si nous regardons les coteaux, les éclairages les envahissent en continu. La délimitation entre ville et campagne devient de moins en moins perceptible. Or Paysages Beaujolais se bat pour que le Beaujolais ait sa propre identité et ne devienne pas la banlieue de Villefranche.

 

 Qui donc s’occupe des éclairages dans la campagne beaujolaise ?

Le citoyen lambda répondra : les communes, les maires.

Beaucoup de communes éclairent leur bourg à profusion et mettent des lampadaires à distance rapprochée le long des routes, très loin de leur centre, rejoignant ainsi  les lampadaires disposés de même du village voisin. On se demande pourquoi les communes mettent tant de lumières éblouissantes (par exemple une forêt de lampadaires pour éclairer un terrain de boules…), alors que la modernisation et la mise en souterrain des réseaux permettraient justement d’en limiter le nombre, l’intensité lumineuse, de les disposer autrement, de faire des économies et d’aboutir à une amélioration visuelle la nuit.

De même les communes cherchent à valoriser leur patrimoine. Or le résultat est parfois l’inverse de l’effet escompté. Un nombre impressionnant de projecteurs défigurent nuit et jour le bâtiment que l’on cherchait à mettre en valeur.

 « Paysages Beaujolais » s’est posé le problème de l’éclairage public dans les communes du Beaujolais et a interrogé les élus. Réponse en chœur : « c’est le SYDER ».

« Paysages Beaujolais » a donc contacté le SYDER pour qu’il vienne expliquer qui il est et comment il travaille avec les communes. Charles Bréchard, le président, qui est aussi vice-président du Conseil Général, maire de Chamelet et vice-président de la CC du Bois d’Oingt, a répondu qu’il était trop occupé pour se déplacer, mais a envoyé quelques numéros du magazine Rhône-Réseaux et les deux rapports d’activités 2008 et 2009. C’est donc à partir de ces documents que « Paysages Beaujolais » essaie ici de présenter le SYDER.

 Le SYDER – Historique

En 1950 le SYDER est créé, à l’initiative du SIGERLY (Syndicat Intercommunal du Gaz et de l’Électricité de la Région LYonnaise) et du Conseil Général, pour améliorer le réseau de distribution électrique tout en allégeant les charges financières des communes. Auparavant, la loi du 8 avril 1946 avait nationalisé les 1450 entreprises françaises de production, de transport et de distribution d’électricité et de gaz et donnait naissance à EDF.

Le SYDER – Fonctionnement

Il s’agit d’un syndicat auquel une commune peut adhérer pour se décharger des problèmes d’électricité, et le cas échéant de gaz, sur sa commune. Actuellement 235 communes du Rhône /301 adhèrent au SYDER.

Le SYDER est géré par un Comité exécutif composé d’élus de toutes les communes, lequel nomme un président et 8 vice-présidents, les membres d’un Bureau exécutif et les membres de différentes commissions. En outre 9 commissions locales jouent le rôle d’observatoire local, dont une partie constitue le Bureau syndical avec des membres du Bureau exécutif.

Des services généraux assurent le fonctionnement administratif du SYDER (secrétariat de direction, comptabilité, finances, gestion des marchés etc.) Des services administratifs et techniques permettent d’assurer la maîtrise d’ouvrage ou la maîtrise d’œuvre selon les chantiers. Un responsable technique (Hervé Kerneis) chapeaute 5 techniciens (1 par secteur géographique) et 4 administratifs.

Pour le Beaujolais, les assistants techniques et administratifs sont Frédéric Molitor, Stéphane le Louet, Christine Morteau-Moulis, Sylvie Gandin…

 Le SYDER –Missions

•En matière d’électricité et de gaz, le SYDER en octroie la distribution à des concessionnaires : ERDF et GrDF, qu’il surveille à travers un contrat de concession. Mais s’il faut améliorer ou moderniser les réseaux, c’est le SYDER qui s’en occupe.

Il peut aussi s’occuper directement de l’éclairage public (rues de village, sorties d’école, terrains de sport, gares, marchés, carrefours, maisons associatives, églises,  patrimoine bâti, etc…) quand la commune lui a transféré cette compétence. Il en a alors la maîtrise d’ouvrage. Ensuite il assure la maintenance de ces équipements. Mais il peut très bien n’être que maître d’œuvre.

•Enfin, il doit contribuer à la maîtrise d’énergie et au développement des énergies renouvelables, chaufferies bois, photovoltaïque.

Il s’agit donc d’une véritable administration qui se finance en partie par des recettes propres (redevances de concession, etc.), en partie par des taxes (la taxe sur l’électricité), en partie par des emprunts à travers le FACÉ (Fond d’Amortissement des Charges d’Electrification) etc.

 Point de vue de « Paysages Beaujolais »

Notre questionnement ne peut trouver de réponse dans la simple description de l’organisation du SYDER et du bilan de l’entreprise. Rhône-Réseaux est une publication annuelle du SYDER où aucune problématique n’est soulevée. Le SYDER est une sorte d’extension de la commune en matière d’électricité, qui la décharge de cette mission de service public. En outre, si la commune délègue la maîtrise d’ouvrage en matière d’éclairage public au SYDER, elle n’a plus grand chose à dire si ce n’est à payer ce qu’on lui dit de payer (une quote-part du financement total, le reste relevant d’un montage financier fait par le SYDER). La maîtrise d’ouvrage, en principe, fait un programme aussi précis que possible en fonction des besoins, du coût des investissements et du coût de gestion des équipements dans le futur, puis commande les travaux à un maître d’œuvre pour leur réalisation avec appel d’offre. Or le SYDER en matière d’éclairage public peut cumuler les deux fonctions, ce qui supprime tout dialogue entre le maître d’ouvrage et le maître d’œuvre et tout contrôle du maître d’ouvrage sur le maître d’œuvre. La commune qui devrait avoir la maîtrise d’ouvrage s’est dépossédée de cette compétence  et a donné les pleins pouvoirs au SYDER pour agir à sa place.

Que se passe-t-il en réalité ?

La maîtrise d’ouvrage pour des raisons d’économie est escamotée au profit de la seule maîtrise d’œuvre. La partie en amont du projet ne bénéficie pas des études suffisantes pour mettre sur pied un projet cohérent avec des allers-retours. Pour mettre sur pied un programme, le SYDER fait appel directement aux bureaux d’études des fabricants et distributeurs de matériel électrique, lesquels, par ailleurs, peuvent avoir des conditions très avantageuses d’achats groupés.

Cette confiscation de la maîtrise d’ouvrage par le SYDER (avec l’assentiment de la commune) et cette minoration du rôle de la maîtrise d’ouvrage entrainent :

  • sur le plan démocratique un appauvrissement,
  • sur le plan économique, un gaspillage aux conséquences graves,
  •  sur le plan esthétique, environnemental et paysager, l’absence totale d’un « regard » :où sont   les  hommes de l’art ? Nulle part ! Le CAUE (Conseil d’Architecture, d’Urbanisme et d’Environnement) est-il consulté par le SYDER ? Non. Pourtant l’éclairage des communes et de ses monuments devrait entrer dans le champ d’intervention des CAUE,
  • sur le plan du développement durable, une contradiction entre les conditions de mise en place des investissements consacrés à l’éclairage public et les objectifs de maîtrise d’énergie claironnés.

 Et ce n’est pas fini !

Le projet de schéma départemental de coopération intercommunale du Rhône prévoit de fusionner le SIGERLY et le SYDER pour créer une  « unique autorité organisatrice de la distribution publique d’électricité » pour tout le département du Rhône.

Cette réforme de l’intercommunalité dont le but est de regrouper des services et donc de faire des économies risque d’engendrer en fait monopoles, gaspillages, uniformité et mise à sac des identités territoriales. Ce n’est pas tant une réforme des aires géographiques (basées sur la démographie) qu’il faudrait faire, mais une réforme de structure des organismes tels que le SYDER.

POLLUTION DE L’EAU : Le collectif demande à Monsieur Perrut que la ville de Villefranche et la communauté d’agglomération portent plainte contre X pour la pollution de l’eau du robinet aux solvants chlorés

L’eau du robinet de Villefranche-sur-Saône est polluée depuis des dizaines années, avec des impacts potentiels sur la santé de 60 000 usagers. D’après les analyses officielles, plus de 100 toxiques sont présents dans l’eau alimentant directement les captages : Saône, Nizerand, nappe sous la zone industrielle, un gigantesque cocktail de polluants menaçant la santé publique.

La pollution concerne les solvants chlorés mais aussi les pesticides, les hydrocarbures aromatiques, le mercure, l’aluminium, le manganèse et le sel. Au total 24 micropolluants et 23 pesticides ont déjà été détectés dans les puits de captage ou le réseau d’eau du robinet. Les premières analyses au-dessus de la valeur guide prouvant la pollution de l’eau distribuée par les solvants chlorés datent des années 80. Une directive européenne de 1980 obligeait alors la collectivité à rechercher l’origine de cette pollution et à résoudre le problème. Cette recherche n’a démarré qu’avec la révision des périmètres de protection en 1992. Malgré une dizaine d’études réalisées, les sites industriels responsables de la pollution ne sont toujours pas identifiés. Actuellement la pollution continue. En février 2009, l’eau distribuée à Villefranche a été supérieure à la limite de qualité. D’avis d’expert, si l’on en prend les moyens, il faut 3 mois pour retrouver les pollueurs de l’eau de Villefranche aux solvants chlorés. Cette recherche sans fin, qui dure depuis 19 ans, est donc anormale.

Le 23 mai 2011, le collectif a donc rencontré Monsieur Perrut, député-maire de Villefranche-sur-Saône, et a demandé à la ville de Villefranche ainsi qu’à la communauté d’agglomération (CAVIL) de porter plainte contre X pour la pollution de son eau par les solvants chlorés. En effet, cette pollution a déjà entrainé de nombreuses dépenses directes notamment en études, forages et analyses d’eau. Les coûts à venir pour la collectivité (construction d’une unité de traitement de l’eau de plusieurs millions d’euros) et pour les usagers (frais médicaux dus aux dizaines d’années de consommation d’une eau polluée) seront élevés.

Il apparait que seule la justice aura l’autorité nécessaire pour faire aboutir la recherche effective de l’origine des pollutions aux solvants chlorés et permettre d’appliquer le principe pollueur payeur.

Nous citons l’exemple de la ville d’Avignon, qui en février 2011 a porté plainte contre X pour une pollution de la nappe phréatique aux solvants chlorés sur son territoire.

Le Collectif informera prochainement sur le résultat de la démarche engagée.

http://eaubeaujolais.wordpress.com/2011/05/26/pollution-de-l%E2%80%99eau-le-collectif-demande-a-monsieur-perrut-que-la-ville-de-villefranche-et-la-communaute-d%E2%80%99agglomeration-portent-plainte-contre-x-pour-la-pollution-de-l%E2%80%99eau-du/

Informations sur l’eau à Villefranche

Communiqué de la ville d’Avignon

 

Appel à signer la charte du Réseau « Sortir du nucléaire »

Plus de 35 000 personnes ont déjà signé la charte du Réseau « Sortir du nucléaire ».

N’attendez plus, signez vous aussi notre charte : la France doit sortir du nucléaire !

Depuis 25 ans, Tchernobyl a fait plus d’un million de morts. Au Japon, la catastrophe de Fukushima est un rappel tragique : un accident nucléaire majeur peut se produire partout, n’importe quand. Même en France. Surtout en France, le pays le plus nucléarisé au monde.

70 % des Français sont favorables à la sortie du nucléaire selon les plus récents sondages. Nous devons nous mobiliser, toujours plus nombreux, pour faire entendre leur voix ! Pour dire : « Tchernobyl, Fukushima, plus jamais ça ! »

Avec vous, nous construisons un rapport de force face au puissant lobby nucléaire. Comme des milliers de personnes, vous nous soutenez déjà au quotidien dans notre action. Pourtant, vous n’avez pas encore signé notre charte, qui rassemble tous les membres du Réseau et exprime nos objectifs communs.

N’attendez plus, devenez membre du Réseau : signez notre charte dès maintenant ! 

Nous vous remercions chaleureusement pour votre engagement à nos côtés.

L’équipe du Réseau « Sortir du nucléaire »

 

Réseau « Sortir du nucléaire »
http://www.sortirdunucleaire.org

Tél : 04 78 28 29 22
contact@sortirdunucleaire.fr

Spécial Tchernobyl sur ARTE – Mardi 26 avril 2011- Tchernobyl, l’histoire sans fin à L’Europe et Tchernobyl

Tchernobyl, 25 ans après

L’homme a la mémoire courte, mais l’atome a la vie longue.
Vingt-cinq ans après, et alors que la crise au Japon ravive le débat sur l’avenir du nucléaire, Thema enquête sur les conséquences de la catastrophe de Tchernobyl et sur ses représentations chez la jeune génération.

À 20h40 : Tchernobyl forever, (cliquer sur le titre pour voir la bande annonce) un documentaire d’Alain de Halleux
Bande-annonce
Interview du réalisateur

À 21h35 : Débat présenté par Annie-Claude Elkaim

À 22h00 : L’Europe et Tchernobyl, (cliquer sur le titre pour voir la bande annonce) un documentaire de Dominique Gros (rediffusion du 18 avril 2006)

Tchernobyl forever

Comment la jeunesse ukrainienne perçoit-elle l’histoire de Tchernobyl ? Un documentaire qui interroge la mémoire de la catastrophe et son avenir.

Pour beaucoup de jeunes Ukrainiens, l’histoire du cataclysme nucléaire qui a frappé leur pays se réduit au monde virtuel. C’est derrière un écran d’ordinateur, aux commandes du jeu vidéo Stalker, qu’ils se confrontent aux multiples dangers et dégâts provoqués par l’explosion du réacteur 4, le 26 avril 1986. Et tandis qu’ils combattent des mutants radioactifs entre les murs de leur chambre, certains ignorent parfois que, vingt-cinq ans plus tôt, leur père ou leur grand-père était « liquidateur », présent sur les lieux de l’accident pour tenter de contenir les flammes et pour participer aux travaux de décontamination…

Les dangers de l’oubli

D’images d’archives en images de synthèse, s’appuyant sur les témoignages croisés des enfants de Tchernobyl ? qui ont l’âge de la catastrophe ? et de leurs aînés, le réalisateur s’interroge sur la chape de silence qui semble s’être imposée en Ukraine. L’ancienne république soviétique porte pourtant, aujourd’hui encore, les stigmates de l’accident. Depuis 1991, la population aurait diminué de sept millions de personnes et une large proportion d’enfants seraient atteints de maladies chroniques. À la centrale, un projet pharaonique de confinement, dont le coût est estimé à 1,5 milliard d’euros, est en cours. Conçu pour recouvrir le sarcophage ? aujourd’hui abîmé ? édifié par les Soviétiques autour du réacteur endommagé, le nouveau dôme pourrait endetter le pays pour de longues années. Malgré le traumatisme, l’Ukraine poursuit sa politique en faveur du nucléaire : vingt-deux nouveaux réacteurs devraient sortir de terre d’ici 2030…

Mardi, 26 avril 2011 à 20:40

Rediffusions : 
Pas de rediffusion


Tschernobyl forever
(France, 2010, 55mn)


ARTE F

Réalisateur : Alain de Halleux

Et si on laissait la nature reprendre ses droits ?

Et si on laissait la nature reprendre ses droits sur la ville ?  

 Par Coraline Bertrand | Journaliste | 09/04/2011  – Rue89

L’urbanisation croissante et l’intensité de l’activité humaine entravent la libre-circulation des espèces animales et végétales. Les communes tiennent à conserver des espaces verts, mais elles les gèrent souvent de manière systématique et peu écologique.  Ce qui nuit à la qualité de l’eau, appauvrit la biodiversité et tend à uniformiser les paysages.

L’idée pour gérer « durablement » les espaces verts, un concept d’écologie urbaine a poussé : la gestion différenciéeInitiée en France il y a une dizaine d’années, cette gestion douce favorise des modes d’entretien plus adaptés à l’environnement :

  • associations des cultures
  • emploi limité des phytosanitaires (herbicides, insecticides)
  • transformation des déchets en compos
  • tolérance aux herbes folles…

La gestion différenciée valorise les espaces verts et permet d’améliorer la qualité de l’eau, de la faune et de la flore. Comment la mettre en pratique ? – Partout dans l’Hexagone fleurissent des initiatives.

Les régions Bretagne et Nord-Pas-de-Calais sont, dans ce domaine, particulièrement dynamiques. Dans le Nord, Grande-Synthe (25 000 habitants) fait figure d’élève modèle. Capitale de la biodiversité 2010, la ville a adopté la gestion différenciée dès les années 1990. Edith Dhainne, technicienne au service espaces publics et nature, fait le point : « On est passé de 250 à 400 hectares à gérer avec le même nombre d’agents. D’où la recherche d’autres méthodes d’entretien. Aujourd’hui, la commune compte plusieurs zones naturelles d’intérêt écologique, floristique et faunistique : le Puythouck, le Prédembourg, les salines, le jardin public et la ceinture Boisée. » La commune adapte l’entretien de chaque espace vert à sa fonction.

  • Pour les entrées de ville, les services techniques ne fauchent plus que deux fois par an, laissant à ces espaces un aspect champêtre.
  • Pour les parcs et jardins de prestige, les horticulteurs choisissent avec précision des espèces adaptées au climat et aux sols.
  • Enfin, ils interviennent le moins possible sur les massifs, prairies et sous-bois.

C’est une révolution : on laisse, ici et là, la nature libre de reprendre ses droits ! Cette approche a un impact concret sur la biodiversité. Grande-Synthe compte six espèces florales protégées et 26 espèces de papillons de jour. « Cela peut paraître modeste mais à notre niveau, c’est énorme. » se réjouit Edith Dhainne.

Autre fleuron de cette nouvelle approche : Rennes, capitale de la Bretagne, pratique la gestion différenciée depuis 1983. Dans ce domaine, la ville montre l’exemple. La ville a également tenu à associer ses habitants avec l’opération « embellissons nos murs ».

Les Rennais sont autorisés à développer leur petit coin de verdure, en plantant devant chez eux, sur le trottoir. Mais attention : il est interdit d’utiliser désherbant et autres produits chimiques. Cyrille Lomet, directeur des jardins, suit cette expérience avec attention : « On recense près de 200 foyers concernés. Cela sensibilise le grand public et l’habitue à la végétation en ville. »

Mais pour l’instant, cela n’a qu’un impact très limité sur la qualité de l’eau. « Les produits phytosanitaires sont encore très utilisés par les particuliers, les copropriétés, les agriculteurs… La ville ne peut agir seule. ». Cyrille Lomet espérait de meilleurs résultats. Il sait qu’il doit continuer de travailler à la prise de conscience de la population. Ce qu’il reste à faire Pour diffuser les bonnes pratiques, l’association Plante & Cité s’est associée à neuf municipalités (Besançon, Lille, Lyon, Marseille, Montpellier, Nantes, Orléans, Paris et Rennes). Ensemble, elles élaborent un référentiel commun afin de lancer, courant 2011, un label Gestion écologique des espaces verts.

Le passage à La gestion différenciée nécessite une forte implication des élus et des jardiniers : formation, achat de matériel, élaboration de plans d’entretien et communication auprès des habitants… Cela représente forcément un investissement et un changement radical des pratiques comme des mentalités.

Certaines communes hésitent à s’engager dans cette « révolution verte ». Mais pour les convaincre, les partisans de la gestion différenciée ont un argument de taille. Contrairement aux idées reçues, cette gestion ne coûte pas plus cher qu’une gestion classique. Elle permet une meilleure répartition du travail et valorise le personnel communal.

L’heure de la réconciliation entre la ville et la nature a sonné !

Consulter l’article  : L\’article sur Rue89

A consulter le site LAISSONS POUSSER     :    http://www.laissonspousser.com/

  A consulter le site  de la gestion diversifiée :       la gestion diversifiée : qu\’est ce que c\’est ?       

  A consulter le site  :    NOE Conservation – sauvegarder la biodiversité

Un car pour le rassemblement devant la centrale du Bugey du 23 avril

 

 Un déplacement en car est prévu pour toutes personnes intéressées pour se rendre au rassemblement devant la centrale du Bugey du 23 avril  organisé par Europe Ecologie – Les Verts de l’Ain :

 

Tarif : 10 euros par personne

  • Départ : 9h15  – devant le caveau de Beaujeu et la mairie

  • Retour 15h15 – devant le caveau de Beaujeu et la mairie

Des arrêts peuvent être envisagés pour prendre des personnes sur Belleville et/ou Villefranche. MERCI de nous le signaler.

Inscription indispensable avant le 15 avril

en envoyant un chèque de 10 euros par personne inscrite

 

Adresse de réservation :

Sylvie Goutte-Nesme – les Vergers – 69430 LANTIGNIE

Tél : 04.74.04.86.23 – adresse mail : nesme.goutte@wanadoo.fr

  • En cas de désistement de la personne inscrite, le chèque de réservation sera encaissé sauf si une nouvelle personne  venait remplacer la personne absente.
  • Lors de votre réservation, indiquez bien vos noms,  adresses postale et mail, n° de Téléphone
  • En cas d’annulation de ce déplacement par manque de personnes participantes, les chèques seront retournés par courriers  aux personnes inscrites.

A l’occasion des 25 ans de Tchernobyl, EUROPE ECOLOGIE LES VERTS DE L’AIN s’associe au Réseau Sortir du nucléaire et organise un rassemblement : 
 
Venez manifester votre refus du nucléaire
Rassemblement le SAMEDI 23 AVRIL à 11 H devant la CENTRALE DU BUGEY
(suivi d’un pique-nique, repas tiré du sac…)
 

Sortons du nucléaire

Stoppons les nouvelles constructions

et le projet Iceda

Des solutions alternatives et moins risquées existent,

développons-les !

 
Mobilisons-nous ! Venez nombreux !
SAMEDI 23 AVRIL à 11 H, devant la centrale du Bugey, parking de la Loyette
Pour plus d’infos, notre BLOG : ainecologie.europe-ecologie.net
Anne Partensky-Leibman au : 06-76-92-37-02

Comment sortir du nucléaire ?

Article Réseau « Sortir du Nucléaire »
La sortie du nucléaire est tout à fait possible, sans le moindre « retour à la bougie ». Elle passe en particulier par les économies d’énergie (isolation des bâtiments, chasse au gaspi, développement d’équipements moins énergivores…) et par un recours important aux énergies renouvelables (éolien, solaire, bois, hydraulique, biomasse, cogénération…).
La sortie du nucléaire est une mesure sociale : elle entraînera la création de plusieurs centaines de milliers d’emplois, beaucoup moins dangereux que les métiers du nucléaire, non délocalisables et socialement utiles. Elle permettra aussi une réelle indépendance énergétique du pays.

Articles de la Revue « Sortir du nucléaire »

Economies d’énergie

Energies renouvelables

Habitat Ecologique

Pourquoi s’obstiner dans cette folie nucléaire alors que de vraies alternatives énergétiques existent ?


 

Pourquoi s’obstiner dans cette folie nucléaire alors que de vraies alternatives énergétiques  existent bien  au-delà des énergies renouvelables  connues ?

LES SOLUTIONS EXISTENT : il ne nous manque plus que la volonté pour faire les choix intelligents et respectueux de notre devenir possible.

 

– Télérama n° 3205 – Entretien avec Bernard Laponche – Quelle énergie pour l’avenir ?
Propos recueillis par Vincent Remy

 

 

 

Bernard Laponche : “Il y a une forte probabilité d’un accident nucléaire majeur en Europe”

 

 

 

LE MONDE BOUGE – Physicien nucléaire, polytechnicien, Bernard Laponche est formel : la France est dans l’erreur. Avec le nucléaire, elle s’obstine à privilégier une énergie non seulement dangereuse mais obsolète. Alors que d’autres solutions existent, grâce auxquelles les Allemands ont déjà commencé leur transition énergétique.

 

 
Il est des leurs. Enfin, il était des leurs. Polytechnicien, physicien nucléaire, Bernard Laponche a participé, dans les années 1960, au sein du Commissariat à l’énergie atomique, à l’élaboration des premières centrales françaises.

 

 

 

La découverte des conditions de travail des salariés de la Hague sera pour lui un choc : il prend conscience du danger de l’atome, qu’il juge moralement inacceptable. Dès les années 1980, Bernard Laponche, désormais militant au sein de la CFDT, prône la maîtrise de la consommation énergétique et le développement des énergies renouvelables. Les décennies suivantes lui ont donné raison. Mais la France, seul pays au monde à avoir choisi l’option du tout-nucléaire, s’obstine dans l’erreur, déplore-t-il, et s’aveugle : énergie du passé, sans innovation possible, le nucléaire ne représente pas seulement une menace terrifiante, pour nous et pour les générations qui suivront ; il condamne notre pays à rater le train de l’indispensable révolution énergétique.

 

 

 

On présente toujours l’énergie nucléaire comme une technologie très sophistiquée. Vous dites qu’il s’agit juste du « moyen le plus dangereux de faire bouillir de l’eau chaude » (1) . C’est provocateur, non ?
Pas vraiment… Un réacteur nucléaire n’est qu’une chaudière : il produit de la chaleur. Mais au lieu que la chaleur, comme dans les centrales thermiques, provienne de la combustion du charbon ou du gaz, elle est le résultat de la fission de l’uranium. Cette chaleur, sous forme de vapeur d’eau, entraîne une turbine qui produit de l’électricité. L’énergie nucléaire n’est donc pas ce truc miraculeux qui verrait l’électricité « sortir » du réacteur, comme s’il y avait une production presque spontanée…

 

 

 

Pourquoi cette image s’est-elle imposée ?
Les promoteurs du nucléaire ne tiennent pas à mettre en avant la matière première, l’uranium. C’est lié au fait qu’à l’origine le nucléaire était militaire, donc stratégique. Et puis en laissant penser que l’électricité est produite directement, ils lui donnent un côté magique, ainsi qu’une puissance trois fois plus élevée, car c’est la chaleur produite que l’on évalue, pas l’électricité. Or les deux tiers de la chaleur sont perdus, ils réchauffent l’eau des fleuves ou de la mer qui sert à refroidir les réacteurs.

 

 

 

Parlons donc du combustible…
Ce sont des crayons d’uranium, de l’uranium légèrement enrichi en isotope 235, pour les réacteurs français. La fission est une découverte récente (1938) : un neutron tape un noyau d’uranium qui explose, produit des fragments, donc de l’énergie, et des neutrons, qui vont taper d’autres noyaux – c’est la réaction en chaîne. La multiplication des fissions produit de la chaleur. Or les fragments de la fission sont de nouveaux produits radioactifs, qui émettent des rayons alpha, bêta, gamma… A l’intérieur des réacteurs, vous produisez donc de la chaleur, c’est le côté positif, mais aussi des produits radioactifs, notamment du plutonium, le corps le plus dangereux qu’on puisse imaginer, qui n’existe qu’à l’état de trace dans la nature. On aurait dû s’interroger dès l’origine : ce moyen de produire de l’eau chaude est-il acceptable ?

 

Cette réaction en chaîne, on peut tout de même l’arrêter à chaque instant, non ?
Dans un fonctionnement normal, on abaisse les barres de contrôle dans le cœur du réacteur : elles sont constituées de matériaux qui absorbent les neutrons, ce qui arrête la réaction en chaîne. Mais il faut continuer de refroidir les réacteurs une fois arrêtés, car les produits radioactifs continuent de produire de la chaleur. La nature même de la technique est donc source de risques multiples : s’il y a une panne dans les barres de contrôle, il y a un emballement de la réaction en chaîne, ce qui peut provoquer une explosion nucléaire ; s’il y a une fissure dans le circuit d’eau, il y a perte de refroidissement, la chaleur extrême détruit les gaines du combustible, certains produits radioactifs s’échappent, on assiste à la formation d’hydrogène, cet hydrogène entraîne des matières radioactives et peut exploser.

 

Mais on multiplie les systèmes de protection…
Vous avez beau les multiplier, il y a toujours des situations dans lesquelles ces protections ne tiennent pas. A Tchernobyl, on a invoqué, à juste titre, un défaut du réacteur et une erreur d’expérimentation ; à Fukushima, l’inondation causée par le tsunami. Au Blayais, en Gironde, où la centrale a été inondée et où on a frôlé un accident majeur, on n’avait pas prévu la tempête de 1999. Mais on a vu des accidents sans tsunami ni inondation, comme à Three Mile Island, aux Etats-Unis, en 1979. On peut aussi imaginer, dans de nombreux pays, un conflit armé, un sabotage… Puisque le point de départ, c’est la création de produits radioactifs en grande quantité, la catastrophe est intrinsèque à la technique. Le réacteur fabrique les moyens de sa propre destruction.

 

Y a-t-il eu des innovations en matière nucléaire ?
Aucun progrès technologique majeur dans le nucléaire depuis sa naissance, dans les années 1940 et 1950. Les réacteurs actuels en France sont les moteurs des sous-marins atomiques américains des années 1950. En plus gros. Les réacteurs, l’enrichissement de l’uranium et le retraitement, sont des technologies héritées de la Seconde Guerre mondiale. On a juste augmenté la puissance et ajouté des protections. Mais parce que le système est de plus en plus compliqué, on s’aperçoit que ces protections ne renforcent pas toujours la sûreté.

 

On a du mal à croire qu’il n’y ait eu aucune innovation majeure…
Si, le surgénérateur ! Avec Superphénix, on changeait de modèle de réacteur. Et heureusement qu’on l’a arrêté en 1998, car il était basé sur l’utilisation du plutonium. Le plutonium est un million de fois plus radioactif que l’uranium. Comment a-t-on pu imaginer faire d’un matériau aussi dangereux le combustible d’une filière de réacteurs exportable dans le monde entier ?

 

Nicolas Sarkozy affirme que si l’on refuse le nucléaire, on doit accepter de s’éclairer à la bougie. Qu’en pensez-vous ?
Il est lassant d’entendre des dirigeants qui n’y connaissent rien continuer à dire n’importe quoi. Nicolas Sarkozy ne croit pas si bien dire ; un jour, et pourquoi pas dès cet été, les Français s’éclaireront à la bougie : comme nous sommes le seul pays au monde à avoir choisi de produire 80 % de notre électricité avec une seule source, le nucléaire, et une seule technique, le réacteur à eau pressurisée, si nous sommes contraints d’arrêter nos réacteurs, nous retournerons à la bougie ! Pas besoin d’une catastrophe, juste un gros pépin générique, ou une sécheresse et une canicule exceptionnelles. Car on ne peut pas faire bouillir l’eau des rivières. En revanche, si l’on décidait de sortir du nucléaire en vingt ans, on pourrait démultiplier notre inventivité énergétique pour justement éviter la bougie.

 

Les défenseurs du nucléaire disent qu’en France, avec notre nouveau réacteur, l’EPR, que l’on construit à Flamanville, on arrive à un risque quasi nul…
Chaque pays assure que ses réacteurs sont mieux que les autres. Avant Fukushima, le discours des Japonais était le même que celui des Français. On en est déjà à cinq réacteurs détruits (Three Mile Island, Tchernobyl, et trois réacteurs à Fukushima) sur quatre cent cinquante réacteurs dans le monde, des centaines de kilomètres carrés inhabitables. La probabilité théorique, selon les experts de la sûreté nucléaire, devait être de un pour cent mille « années-réacteur » [une année-réacteur, c’est un réacteur fonctionnant pendant un an, NDLR], voire un million d’années-réacteur pour un accident majeur, type Tchernobyl ! La réalité de ce qui a été constaté est trois cents fois supérieure à ces savants calculs. Il y a donc une forte probabilité d’un accident nucléaire majeur en Europe.

 

Une innovation majeure pourrait-elle vous conduire à revoir votre jugement ?
Je ne vois pas de solution dans l’état actuel, non pas de l’ingénierie, mais de la connaissance scientifique. Je ne dis pas qu’un jour un savant ne trouvera pas un moyen d’utiliser l’énergie de liaison des noyaux de façon astucieuse, qui ne crée pas ces montagnes de produits radioactifs. Mais pour le moment, il n’y a pas !

 

Pourquoi vous opposez-vous à Iter, expérience sur la fusion menée à Cadarache, sous l’égide de l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA) ?
La fusion, c’est l’inverse de la fission. On soude deux petits noyaux, deux isotopes de l’hydrogène, le deutérium (un proton et un neutron) et le tritium (un proton et deux neutrons), et cette soudure dégage de l’énergie. Mais il faut arriver à les souder, ces noyaux ! Dans le Soleil, ils se soudent du fait de la gravitation. Sur Terre, on peut utiliser une bombe atomique, ça marche très bien. L’explosion provoque la fusion des deux noyaux, qui provoque une seconde explosion beaucoup plus forte : c’est la bombe à hydrogène, la bombe H. Pour une fusion sans bombe, il faut créer des champs magnétiques colossaux afin d’atteindre des températures de cent millions de degrés. Iter, à l’origine un projet soviétique, est une expérience de laboratoire à une échelle pharaonique, des neutrons extrêmement puissants bombardent les parois en acier du réacteur, ces matériaux deviennent radioactifs et doivent d’ailleurs être remplacés très souvent. Je ne suis pas spécialiste de la fusion, mais je me souviens que nos deux derniers Prix Nobel français de physique, Pierre-Gilles de Gennes et Georges Charpak, avaient dit qu’Iter n’était pas une bonne idée. Ils prônaient les recherches fondamentales avant de construire cet énorme bazar. Personne n’a tenu compte de leur avis, et nos politiques se sont précipités, sur des arguments de pure communication – on refait l’énergie du Soleil – pour qu’Iter se fasse en France.

 

Pourquoi ?
Parce que les Français veulent être les champions du nucléaire dans le monde. Les Japonais voulaient Iter, mais leur Prix Nobel de physique Masatoshi Koshiba a dit « pas question », à cause du risque sismique. Je pense que ce projet va s’arrêter parce que son prix augmente de façon exponentielle. Et personne ne s’est posé la question : si jamais ça marchait ? Que serait un réacteur à fusion ? Comme disent les gens de l’association négaWatt, pourquoi vouloir recréer sur Terre l’énergie du Soleil puisqu’elle nous arrive en grande quantité ?

 

Que répondez-vous à ceux qui pensent que l’impératif du réchauffement climatique, donc la nécessaire réduction des émissions de CO2, nous impose d’en passer par le nucléaire ?
Tout d’abord, on ne peut pas faire des émissions de CO2 le seul critère de choix entre les techniques de production d’électricité. Faut-il accepter qu’au nom du climat, tous les cinq ou dix ans, un accident de type Fukushima se produise quelque part dans le monde ? Ensuite, l’Agence internationale de l’énergie (AIE) a montré que si l’on voulait tenir nos objectifs de réduction des émissions de CO2, la moitié de l’effort devait porter sur les économies d’énergie. Pour l’autre moitié, le recours aux énergies renouvelables est essentiel, la part du nucléaire n’en représentant que 6 %. Il faut donc relativiser l’avantage du nucléaire.

 

Vous avez commencé votre carrière au CEA et avez été un artisan de cette énergie. Que s’est-il passé ?
J’ai même fait une thèse sur le plutonium, et je ne me posais aucune question. Tout est très compartimenté au CEA, je faisais mes calculs sur la centrale EDF 3 de Chinon, n’avais aucune idée des risques d’accident ni du problème des déchets. Je travaillais avec des gens brillants. Et puis j’ai commencé à militer à la CFDT, après 68, et on s’est intéressé aux conditions de travail des travailleurs de la Hague. Je me suis aperçu que, moi, ingénieur dans mon bureau, je ne connaissais rien de leurs conditions de travail, et que les gens de la Hague ne savaient pas ce qu’était un réacteur nucléaire. On a donc écrit, en 1975, un bouquin collectif qui a été un best-seller, L’Electronucléaire en France. Le patron du CEA de l’époque a d’ailleurs reconnu la qualité de ce travail. Pour cela, j’ai travaillé pendant six mois à partir de documents américains, parce qu’en France il n’y avait rien. La CFDT a alors pris position contre le programme nucléaire. J’ai commencé à travailler sur les alternatives au nucléaire et, en 1982, je suis entré à l’Agence française pour la maîtrise de l’énergie.

 

Cela fait trente ans… Que prôniez-vous à l’époque ?
Mais la même chose qu’aujourd’hui : économies d’énergie et énergies renouvelables ! Les principes de l’électricité photovoltaïque, donc des panneaux solaires, étaient déjà connus. Aujourd’hui, on ne parle que de l’électricité, mais ce qu’il faudrait d’abord installer partout, c’est des chauffe-eau solaires ! Rien de plus simple : un fluide caloporteur circule dans un tube sous un panneau vitré, et permet d’obtenir de l’eau à 60 degrés. L’Allemagne, pays moins ensoleillé que la France, a dix fois plus de chauffe-eau solaires. Dans le Midi, il n’y en a pas, ou si peu !

 

Cela ne demande pas beaucoup d’innovation…
L’innovation permet avant tout de réduire les coûts. L’éolien, sa compétitivité face au nucléaire est acquise. En ce qui concerne le photovoltaïque, les Allemands anticipent des coûts en baisse de 5 % chaque année. Il y a beaucoup de recherches à faire sur les énergies marines, les courants, l’énergie des vagues, la chaleur de la terre avec la géothermie. Les énergies renouvelables, sous un mot collectif, sont très différentes, et peuvent couvrir à peu près tous les besoins énergétiques. Les Allemands estiment qu’elles couvriront 80 % des leurs d’ici à 2050. C’est plus que crédible, à condition de toujours rechercher les économies d’énergie.Le fait qu’on ait produit de l’électricité à partir du nucléaire à un coût modique, ne prenant pas en compte les coûts du démantèlement et de la gestion à long terme des déchets radioactifs, a-t-il pénalisé les énergies renouvelables ?
Oui, et comme on a fait trop de centrales nucléaires, il y a toujours eu pression pour la consommation d’électricité, et en particulier pour son usage le plus imbécile, le chauffage électrique, pour lequel la France est championne d’Europe. On construit des logements médiocres, l’installation de convecteurs ne coûte rien, cela crée du coup un problème de puissance électrique globale : en Europe, la différence entre la consommation moyenne et la pointe hivernale est due pour moitié à la France ! Résultat, l’hiver, nous devons acheter de l’électricité à l’Allemagne, qui produit cette électricité avec du charbon… Hors chauffage, les Français consomment encore 25 % de plus d’électricité par habitant que les Allemands. Qui n’ont pas seulement des maisons mieux isolées, mais aussi des appareils électroménagers plus efficaces, et qui font plus attention, car l’électricité est un peu plus chère chez eux.

 

Quelles sont les grandes innovations à venir en matière d’énergie ?
Les « smart grids », les réseaux intelligents ! Grâce à l’informatique, on peut optimiser la production et la distribution d’électricité. A l’échelle d’un village, d’une ville ou d’un département, vous pilotez la consommation, vous pouvez faire en sorte, par exemple, que tous les réfrigérateurs ne démarrent pas en même temps. Les défenseurs du nucléaire mettent toujours en avant le fait que les énergies renouvelables sont fluctuantes – le vent ne souffle pas toujours, il n’y a pas toujours du soleil – pour asséner que si l’on supprime le nucléaire, il faudra tant de millions d’éoliennes… Mais tout change si l’on raisonne en termes de combinaisons ! Les Allemands étudient des réseaux qui combinent biomasse, hydraulique, éolien, photovoltaïque. Et ils travaillent sur la demande : la demande la nuit est plus faible, donc avec l’éolien, la nuit, on pompe l’eau qui va réalimenter un barrage qui fonctionnera pour la pointe de jour… C’est cela, la grande innovation de la transition énergétique, et elle est totalement opposée à un gros système centralisé comme le nucléaire. Le système du futur ? Un territoire, avec des compteurs intelligents, qui font la jonction parfaite entre consommation et production locale. Small is beautiful. Les Allemands réussissent en ce moment cette transition énergétique. Parce qu’ils l’ont décidée. C’est cela, le principal : il faut prendre la décision. Cela suppose une vraie prise de conscience.

 

Comment expliquez-vous l’inconscience française ?
Par l’arrogance du Corps des ingénieurs des Mines, d’une part, et la servilité des politiques, de l’autre. Une petite caste techno-bureaucratique a gouverné les questions énergétiques depuis toujours, puisque ce sont eux qui tenaient les Charbonnages, puis le pétrole, et ensuite le nucléaire. Ils ont toujours poussé jusqu’à l’extrême, et imposé aux politiques, la manie mono-énergétique.

 

Cela vient de notre pouvoir centralisé ?
Complètement ! Dans les années 1970, un chercheur suédois a écrit une étude sur le fait que le nucléaire marche dans certains pays et pas dans d’autres. Et il en a conclu qu’une structure politico-administrative autoritaire et centralisée avait permis qu’il se développe dans deux pays : l’URSS et la France. Pour de fausses raisons – indépendance énergétique, puissance de la France –, on maintient le lien entre le nucléaire civil et militaire – le CEA a une branche applications militaires, Areva fournit du plutonium à l’armée. Ce complexe militaro-étatico-industriel fait qu’ici on considère madame Merkel comme une folle. Au lieu de se dire que si les Allemands font autrement, on pourrait peut-être regarder… Non, on décide que les Allemands sont des cons. Nos responsables claironnent qu’on a les réacteurs les plus sûrs, que le nucléaire c’est l’avenir, et qu’on va en vendre partout. C’est l’argument qu’on utilise depuis toujours, et on a vendu péniblement neuf réacteurs en cinquante ans, plus les deux qui sont en construction en Chine. Ce n’est pas ce qui était prévu… En dix ans, les Allemands, eux, ont créé près de 400 000 emplois dans les énergies renouvelables.

 

En dehors des écologistes, personne, y compris à gauche, ne remet en cause le nucléaire…
Les choses évoluent vite. Fukushima ébranle les pro-nucléaire honnêtes. Je pense que la décision allemande aura une influence, pas sur nos dirigeants actuels, mais sur nos industriels et aussi sur les financiers. Ils doivent se dire : vais-je continuer à mettre mes billes dans un truc comme ça ? Il y avait jadis l’alliance Areva-Siemens pour proposer des réacteurs EPR, mais Siemens en est sorti depuis des années. On peut toujours se rassurer en pensant que les Allemands se trompent, mais on peut difficilement soutenir qu’ils aient fait ces dernières décennies de mauvais choix et que leur industrie soit faiblarde…

 

Les écologistes peuvent-ils peser sur les socialistes ?
Bien sûr. Déjà, en 2000, tout était prêt pour l’EPR, mais Dominique Voynet, ministre de l’Environnement, a dit à Lionel Jospin : « Si tu fais l’EPR, je démissionne. » C’est la seule fois où elle a mis sa démission dans la balance et l’EPR ne s’est pas fait à l’époque. Je travaillais auprès d’elle comme conseiller sur ces questions, j’ai pondu trois cent cinquante notes. Il y avait une bagarre quotidienne entre le ministère de l’Environnement et le ministère de l’Industrie, qui se moquait complètement de la sécurité. Malheureusement, l’EPR est reparti avec Chirac en 2002. Et il va nous coûter très cher. En un demi-siècle, on a gaspillé l’énergie, on a fait n’importe quoi. Il est urgent de choisir une civilisation énergétique qui ne menace pas la vie.

 

 

UN GENERATEUR « SURUNITAIRE »

 D’après les prototypes de Léon Raoul Hatem, un générateur « surunitaire » a été concrétisé et optimisé par Fabrice André grâce à une carte électronique gérant les flux entrants et sortants.

Suivant l’affaire avec attention, nous en reparlerons.

Le reportage sur l’autonomie du refuge de Sarenne qui assure son autonomie énergétique avec : Eolien, pico et nano turbine, stirling, gazéïfication des déchets, solaire photovoltaïque, et moteur à dégravitation magnétique en cliquant sur l’adresse ci-dessous :

http://web.visuel3d.com/jtfr3/base1.swf  (11 mn 32).

 

CONSULTER LE SITE  –  Réseau « Sortir du nucléaire » 

 Cliquer sur cette adresse : sortir du nucléaire on sait faire

 

Le THORIUM  –

Pourquoi utilise-t-on des matières dangereuses, alors que par exemple le thorium est plus propre et très bon marché ? – La vraie raison pour laquelle on ne veut pas renoncer à l’énergie nucléaire « civile », c’est pour des raisons militaires.

Des pays comme l’Inde et la Chine (et d’autres), démarrent cette technologie.

Bien sûr  il y a mieux que le thorium, mais c’est toujours mieux que la filière « militaire » nucléaire à uranium/plutonium… Le thorium n’est pas adapté à la production d’armes nucléaires.

 

COMMENT LES GENS DU NUCLÉAIRE NOUS ONT ROULÉS DANS LA FARINE…

Depuis 40 ans on nous fait croire que l’énergie nucléaire est la seule possible pour avoir de l’énergie pas chère. Sauf que les ingénieurs ont omis de nous dire qu’il y avait quelque chose de bien moins dangereux que l’uranium : le thorium (ne pas confondre avec le rhodium).

« Le thorium est un élément chimique, un métal de la famille des actinides, de symbole Th et de numéro atomique 90. Il a été découvert en 1829 par Jöns Jacob Berzelius et nommé d’après Thor, dieu scandinave du tonnerre. Ses principales applications sont dans les alliages de magnésium utilisés pour les moteurs d’aéronefs.

Il a un énorme potentiel comme combustible nucléaire, mais cette voie est encore en cours d’exploration (avec les centrales HTR). » Eh bien Ambrose Evans Pritchard a lancé un immense pavé dans la mare des « nucléaristes » expliquant que le thorium, qui se trouve partout, peut aussi nous donner de l’électricité sans toute la folie sécuritaire nécessaire pour une centrale à l’uranium. De l’électricité si bon marché qu’elle serait gratuite et réglerait tous les problèmes énergétiques de la planète, même plus besoin d’aller chercher du pétrole…« work by Nobel laureate Carlo Rubbia at CERN (European Organization for Nuclear Research) on the use of thorium as a cheap, clean and safe alternative to uranium in reactors may be the magic bullet we have all been hoping for, though we have barely begun to crack the potential of solar power ».

AEP explique qu’une tonne de thorium donne autant d’énergie que 200 tonnes d’uranium ou 3,5 millions de tonnes de charbon ! Faites vos calculs. De plus, le cartel du nucléaire ne va pas aimer du tout cette avancée qui la met en danger, en particulier la France : « Once you start looking more closely, it blows your mind away. You can run civilisation on thorium for hundreds of thousands of years, and it’s essentially free. You don’t have to deal with uranium cartels, » Thorium is so common that miners treat it as a nuisance, a radioactive by-product if they try to dig up rare earth metals ».

AEP explique que la France a tout fait pour détourner les travaux sur le thorium « parce qu’elle ne voulait pas de concurrents »… et que 10 années ont été perdues.

 

Sans l’aspect militaire, le problème d’une énergie propre serait résolu depuis longtemps.

Une centrale nucléaire de la taille de Biblis (Allemagne, 1 300 mégawatts) contient l’équivalent radioactif de 4 000 bombes Hiroshima. De plus la bombe explose à plusieurs centaines de mètres au-dessus du sol, et donc une bonne partie part en direction de la stratosphère.

La même centrale nucléaire, placée au sol, est donc en fait à peu près 10 000 fois plus radioactive que la bombe de type Hiroshima.

« Les risques d’une centrale nucléaire ne sont pas calculables, et donc les assureurs ne les prennent pas en charge, exactement comme les risques liés aux OGM. ».

 

 NIKOLA  TESLA

 Les médias tous horizons nous gardent les oreilles et les yeux bien loin de ce qui pourrait libérer l’humanité entière du fardeau du nucléaire, mais également des inégalités qui règnent dans ce monde.

Nikola TESLA, père de notre industrialisation moderne (700 Brevets à son actif, dont les plus importants et les plus révolutionnaires aujourd’hui : courant alternatif, moteur triphasé, radio, magnétisme, néons, etc.).

Chaque fois que vous prenez votre voiture, vous lui devez pas moins de 50 brevets.

Ce génie oublié avait démontré et proposait de distribuer l’énergie gratuitement AVANT même qu’existe le réseau de distribution électrique. Il produisait l’énergie chez lui sans aucune source nécessaire. Il pouvait la transporter sans aucuns fils nécessaires.

Pour en savoir plus :

Nikola Tesla – Archives oubliées – Le génie du Tonnerre

 

DES ALTERNATIVES  EXISTENT

Des alternatives existent (plus de 800 brevets en 200 ans, majoritairement achetés par nos États, puis mis sous clef). L’énergie est partout. L’utiliser relève plus d’un défi militant que technique.

Des milliers de chercheurs dans le monde la possèdent déjà mais ne peuvent pas parler. Ils travaillent dans le plus grand secret pour ne pas se faire assassiner…

Grâce au réseau internet et grâce au soutien de chacun d’entre nous, faisons la connaître au public afin d’obtenir un réel débat national sur l’énergie. La France peut avoir un rôle crucial à l’échelle mondiale.

Cherchez par vous-mêmes sur internet en tapant « Énergie Libre », « Énergie du vide », « John Bedini », « Thomas Bearden », « Minato », « Cellule de Joe », « Perendev », « N machine »… « Z machine »


 

 

Pétition : ARRETER Fessenheim !

Arrêter Fessenheim !

Ils n’ont pas arrêté Fukushima,

arrêtons  Fessenheim.

 

Le monde entier a vu exploser le bâtiment qui abrite le réacteur de Fukushima. Mis en service en 1970, c’est l’un des plus anciens au Japon. Il devait être fermé le mois dernier. Mais, à la demande de l’opérateur Tepco, les autorités japonaises ont accordé un permis d’exploitation pour dix années de plus. On connait la suite : séisme de 8,9 sur l’échelle de Richter, arrêt automatique de la centrale, tsunami qui inonde les installations électriques de secours, échauffement puis fusion partielle du cœur : un scénario catastrophe qui a mis les « experts » en sûreté nucléaire en défaut.

En France, le réacteur le plus ancien est celui de Fessenheim.

 

 

Il a été construit à partir de 1970 en bordure du grand canal d’Alsace, entre Bâle et Strasbourg, dans une zone d’activité sismique. Il a été construit avec les normes anti-sismiques des années 60 qui sont très éloignées des normes actuelles. En 2000, un rapport de l’Autorité de sûreté nucléaire indiquait que certaines fonctions de sauvegarde assurant le refroidissement du réacteur pourraient ne plus être assurées en cas de séisme. Malgré la vétusté des installations et les risques sismiques, EDF a demandé à prolonger l’exploitation de la centrale. Un grand nombre d’élus et de citoyens s’y opposent. Le 9 mars dernier, le tribunal administratif de Strasbourg a débouté les élus qui demandaient la fermeture de Fessenheim pour cause de vétusté et de dangerosité. Aurait-il prononcé le même jugement aujourd’hui ?

C’est dans quelques semaines que l’Autorité de Sûreté Nucléaire doit rendre son avis autorisant ou non une prolongation de l’exploitation du réacteur n°1 de la centrale de Fessenheim pour dix ans supplémentaires.

Après la catastrophe de Fukushima, il n’est plus acceptable de mentir sur les dangers du nucléaire, en particulier dans les zones sismiques.

L’accident de Fukushima démontre que, même dans un pays réputé pour son expertise en matière nucléaire, le risque zéro n’existe pas. La ministre de l’écologie explique que la centrale de Fessenheim a été construite pour résister au risque sismique maximal constaté sur les 1000 dernières années, augmenté d’une marge de sécurité. C’est avec les mêmes arguments que les Japonais ont prolongé l’exploitation du réacteur de Fukushima. Le désastre japonais démontre qu’il n’est plus possible de raisonner ainsi. Voilà pourquoi les signataires demandent l’arrêt immédiat de la centrale de Fessenheim.

Pour signer la pétition, cliquer sur ce lien : http://www.stopfessenheim.net/

 Pouvez-vous prendre quelques minutes pour diffuser l’Appel autour de vous et gagner quelques signatures  supplémentaires ?

Merci – si on s’y met tous, on peut faire beaucoup et renverser des montagnes.

Michèle RIVASI députée européenne, Pierre LARROUTUROU économiste, Karima DELLI députée européenne, Jacques FERNIQUE Conseiller régional d’Alsace, Djamila SONZOGNI porte-parole Europe Ecologie Les Verts, Alain JUND Adjoint au Maire de Strasbourg, Jean-Marie BROM Réseau Sortir du nucléaire, Hélène FLAUTRE Députée européenne, Philippe MEIRIEU vice-président Région Rhône-Alpes, Gérard ONESTA et François SIMON Vice-Présidents Région Midi Pyrénées, Philippe HERVIEU Vice Président Région Bourgogne, Françoise DEDIEU-CASTIES Vice-Présidente Région Midi-Pyrénées, Jean-Paul BESSET Député européen, Marie BLANDIN Sénatrice du Nord, Jean-Marie MATAGNE Action des Citoyens pour le Désarmement Nucléaire, Hélène PELOSSE ancienne DG d’IRENA, Patrice HALIMI secrétaire général Association Santé Environnement France, Yves COCHET Député de Paris, Denis SIEFFERT Directeur de la rédaction de Politis, Emmanuelle COSSE vice-présidente Région IDF, Antoine WAECHTER conseiller régional Alsace, Peggy BRISET Bureau Exécutif EELV, Noël MAMERE Député de Gironde, Yannick JADOT Député européen, Pascal CANFIN Député européen, Bérengère DAUVIN, Thomas MAZIERE, Nadja FLANK, Nicolas DUBOURG, Evelyne COHEN-LEMOINE, Manuel DOMERGUE, Clara OSADTCHY, et déjà plus de 63 000 signataires

Communiqué CRIIRAD – arrivée de la contamination en France – premiers résultats

COMMUNIQUE CRIIRAD – 24 mars 2011 – 16h

 ARRIVEE DE LA CONTAMINATION EN FRANCE METROPOLITAINE

L’air restera anormalement radioactif aussi longtemps que les rejets massifs de radioactivité se poursuivront à la centrale nucléaire de FUKUSHIMA DAIICHI (avec bien sûr un décalage d’une dizaine de jours du fait du déplacement de la contamination sur quelques 15 000 km).

D’après les modélisations, les masses d’air contaminé seraient parvenues hier 23 mars en France métropolitaine. Les analyses du laboratoire de la CRIIRAD pour ce même jour démontrent que, si c’est le cas, la contamination est pour le moment très faible, inférieure aux capacités de détection de son laboratoire de spectrométrie gamma.

La CRIIRAD sera particulièrement attentive aux dépôts de radioactivité sur les sols car ils vont progressivement s’accumuler, en particulier dans les zones où les précipitations seront abondantes et augmenteront les retombées radioactives en lessivant les masses d’air.

 

 

Pour en savoir plus, consulter le communiqué accessible ci dessous  en totalité  sur les points suivants :

 

NOTE D’INFORMATION CRIIRAD – 21 mars – Panaches radioactifs : Quels sont les risques pour la France ?

Au vu du nombre impressionnant de demandes qu’elle a reçues, et plus encore de l’inquiétude exprimée par la plupart des messages, la CRIIRAD a décidé de rédiger un texte d’information destiné à rassurer autant qu’il est possible les personnes qui l’ont interpellée sans pour autant aller au-delà de ce que permettent les données disponibles. Ceci explique que ce texte a été très difficile à rédiger.

C’est que les données utilisables restent rares. C’est d’autant plus choquant que des résultats d’analyse existent mais qu’ils ne sont pas publiés. Nous reviendrons dans un prochain communiqué sur les nombreux dysfonctionnements qui ont provoqué depuis 10 jours notre indignation et notre colère.

INFORMATION TARDIVE

La CRIIRAD tient tout d’abord à présenter ses excuses pour n’avoir pas répondu plus tôt aux très nombreuses demandes d’information qu’elle reçoit depuis plusieurs jours. Ses excuses s’adressent tout spécialement :


  • à ses adhérents qui habitent très majoritairement la France et à qui la CRIIRAD aurait dû prioritairement envoyer des informations. C’est en effet grâce à leur soutien que la CRIIRAD s’est créée et qu’elle continue d’exister aujourd’hui.


  • à la Région Rhône-Alpes, aux départements de la Drôme, de l’Isère, aux municipalités d’Avignon, de Romans-sur-Isère, de Valence (et environs), de Montélimar (et environs), à la communauté de communes du Pays-Roussillonnais. C’est grâce à leur soutien financier qu’existe dans la vallée du Rhône un réseau de balises de surveillance de la radioactivité de l’air indépendant de l’Etat, des exploitants et des services officiels. Ce réseau s’est constitué malgré l’opposition farouche de l’Etat français. La situation n’a pas forcément changé. C’est en tout cas ce que suggère l’échec inattendu du projet d’implantation d’une 6ème balise en Haute-Savoie. La municipalité d’Annecy et le SILA (syndicat mixte du lac d’Annecy) avaient donné leur accord, mais le projet a ensuite été abandonné… après une réunion avec la Préfecture et l’IRSN.

LE CHOIX DE LA CRIIRAD

Etant donné les niveaux de risque auxquels sont exposées les populations japonaises, nous avons décidé de concentrer nos efforts sur la situation au Japon, sachant évidemment que les panaches radioactifs n’arriveraient sur la France que postérieurement et que les concentrations en produits radioactifs auraient considérablement décru. En parallèle, des recherches ont immédiatement été lancées sur les réseaux de mesures implantés aux Etats-Unis, au Canada et au Mexique afin de disposer d’une évaluation intermédiaire des niveaux de contamination des panaches avant leur arrivée sur l’Europe.

Ce jour 21 mars, la situation au Japon reste la priorité de la CRIIRAD : les rejets radioactifs continuent, ils peuvent s’aggraver à tout instant ; les conditions météorologiques sont en outre défavorables et pourraient le rester jusqu’à mercredi minuit au minimum (heure de Tokyo) ; les mesures de protection qui ont été prises sont insuffisantes ; les niveaux de contamination dans les produits à risque sont très élevés et bien au-delà des zones proches de la centrale (nous avons travaillé tout le week-end pour contrer les informations erronées diffusées à ce sujet).

Le présent document vient en complément. Il s’efforce de faire le point sur les niveaux de contamination attendus en France. Dès lors que le travail d’analyse de notre laboratoire pourra commencer, l’information sera plus facile à élaborer.

PROGRESSION DES MASSES D’AIR CONTAMINE EN DIRECTION DE L’EUROPE

Mécanismes de diminution de la radioactivité de l’air

La centrale nucléaire de Fukushima Daiichi rejette dans l’atmosphère, depuis 10 jours, tout un cocktail de produits radioactifs. Schématiquement, 3 mécanismes concourent à abaisser les niveaux de contamination et par conséquent les niveaux de risque :

1/ les émissions radioactives sont progressivement diluées dans des volumes d’air de plus en plus importants. Ceci conduit évidemment à une baisse de la concentration de l’air en produits radioactifs (ou plus exactement à une baisse de l’activité de l’air qui s’exprime en Bq/m 3). L’air que les populations sont susceptibles de respirer est ainsi de moins en moins radioactif.

Note : c’est ce que Roger Belbéoch appelle la démocratisation du risque : les niveaux d’exposition sont plus faibles mais un bien plus grand nombre de personnes est touché.

2/ les produits radioactifs présents dans l’air se déposent progressivement au sol, ce qui conduit à appauvrir progressivement le panache et à abaisser d’autant sa dangerosité. Deux mécanismes convergent : les dépôts secs, qui se produisent en permanence, quelles que soient les conditions météorologiques, et les dépôts humides, plus intenses, qui sont provoqués par la pluie ou la neige. En tombant, elles lessivent en effet les masses d’air contaminé, précipitant au sol (ou sur les océans) les particules radioactives en suspension (aérosols) et les gaz solubles (c’est le cas des iodes radioactifs). Il faut espérer à ce propos que les panaches radioactifs restent le plus longtemps possible sur le Pacifique et l’Atlantique où l’impact des retombées est moindre d’un point de vue sanitaire.

3/ l’activité des produits radioactifs diminue dans le temps : pour certains, comme le césium 137 ou le krypton 85, très lentement ; pour d’autres, assez rapidement. Le rythme de décroissance est déterminé par la période radioactive de chaque radionucléide. Celle de l’iode 131 est de 8 jours. Cela signifie qu’en 1 période, soit 8 jours, l’activité initiale est divisée par 2 ; en 2 périodes, soit 16 jours, par 4 ; en 3 périodes, par 8, etc.

NB : la période radioactive ne suffit pas à déterminer le temps pendant lequel un produit radioactif reste dangereux. Il faut également tenir compte de l’activité initiale. Si l’activité initiale de l’iode est de 80 Bq, un mois plus tard, soit après 4 périodes, elle sera divisée par 16. Il ne restera « que » 5 Bq ; mais si l’activité initiale est de 8 000 Bq, un mois plus tard, il reste encore 500 Bq.

L’impact des 3 mécanismes ci-dessus – dilution, dépôts, désintégration – augmente évidemment avec le temps et la distance.

Le passage des panaches radioactifs sur l’Amérique du Nord

En passant par l’océan pacifique, la France est située à près de 15 000 km des côtes japonaises. En utilisant le logiciel HYSPLIT du NOAA américain (http://ready.arl.noaa.gov/HYSPLIT.php), La CRIIRAD a effectué une modélisation des trajectoires des rejets émis à Fukushima. Il s’agit du parcours des produits radioactifs rejetés le 12 mars à 12h TU (soit 21h Japon). Trois trajectoires sont considérées en fonction de l’altitude des radionucléides : 50 mètres, 500 mètres et 1 000 mètres (respectivement en vert, bleu et rouge sur le graphique en pièce jointe). La simulation est basée sur les données météorologiques du 12 mars 12h TU au 21 mars 06h00 TU archivées par le NOAA.

Selon cette modélisation, les premiers rejets radioactifs de la centrale de Fukushima Daiichi devaient atteindre la côte Est des Etats-Unis et du Canada le samedi 12 mars. (voir pdf « trajectoires » ci-joint).

Nous avons alors recherché des sites Internet susceptibles de donner des résultats d’analyse ce qui nous aurait permis d’établir un bilan intermédiaire des niveaux de contamination et de risque. En suivant l’évolution des concentrations tout au long de la traversée des Etats-Unis, nous espérions pouvoir anticiper plus précisément l’impact sur la France.

Les estimations publiées par l’IRSN

L’IRSN a annoncé qu’en France, l’activité de l’air en césium 137 serait de l’ordre de 1 mBq/m3.

Pour quantifier les rejets, l’IRSN indique qu’il « n’a pas de données de mesure directe sur la composition et l’ampleur des rejets radioactifs, mais dispose d’informations techniques sur les installations accidentées. », précisant : « l’interprétation de ces informations a permis à l’IRSN d’élaborer des scénarios probables de dégradation des 3 réacteurs depuis le 12 mars, en s’assurant de leur cohérence avec les mesures de débit de dose obtenues sur le site. L’IRSN a également retenu l’hypothèse que ces rejets se poursuivent jusqu’au 20 mars. »

A partir des rejets estimés par l’IRSN, Météo France a simulé la dispersion des rejets radioactifs à très grande distance, projetée jusqu’au 26 mars.

Pour visualiser la modélisation : http://www.irsn.fr/FR/popup/Pages/irsn-meteo-france_19mars.aspx

Selon cette simulation, le panache radioactif devrait atteindre la France à partir du 23 ou du 24 mars. L’IRSN précise que « Les concentrations attendues à terme, d’après cette modélisation, pourraient être de l’ordre de 0,001 Bq/m3 en France métropolitaine et dans les départements d’outre-mer de l’hémisphère nord. Comme attendu, l’hémisphère sud n’est pas significativement affecté par cette dispersion à grande échelle. »

Pour accéder aux commentaires :

http://www.irsn.fr/FR/Actualites_presse/Actualites/Pages/20110319_simulation_dispersion_panache_radioactif.aspx

 

ESTIMATION DES NIVEAUX DE RISQUE

Sur la base des éléments qu’elle a pu collecter, la CRIIRAD considère que :

  • · le risque d’irradiation 1 par les masses d’air contaminé sera négligeable (les personnes qui disposent d’un radiamètre ne devraient pas mesurer d’augmentation du bruit de fond ambiant mais nous invitons les personnes qui sont équipées à le vérifier : une mesure vaut mieux qu’une prévision) ;


  • · le risque associé à l’inhalation des aérosols et halogènes radioactifs présents dans l’air devrait être très faible (voir note)2 . Les calculs de dose précisés ci-dessous indiquent que la mise en oeuvre de contremesures, notamment la prise de comprimés d’iode stable3, n’est pas justifiée. Nous avons essayé d’estimer les niveaux de dose résultant de l’inhalation des radionucléides dont la présence est documentée : césium 137, césium 134, iode 131, iode 132, iode 133 et tellure 132. Le premier calcul a été conduit pour une activité de 1 mBq/m3 pour le césium 137 (estimation donnée par l’IRSN) et de 125 mBq/m3 pour l’iode 131 (sur la base du rapport isotopique mesuré par TEPCO devant la centrale de Fukushima Daiichi le 19 mars 2011 à 12h – heure locale). Le calcul a été effectué en supposant que les panaches radioactifs restent présents sur la France pendant 1 semaine et sans que leur activité diminue.

Conclusion : une personne (adulte ou enfant) qui respirerait l’air contaminé 7 jours durant, recevrait une dose de rayonnement inférieure à 1 μSv, soit un niveau de dose négligeable ;

En prenant une marge de sécurité par rapport à l’évaluation de l’IRSN (soit 10 mBq/m3 en césium 137 au lieu de 1 mBq/m3), les doses s’élèvent à 2 μSv pour l’adulte et à 8 μSv pour l’enfant.

  • · le risque d’irradiation des personnes par les produits radioactifs déposés sur les sols sera totalement négligeable, n’induisant aucune augmentation mesurable du bruit de fond ambiant (là encore ceci pourra être facilement vérifié par des mesures radiamétriques) ;
  • · le risque lié à l’ingestion d’eau ou d’aliments contaminés par les retombées radioactives devrait rester limité. Le laboratoire de la CRIIRAD évaluera le plus rapidement possible les quantités de radioactivité déposées au sol (dépôts sec et dépôts liés aux précipitations) afin de vérifier les ordres de grandeurs attendus dans les aliments et de donner, si nécessaire, des conseils adaptés.
  • 

En conclusion, le passage des masses d’air contaminé sur la France ne doit donc pas générer d’inquiétude.

Cependant, compte tenu du manque crucial de données, la CRIIRAD est contrainte de laisser certaines affirmations au conditionnel. Ceci devrait pouvoir être corrigé très rapidement.

Son laboratoire a procédé, dès aujourd’hui, sur plusieurs de ses balises à des prélèvements de filtres à poussières et de filtres à charbon actif afin de vérifier que l’air que l’air que nous respirons n’est pas encore contaminé. Les premiers résultats, qui concernent la balise implantée à Romans-sur-Isère, dans la Drôme, confirment l’absence de contamination mesurable : pas de césium 137 dans le filtre aérosols, ni d’iode 131 dans la cartouche à charbon actif.

Ces contrôles seront intensifiés dans les jours à venir de façon à confirmer aussi rapidement que possible (et le cas échéant à corriger) les informations rassurantes données ci-dessus.

1 Il s’agit de l’exposition des personnes aux rayonnements émis par les produits radioactifs présents dans les panaches et qui se désintègrent. Un peu comme on peut être exposé aux rayonnements ultra-violets émis par le soleil. Il n’y a pas d’incorporation de produits radioactifs ;

2 Sous réserve cependant que les radionucléides significatifs sur le plan dosimétrique, mais qui n’ont pas fait l’objet de mesures, restent dans les rapports attendus. Il s’agit notamment des isotopes du strontium et du plutonium.

3 En revanche, le contexte actuel peut amener chacun à réfléchir à l’équilibre de son régime alimentaire et à vérifier s’il n’est pas carencé en iode (la thyroïde a besoin d’iode stable pour fabriquer les hormones nécessaires au bon fonctionnement de l’organisme). Rappelons également que lorsque la thyroïde est carencée en iode, elle fixe d’autant plus l’iode radioactif.

Si les conditions météorologiques le permettent, seront également effectuées des analyses d’eau de pluie qui renseigneront sur l’ordre de grandeur des dépôts au sol. Dans tous les cas, il sera procédé à des mesures des dépôts secs afin de vérifier le niveau de risque pour la chaîne alimentaire.

Rappelons que la contamination des aliments type lait, fromage, viande ne s’effectue qu’avec un certain délai : la CRIIRAD disposera d’ici là de données chiffrées et tous les résultats seront rendus publics (envoyés à ses adhérents et partenaires et mis en ligne sur son site Internet).

Accident nucléaire du Japon : message de la CRIIRAD

Message de la CRIIRAD Commission de Recherche et d’Informations Indépendantes sur la Radioactivité (créée à la suite de l’accident de Tchernobyl)

La CRIIRAD suivra de près l’évolution de la situation.  Son laboratoire reste en état d’alerte à travers son réseau de surveillance de la radioactivité atmosphérique situé en Rhône-Alpes et à Avignon. Précisons que les prévisions météorologiques indiquent, pour les prochains jours des vents d’ouest sur le Japon. En cas de rejet radioactif accidentel, les masses d’air contaminées seraient d’abord entrainées vers l’océan Pacifique.

Nous avons reçu de très nombreuses demandes d’information sur les conséquences du séisme qui vient de frapper le Japon. Nous ne disposons pour l’instant que d’informations partielles et contradictoires mais la situation au Japon nous parait assez préoccupante pour justifier cette première réaction.

L’intensité du séisme aurait atteint 8,9 sur l’échelle de Richter, déclenchant des phénomènes de type tsunami. Il s’agirait du plus puissant tremblement de terre enregistré au Japon depuis 140 ans. Selon nos sources, l’arrêt automatique a concerné 14 des 54 réacteurs électronucléaires que compte l’archipel.

Carte de localisation des centrales nucléaires japonaises

 (source : international nuclear safety center)

(liste des réacteurs nucléaires par centrale – source AIEA)

 

Les premières informations diffusées par l’AIEA (agence internationale de l’énergie nucléaire) et les exploitants des installations nucléaires japonaises proches de l’épicentre (côte nord-est) se voulaient très rassurantes.

– Le premier bulletin d’information émis par l’AIEA indiquait seulement que les 4 centrales nucléaires les plus proches     de  l’épicentre du séisme avaient été « arrêtées en toute sécurité ».

– La société Tohoku Electric Power Co. Inc. qui exploite les 3 réacteurs de la centrale nucléaire d’ONAGAWA (1 réacteur de 500 et 2 de 800 MWe) située dans la préfecture de Miyagi a affirmé que les 3 réacteurs s’étaient arrêtés automatiquement et n’a indiqué aucun problème.

– La société Tokyo Electric Power Co (TEPCO) qui exploite les centrales nucléaires de FUKUSHIMA DAIICHI (6 réacteurs nucléaires de 439 à1 067 MWe) et de FUKUSHIMA DAINI (4 réacteurs nucléaires de 1067 MWe) a elle aussi indiqué que tous les réacteurs s’étaient mis automatiquement à l’arrêt, ne mentionnant aucune difficulté.

En contradiction avec ce panorama rassurant :

1/ l’agence d’information Kiodo affirme qu’un incendie s’est déclenché sur le site nucléaire d’ONAGAWA.

2/ plusieurs communiqués (agences AP, Reuters…) font état d’un problème grave sur le réacteur n°1 de la centrale de FUKUSHIMA DAIICHI (connecté au réseau en 1970, d’une puissance nette de 440 MWe) : la défaillance du système de refroidissement. L’exploitant aurait constaté une baisse du niveau d’eau dans le circuit primaire du réacteur, un dispositif essentiel à la sûreté puisqu’il assure le refroidissement du cœur et empêche ainsi sa fusion. Rappelons que les dégagements de chaleur se poursuivent après l’arrêt du réacteur et qu’ils doivent être impérativement évacués. Cette situation aurait conduit le gouvernement japonais à déclarer la situation d’urgence nucléaire pour le site et à donner l’ordre de préparer l’évacuation de plus de 2 800 riverains de l’installation. Selon l’agence Reuters, la compagnie TEPCO « s’efforce de mettre en service son système électrique de secours pour assurer le remplissage » en eau.
Selon les autorités japonaises, aucune fuite radioactive n’aurait été décelée. Ceci devra être vérifié. L’expérience passée a montré qu’en matière de « transparence », le Japon ne faisait pas forcément mieux que la France.
Dans son second bulletin d’information, l’AIEA a indiqué qu’un second séisme (magnitude 6.5) a frappé la côte de Honshu, près de la centrale nucléaire de TOKAI.

La CRIIRAD suivra de près l’évolution de la situation.. Son laboratoire reste en état d’alerte à travers son réseau de surveillance de la radioactivité atmosphérique situé en Rhône-Alpes et à Avignon. Précisons que les prévisions météorologiques indiquent, pour les prochains jours des vents d’ouest sur le Japon. En cas de rejet radioactif accidentel, les masses d’air contaminées seraient d’abord entrainées vers l’océan Pacifique.

Les séismes peuvent avoir des conséquences dramatiques sur les installations nucléaires et en particulier les réacteurs nucléaires.

Si le Japon est habitué aux séismes, ses installations nucléaires ne sont pas dimensionnées pour résister à tous les séismes envisageables.
En 2007 par exemple, des séismes intervenus en mars et juillet avaient eu des conséquences sur plusieurs centrales de l’ouest du pays : débordement d’eau contaminée de la piscine d’entreposage de combustibles irradiés (centrale de Kashiwazaki Kariwa), débordement de réservoirs d’effluents radioactifs à la centrale de Shika. Actuellement (11 mars 2011) un incendie a lieu au niveau d’un bâtiment de la centrale d’Onagawa (nord-est du Japon) et les autorités ont déclenché l’évacuation des populations proches de la centrale de Fukushima Daiichi du fait d’une baisse du niveau d’eau dans les réacteurs.

La perte d’eau de refroidissement dans la cuve d’un réacteur nucléaire peut avoir des conséquences dramatiques. En effet, malgré l’arrêt automatique du réacteur, les assemblages de combustible ont une température très élevée et leur refroidissement doit être maintenu par circulation d’eau.

Dans le cas contraire, les assemblages de combustible peuvent fondre entraînant un relâchement massif de substances radioactives dans l’environnement comme ce fut le cas en 1979 à la centrale américaine de Three Mile Island (Etats-Unis). La fusion partielle du cœur est un des accidents les plus graves qui puisse intervenir sur une centrale nucléaire. Elle peut s’accompagner de réactions explosives du fait de l’accumulation d’hydrogène dans le cœur.

 Pour en savoir plus : http://www.criirad.org/